La mascarade turqueIl court sur le net que le coup d'État turc a réussi, sous faux drapeau, comme il se voit partout dans ce siècle débuté par le coup du 11 septembre !
Fermer quelques chaînes de télévision et interdire la parution de 45 quotidiens, puis soit, limoger, ou suspendre, emprisonner, bref s'attaquer à un total de plus de 100.000 fonctionnaires, dont 147 universitaires, sous le prétexte risible qu'ils soutiendraient un imam de Pennsylvanie ancien acolyte - on ne le dit pas assez - de l'action du président au château résidentiel pharaonique, relève du coup de force.
Ce sont les élites qui sont touchées, non les politiciens toujours à courir vers le plus fort.
Ce coup d'État apparent où aucune personnalité de l'entourage d'Erdogan n'avait été neutralisée, ces soldats qui se firent tabasser par des civils et des policiers, alors qu'ils ignoraient le but de leur démonstration militaire à Istanbul, tout cela relève de ces bluffs qui jalonnent les violences démocratiques : car il s'agit bien d'une violence étatique appuyée sur des manifestations organisées, du type communiste le plus classique, et deux faits sont à relever qui devraient sembler étranges à ceux qui ne prennent pas la politique pour un service d'anesthésie mentale :
Le premier est un coup monté contre l'Europe,depuis longtemps et notamment la puissance allemande-autrichienne : la Turquie est une suite économique connue, et un courant politique a tout fait pour éviter que ne se reconstitue une des causes de la Première Guerre Mondiale : un axe Berlin - Ankara (ville, du reste, après la défaite turque construite par des ingénieurs allemands, dont une partie a proposé ensuite ses bons offices à l'Iran, y édifiant l'industrie du tapis à Tabriz et bâtissant Téhéran, comme nous l'avons constaté) ; le frein à la coopération européenne a été l'entrée de la Grèce dont ne voulait pas l'Allemagne, pour cette raison !
Maintenant, profitant de la situation - pour ne pas dire sa dictature populaire ou démagogique -, Erdogan, en parlant de rétablir la peine de mort contre les putschistes s'exclue de toute entrée politique en Europe, comme viennent de le reconnaître les Merkel, Jüncker...etc. Eux savent la vérité, et comprennent même la gravité de l'enjeu, à quoi s'ajoute l'impossibilité de fixer quelque limite à l'immigration ou demande d'asile, par mauvaise volonté de l'Erdoganie et de sa fraternité maçonnique.
Le second fait, le plus significatif de tous, et aussi petit que peut l'être l'oreille d'un diable dépassant de son bonnet, est le renvoi administratif de 29 agents de régulation du secteur bancaire qui enquêtaient - et donc en savaient trop - sur les agissements des familiers d'Erdogan -, ce qui renvoie aux sources de financement de Daech par la famille de ce tyran formé à l'école politique, devrait-on dire, du théâtre hollywoodien.
Mais c'est une enfant du siècle, comme Alfred de Musset, le disait de lui-même, du siècle américain, du siècle où l'on n'agite que les faux drapeaux, car la lâcheté et le mensonge l'emportent, dans l'âge sombre, sur le courage et la vérité.
Nombreux sont les Turcs, littérateurs, journalistes et militaires, pour l'instant diffamés et maltraités, humiliés avec leurs familles - car M.Erdogan dans ses études a dû prendre une option marxiste - qui pourraient signer nos propos, et la vraie marche - et non pas la mascarade turque - se fera entendre le jour que Dieu voudra, car les comploteurs, est-il marqué dans le noble Coran, échoueront devant Dieu.
Les conséquences de ce vrai complot contre la Turquie et l'Europe se voient dans la Vienne de ces derniers jours, où, sur la Place Saint Etienne Turcs et Kurdes s'affrontent en terrorisant l'aimable et travailleuse population.
Faire croire que Russie et Turquie s'entendent est une chose, l'affirmer diplomatiquement aussi, mais le fait demeure que la franchise d'Erdogan qui veut écraser la Syrie s'accommode de la malice poutinienne voyant dans le Turkisch Stream gazier et pétrolier un moyen pour ses oligarques de ne point trop contrarier les Anglo-Américains par une coopération trop étroite, dans ce même domaine, avec l'Europe.
Le problème kurde enflera et gageons que les cartons de l'ordre mondial ont déjà découpé le Proche-Orient en ce sens ! De ces dossiers sont tombés le putsch turc..et une photo retouchée du faux ottomaniste et vrai frère musulman, comme Gülen, Erdogan le Magnifique, le Soliman du Kali Yuga !
Pierre Dortiguier