Il a osé l'impensable, filmer l'extrême-droite ukrainienne, celle qui fut soutenue par les Etats-Unis et la France (dont BHL bien sûr), dans le plus grand silence sans qu'Israël ne réponde aux appels désespérés des rabbins ukrainiens sentant le vent tourner. Mais voilà, il y a les discours des uns, et la bien-pensance qui préfère s'enfoncer dans la malhonnêteté la plus totale plutôt que de reconnaître certaines vérités. La réaction était prévisible même si elle est totalement minable et sans aucun courage. Le film de Paul Moreira est donc à voir pour ceux qui préfèrent la vérité plutôt que le déni de certains grands journalistes français...
Le racisme et le fascisme ne sont des problème que lorsque cela arrange quelques figures politiques de premier plan, quand le fascisme va dans le sens des intérêts stratégiques ou géopolitiques de certaines grandes puissances, alors ce sont tout simplement des « amis »...
Image d'archive du Maidan
Critiqué notamment par le Monde pour son film sur la violence de l'extrême droite en Ukraine, le réalisateur Paul Moreira répond aux accusations. Les réactions se multiplient sur les réseaux sociaux.
«Je savais que j'allais rencontrer une opposition virulente, qu'on allait m'accuser de faire le jeu de Poutine, de reprendre des éléments de sa propagande», a indiqué Paul Moreira dans une réponse aux critiques sur son blog sur Mediapart. Il évoque «l'hystérie» des réactions à l'encontre de son film, intitulé «Ukraine : les masques de la révolution», qui doit être diffusé ce lundi 01 février au soir sur Canal +. «On demande l'interdiction du film. Et l'ambassadeur d'Ukraine fait même pression sur Canal Plus. C'est ce qui m'étonne le plus. Car il me semble que l'Ukraine doit de toute urgence se poser la question de ces groupes paramilitaires», réplique-t-il.
Le journaliste d'investigation dénonce des attaques erronées notamment de Benoit Vitkine, pour Le Monde, qui indique que la fabrication d'une nouvelle génération de chars par le bataillon nationaliste Azov n'existe pas. Le réalisateur s'interroge également sur la volonté de ce journaliste de minimiser le fait qu'André Biletsky, à la tête du bataillon Azov, présent sur la place Maïdan et combattant dans l'est du pays, vienne de l'extrême droite la plus radicale.
«De ces renoncements, naissent les pires théories du complot»
Un reportage de Canal+ sur le Maïdan ukrainien vilipendé par les médias et menacé de déprogrammation
Les arguments d'Anna Colin-Lebedev qui a publié un article à charge sur son blog hébergé aussi par Mediapart sont battus en brèche. Alors qu'elle affirme que le drame d'Odessa n'est pas passé sous silence, «comme unique preuve, elle pose en référence des papiers publiés... un an après les faits», a décrié Paul Moreira. En mai 2014, près de 45 Ukrainiens russophones sont morts dans l'incendie d'un bâtiment provoqué par les cocktail-molotovs de milices nationalistes d'extrême droite. Ce drame est au cœur du reportage de Paul Moreira sur les dangers de la montée en puissance de groupes paramilitaires favorables au pouvoir de Kiev, en Ukraine.
«Mon dispositif est de retrouver les gens qui sont sur les images et les faire commenter ce qu'on voit. J'essaye d'établir les faits», a ajouté le journaliste d'investigation. Il précise : «On omet. Pas parce qu'on est menteur, mais parce qu'on est pétri de bonnes intentions. Ne jamais oublier : de ces renoncements, naissent les pires théories du complot».
La sortie de ce film intervient alors que les mouvements ultranationalistes ont organisé des manifestations le 29 janvier dernier en Ukraine qui ont dégénéré dans plusieurs grandes villes du pays. Elles étaient organisées pour célébrer l'anniversaire de la bataille de Krouty, qui a eu lieu en 1918 entre les soldats de l'Armée rouge et des formations armées ukrainiennes, marquant l'anniversaire de l'indépendance de l'URSS.
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Source+tweets sur Russia Today