Un incendie a ravagé la maison du principal témoin de l'incendie criminel de Douma, voisine de celle où des extrémistes juifs avaient, l'été dernier, brûlé vif un bébé palestinien et grièvement ses deux parents ensuite décédés, ont indiqué des habitants et la police israélienne.
Ibrahim Dawabcheh et son épouse ont été réveillés dans la nuit par une épaisse fumée qui a envahi leur maison à Douma, village devenu symbole des exactions des extrémistes juifs dans le nord de la Cisjordanie occupée, ont indiqué des témoins à l'AFP.
La maison du jeune couple, voisine de celle de Saad Dawabcheh, partie en fumée en juillet, et dans laquelle Ali Dawabcheh, 18 mois, a été brûlé vif, tandis que ses deux parents ont succombé quelques semaines plus tard à leurs graves brûlures, présente des signes d'attaque similaire, selon les habitants sur place.
M. Dawabcheh et son épouse ont dû être brièvement hospitalisés, après avoir inhalé les fumées toxiques provoquées par le feu.
Au début de l'année, la justice israélienne a inculpé un colon de 21 ans, Amiram Ben Uliel, ainsi qu'un mineur. Aucun n'a été jugé à ce jour.
De leur côté, les habitants du village accusent l'Autorité Palestinienne de ne rien faire pour aider les villageois de Cisjordanie à organiser leur auto-défense face aux attaques de colons : étant dans l'incapacité de s'armer, un certain nombre de villages se défendent avec les moyens du bord, en organisant des rondes, ne serait-ce que pour pouvoir donner l'alerte en cas d'attaque, ces dernières étant de plus en plus nombreuses.
CAPJPO-EuroPalestine