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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a vertement critiqué le général Joseph Votel, commandant en chef du Commandement central des Etats-Unis (CENTCOM), qui s'était déclaré préoccupé par les arrestations de militaires turcs suite à la tentative avortée de coup d'Etat.
"Le monde entier voit que nous défendons la démocratie. Toutefois certains se font du mauvais sang pour ceux qui se sont retrouvés derrière les barreaux. Un général d'un important département américain affirme que l'on jette en prison des militaires avec lesquels il était en contact. Mais c'est pas tes affaires, tu es qui, toi?" a martelé le chef de l'Etat turc depuis son palais présidentiel à Ankara.
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Pour Erdogan, si le peuple veut la peine de mort, il faut l'écouter
Erdogan a reproché au général américain de se ranger "du côté des putschistes", se trouvant lui-même dans le pays qui abrite le "putschiste numéro un" (l'imam Fethullah Güllen, accusé par Ankara d'être derrière la tentative de coup d'Etat).
"Notre peuple voit tout. Celui qui fait des déclarations pareilles s'accuse lui-même", a conclu le président turc.
A son tour, le général américain a déclaré que toute information sur son implication dans la tentative du coup d'Etat était "fâcheuse et foncièrement fausse".
Il a souligné que la Turquie était depuis plusieurs années un "partenaire remarquable et nécessaire dans la région" pour les Etats-Unis et qu'il espérait pouvoir continuer la coopération dans la lutte contre Daech.