La victoire se profile à Alep. Une des plus grandes et des plus déterminantes batailles a été remportée par l'armée syrienne. Les perdants semblent toujours persister dans le mensonge, appuyés par leurs médias de masse, eux-mêmes dominés par un tiers qui ne dit pas son nom, que le président Hugo Chavez nommait autrefois « la main invisible ».
Le mensonge de l'Occident impérialo-sioniste s'achève en Syrie, trouvant comme tombe la ville d'Alep avec une sépulture inscrivant dessus le mot HONTE. Oui, honte au monde libre, au monde moderne et soi-disant développé, honte à la Démocratie, honte aux Droits de l'Homme qui dans la pratique n'ont que l'appellation.
Après la victoire, les mensonges proférés à propos d'Alep par les dirigeants occidentaux vacillant les uns après les autres vont être révélés. Le monde dit moderne et libre va découvrir qu'Alep n'est pas uniquement la partie est où il y avait 250 000 civils pris comme bouclier humain par des factions terroristes ; factions bombardant quotidiennement un million et demi de civils à Alep-ouest, tuant des femmes et des enfants, dans l'indifférence de l'Occident qui n'a jamais évoqué ce drame d'une façon correcte et juste. Il convient de préciser que les combattants ne bombardaient pas les positions de l'armée syrienne, mais anarchiquement les civils. Ce sont ces mêmes éléments armés qui ont réclamé une trêve humanitaire face à l'avancée pertinente de l'armée syrienne à Alep-est. Mais savent-ils la signification exacte du mot humanitaire ?
Plusieurs trêves humanitaires ont eu lieu avec l'accord de l'Etat syrien et de ses alliés. Mais certaines ont servi au ravitaillement en armes des terroristes. Tandis que lorsqu'il y avait vraiment des aides alimentaires ou médicales, elles ont été confisquées par les soi-disant rebelles modérés et vendues trois à quatre fois plus chères aux habitants d'Alep-est.
Alep qui a vaincu n'est pas uniquement celle des enfants morts par les bombardements anarchiques des terroristes, mais aussi celles des filles et des femmes maltraitées, violées et réduites à l'état d'esclaves. Toujours dans le silence d'un bon nombre de pays occidentaux et de leurs alliés dans le Monde.
Alep qui a vaincu est celle dont le président a accordé l'amnistie pour toute personne déposant les armes, se rendant à l'Etat légitime. Que feraient d'autres présidents, s'ils venaient à affronter les mêmes problématiques ?
Alep qui a vaincu est celle de l'armée qui a ouvert plusieurs couloirs humanitaires pour permettre aux civils de sortir du piège, et aux nombreux combattants ayant la volonté de se rendre. En revanche, les « rebelles modérés » ont posté des snipers afin de tirer sur tout ce qui bouge de l'est vers l'ouest.
Alep qui a vaincu est celle qui constitue la malédiction de tous les dirigeants qui ont comploté contre elle, et qui sont en train de partir les uns après les autres, destination la poubelle de l'Histoire. Tandis que, face au fait accompli, les nouveaux dirigeants lâchent en partie les monstres et les criminels que leurs prédécesseurs soutenaient.
Alep a vaincu, mais la bataille n'est pas terminée. Cependant, la Syrie a changé le paysage politique mondial, en avortant la tentative du printemps arabe et avec elle le projet le plus diabolique pour le Moyen-Orient.
Alep a vaincu pendant que la nouvelle administration américaine semble modifier sa stratégie au Moyen-Orient.
Alep a vaincu puisque la Turquie ne peut pas aller plus loin face à la ténacité de l'armée et du peuple syrien, ainsi que face à l'habileté des dirigeants et diplomates syriens.
Alep a vaincu puisque l'Europe s'affaiblit de plus en plus à cause de son alignement aveugle et sans conditions sur la politique étatsunienne concernant la crise syrienne.
Aujourd'hui, la victoire d'Alep est militaire. À l'instar de celle qui se déroule actuellement autour de la ville de Douma dans la banlieue de Damas, ainsi qu'aux réconciliations nationales entre les Syriens qui sont des victoires aussi importantes que celle d'Alep.
Après la reprise d'Alep par l'armée syrienne, il y a Idlib, puis Raqqa, ensuite Deir El-Zor. Seules deux solutions peuvent être envisagées à propos d'Idlib qui devient le lieu de rassemblement et de stockage des combattants en Syrie, suite à leurs sorties de différentes localités syriennes. La première solution, et la plus préférable, est tout simplement une réconciliation, sinon une grande bataille aura lieu à l'image de celle de la ville d'Alep.
Quant à l'armée turque, elle se retirera définitivement de la Syrie. Les terroristes reviendront d'où ils sont venus, laissant aux Syriens de trouver les réponses aux aspirations de leurs concitoyens kurdes.
En attendant, Alep et toute la Syrie savourent une victoire bien méritée contre tous les diables de la terre.
Antoine Charpentier
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