C'est le genre de nouvelle que vous ne trouvez pas dans Libération ou Le Monde. La diplomatie française, sur laquelle ces journaux ont fondé leur propagande, a été à la pointe des allégations de l'usage d'armes chimiques par Damas. Elle a repris les mensonges des groupes terroristes, fabriqué, à l'aide de ses services, des fausses preuves. Objectif: pouvoir justifier une intervention militaire contre Damas. Pour ceux qui voulaient dire la vérité au public il y a avait suffisamment d'autres sources prouvant que les accusations d'armes chimiques par le gouvernement syrien étaient basées sur des « mensonges » et des manipulations. Nous avons depuis 2013 publié de nombreux articles à ce sujet.[Silvia Cattori]
Selon les informations émanant de son service de presse en date de samedi 26 novembre, et après la découverte de gaz moutarde à proximité d'Alep, le ministère russe de la Défense s'efforce actuellement d'authentifier les filières d'acheminement de gaz toxique destiné aux terroristes syriens.
Effectuée en stricte conformité avec les directives et dispositions prévues selon les procédures de l'OPCW (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques), l'analyse a confirmé, toujours selon les mêmes sources, qu'une substance toxique - du gaz moutarde de fabrication très probablement locale - était présente dans les échantillons prélevés. Ce serait la preuve que les terroristes disposent d'un site de production rationalisée d'armes chimiques. Il n'est pas exclu que, parallèlement, des substances toxiques de gaz moutarde et d'autres produits toxiques soient fournis par des pays tiers. Le Ministère de la Défense poursuit son travail d'investigation sur les éventuelles filières d'acheminement de substances toxiques en Syrie.
Ses experts ont d'ores et déjà remis à deux personnalités officielles syriennes représentant l'organisation nationale syrienne en charge de l'application de la convention de l'OPCW, les matériaux et documents attestant de l'utilisation d'armes chimiques par des combattants terroristes à proximité du village syrien de Maarat Umm Hawsh.
La partie syrienne, a conclu le Ministère russe de la Défense, détient maintenant les résultats des analyses des échantillons, des échantillons de terre provenant de la zone où l'obus a explosé, des échantillons de terre provenant du cratère de l'obus, et des échantillons de l'obus.
Original : Almasdarnews | 28/11/2016
Traduit par Sylvie Jolivet pour Arret sur Info
Source: arretsurinfo.ch
La version du journaliste « barbouzard » Omar Ouahmane, un pièce maîtresse de la propagande relayée par Radio France, calquée sur la position de la diplomatie belliciste française. Silvia Cattori
Exode massif à Alep-Est : avec les attaques chimiques, « la population n'est à l'abri nulle part »
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a estimé lundi que près de 10 000 civils avaient fui Alep-Est en moins de 24 heures. Le secteur de la ville est la cible de bombardements et d'attaques chimiques.
Des familles syriennes ont fui les quartiers rebelles d'Alep-Est, le 27 novembre 2016 (GEORGE OURFALIAN / AFP)
Omar Ouahmane - franceinfoRadio France
Mis à jour le 28/11/2016 |
Le chiffre est énorme. Lundi 28 novembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé qu'en moins de 24 heures près de 10 000 civils avaient fui la partie rebelle de la ville d'Alep. Conséquence des bombardements dévastateurs et de l'avancée des forces du régime de Bachar el-Assad, qui contrôlent désormais les quartiers du nord-est de l'ancienne capitale économique de la Syrie, cet exode massif s'explique également par l'utilisation d'armes chimiques.
Des attaques mortelles au chlore
Youssef, un infirmier, se souvient avoir senti une forte odeur de javel, en arrivant sur les lieux d'un bombardement le 20 novembre. « Dans un appartement, nous avons découvert une famille entière, morte, raconte-t-il à franceinfo. Il y avait quatre enfants et les parents, allongés sur le sol dans une même pièce. »
On avait l'impression qu'ils dormaient. Ils avaient les lèvres bleues et les joues gonflées.
Youssef, infirmier
à franceinfo
Cette découverte macabre est probablement due à une attaque au chlore. À très forte concentration, le produit brûle les tissus des poumons et peut entraîner la mort. L'objectif : pousser les civils à fuir. « Lors de bombardements 'classiques', la population a tendance à trouver refuge dans les sous-sols, où elle pense être à l'abri des frappes, explique le docteur Jelloul, qui répond à franceinfo depuis la campagne d'Alep. Avec les armes chimiques, le régime veut terroriser et signifier à la population qu'elle n'est à l'abri nulle part. »
Le régime utilise ces armes chimiques pour atteindre les endroits où les gens pensent être hors d'atteinte
Dr Jelloul
à franceinfo
Lancée par le régime le 15 novembre pour reprendre la totalité d'Alep, l'offensive est devenue un enjeu majeur du conflit. Les troupes syriennes contrôlent désormais au moins un tiers du secteur rebelle de la ville. Selon l'OSDH, la guerre en Syrie, déclenchée en 2011, a fait plus de 300 000 morts.
Source: francetvinfo.fr