16/08/2016 altermonde-sans-frontiere.com  3min #116600

 Fidel : Prophète de notre temps

Le bilan de santé de Fidel Castro (et de la révolution castriste)

Par Pierrick Tillet

Fidel Castro vient de fêter ses 90 ans. Évidemment, nos médias ne pouvaient pas passer à côté de l'événement. Mais ils le font à leur sauce :  fielleuse et tordue.

Profitons de cet anniversaire pour faire un petit bilan de santé de la révolution castriste, en comparant au système "modèle" de son voisin américain : les USA.

Droits de l'Homme et liberté d'expression

Le point sur lequel le régime castriste est le plus attaqué (par les médias occidentaux) est celui des Droits de l'Homme et de la liberté d'opinion. Examinons les derniers rapports d'Amnesty International sur la situation à Cuba et aux États-Unis :
-  Rapport d'Amnesty International sur Cuba 2015-2016
-  Rapport d'Amnesty International sur les États-Unis 2015-2016

Certes, la liberté totale d'expression [1] n'est pas de mise à Cuba. Mais l'est-elle beaucoup plus dans des pays où la liberté d'expression est conditionnée à l'argent de ceux qui détiennent tous les médias ? À Cuba, on interpelle les protestataires, on multiplie les pressions sur eux. Mais pas de peine de mort, la torture n'y est ni pratiquée ni légalisée, la police ne tire pas dans le dos de ses minorités et le seul bagne sordide qu'on trouve sur l'île, en dehors de toutes règles juridiques, s'appelle Guantanamo. [2]

Le taux de mortalité infantile

Pour mesurer le véritable état de santé physique, mental et moral d'un pays, il est une autre variable bien plus significative que les chiffres du PIB ou de la croissance : le taux de mortalité infantile. [3] Il renseigne sur le véritable état de santé des habitants d'un pays. Il témoigne de la façon dont un gouvernement s'occupe de ses habitants les plus précieux : les enfants.
-  Taux de mortalité infantile à Cuba 2014 : 4,7 °/°° (en constante amélioration malgré un cruel embargo de 55 ans)
-  Taux de mortalité infantile aux États-Unis 2014 : 6,17 °/°° (en forte détérioration par rapport à 2013)

Nos médiacrates terminent souvent une comparaison entre pays en demandant à leur interlocuteur (avec cet air entendu qui ne suppose qu'une seule réponse par eux acceptable) dans quel pays il préférerait s'exiler. Eh bien, n'en déplaise à ceux-là, je préférerais pour ma part, et de loin, me réfugier aujourd'hui dans le Cuba des frères Castro que dans l'Amérique d'un Obama, d'une Clinton ou d'un Trump. Où d'ailleurs, je refuse obstinément de me rendre, pour les mêmes raisons que je ne me serais pas rendu dans l'Allemagne des années 30/40.

« Tout ce qu'il y a de merveilleux est ce que cette Révolution (cubaine) a réalisé au niveau social : quelque chose d'unique en Amérique latine ; presque unique dans un pays du Tiers-Monde » ( Danielle Mitterrand).

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