Par Oscar Fortin
Vous, moi et tous les autres, à l'écoute de nos politiciens et de nos médias officiels, avons versé des larmes et crié au scandale devant l'horreur d'une armée gouvernementale qui, selon l'information transmise, s'attaquait, à la population civile d'Alep. Il ne fut jamais mentionné que la guerre menée par le gouvernement visait d'abord et avant tout les terroristes, identifiés par la coalition internationale, comme des rebelles, opposés au gouvernement légitime de Bachar El Assad. Il leur était plus facile d'en faire une guerre civile que d'en faire une guerre de conquête.
Le destin a voulu que les forces gouvernementales de Syrie et celles de ses alliés aient eu raison de ces terroristes-rebelles. Une victoire qui a été célébrée par le gouvernement syrien, ses alliés et le peuple lui-même, comme une grande victoire alors que pour la coalition internationale, protectrice des soi-disant rebelles, ce fut une grande défaite. Pour eux, Alep était tombée entre les mains de ses ennemis qui n'étaient rien d'autre que le gouvernement légitime et ses alliés, la Russie, l'Iran et le Hezbollah. La défaite des terroristes-rebelles devenaient leur propre défaite.
Suite à cette victoire des forces armées syriennes sur la ville d'Alep, le territoire est scruté au peigne fin pour y éliminer tous les pièges, dont les mines et autres explosifs ou produits contaminants. Une opération qui a de quoi troubler les protecteurs de ces terroristes, convertis en rebelles pour fin de communication. Voici certaines de ces trouvailles.
On y découvre que l'OTAN y était présente par des officiers pour y former des rebelles-terroristes dans leur lutte contre le gouvernement et la population qui l'appuie.
« 14 officiers de l'OTAN capturés le 16 décembre par l'armée syrienne dans un bunker d'Al-Qaïda en Syrie à Alep Est ». Et puis, les informations se sont multipliées et les chiffres grandissaient : 14, puis 17, puis finalement 110 officiers capturés ! »
Que faisaient-ils ces officiers au milieu de ces terroristes si ce n'est de les préparer au combat et à la lutte à finir contre le gouvernement de Bachar Al Assad. Ces rebelles terroristes ne sont pas uniquement des Syriens, mais également des mercenaires étrangers.
« Les mercenaires étrangers en Syrie seraient plus de 6.000, recrutés par les Occidentaux, les Turcs, les Saoudiens, etc. Les conseillers militaires sont nettement moins nombreux et jusqu'ici se sont rarement fait prendre. »
De cela, nos médias et nos analystes politiques ne nous en parlent pas. Pour cause, ce serait affaiblir l'image d'un peuple syrien qui s'élève contre le régime de l'actuel gouvernement. Ce serait également reconnaître une intervention directe de la coalition internationale, non pas dans une lutte contre le terrorisme mais dans une lutte contre le régime de l'actuel gouvernement. De la part de ceux qui se plaignent que Poutine ait pu intervenir par son influence dans les résultats de l'élection étasunienne, il faut bien reconnaître qu'ils ne se font pas scrupule pour intervenir eux-mêmes dans les affaires intérieures d'autres pays, dont la Syrie.
Là ne s'arrêtent pas les découvertes que font les démineurs qui scrutent tous les recoins de cette partie du territoire qui fut occupé par ces rebelles-terroristes, soutenus par la coalition internationale. Des charniers de cadavres démembrés, torturés, assassinés froidement ont été découverts par ces derniers. Ces charniers ne sont pas les cadavres de terroristes, mais de civils syriens qui vivaient sur ce territoire. Des civils, victimes de ces terroristes-rebelles.
« Les "civils (ont été) exécutés par les groupes terroristes avant leur sortie des quartiers est de la ville d'Alep", a indiqué Sana dimanche soir, utilisant le terme qui dans la phraséologie du régime signifie les groupes rebelles.« Ils ont été trouvés "dans des prisons qui étaient administrées par les groupes terroristes dans les quartiers de Soukkari et Al-Kallassé et ont été exécutées par balles à bout portant."
Ces découvertes soulèvent de sérieuses questions sur l'information transmise par nos gouvernements et nos médias, à l'effet que le gouvernement était responsable de tous ces morts.
« Ces exactions seront dûment prouvées "pour que les protecteurs européens à Londres et à Paris des soi-disant opposants prennent conscience de qui sont leurs protégés et qu'ils reconnaissent leur responsabilité dans la cruauté" des rebelles. »
En lien avec ces rebelles, on apprenait tout récemment que ces derniers auraient contaminé au diesel l'eau courante de Damas, capitale de Syrie.
Qu'en est-il finalement de ces secouristes volontaires, appelés les casques blancs, dont nos médias ont vanté si fortement leur dévouement pour protéger la population civile des attaques de l'armée gouvernementales ? Le ratissage du territoire ne laisse aucune trace de ces casques blancs.
« Mais où sont donc passés les secouristes volontaires des Casques blancs à Alep, ceux qui «font chaque jour l'impossible dans cette ville martyre, face au déferlement de violence»? Aucune trace de ces derniers, selon le ministère russe de la Défense. »« Les seuls que nous n'avons toujours pas retrouvés à Alep-Est ce sont les soi-disant "secouristes volontaires" des "Casques blancs", qui sont accueillis en grande pompe dans les meilleures maisons de Paris et de Londres et qui ont failli être proposés pour le Prix Nobel de la Paix ».
Que conclure de tout cela ?
Si tels, ces faits se confirmaient, comme le suggèrent ces découvertes sur le terrain, mais aussi des aveux de plusieurs mercenaires repentants, nos gouvernements et nos médias se verraient dans l'obligation de mettre cartes sur table. Ce qui est présenté comme une lutte à finir contre le terrorisme se révélerait être une lutte à finir contre les gouvernements insoumis aux diktats de Washington. Les terroristes, appelés tantôt mercenaires, un autre tantôt rebelles ou encore casques blancs, ne forment qu'une seule et même organisation, utilisée à des fins de conquête et de domination de la part des forces de l'Empire.
Aucun des médias et aucun des gouvernements, assujettis à ces forces de l'Empire, ne parleront de ces investissements, en termes de centaines de millions de dollars, en soutien à des terroristes qui ont torturé, massacré et tué des milliers de civils. Il leur est plus facile d'en imputer la responsabilité aux forces gouvernementales du gouvernement de Bachar Al Assad et de celles de ses alliés.
Devant un tel constat, on comprend que les États-Unis et ses alliés de l'OTAN ne soient plus les bienvenus dans les conversations de paix entre le gouvernement de Bachar Al Assad et l'opposition non armée. Je vous invite à lire ce très bon article sur le sujet. Ceux qui se croyaient le centre du monde et arbitre de tous les conflits se voient montrer la porte, non pas pour entrer, mais pour sortir.
Oscar Fortin
Le 26 décembre 2016
Références
La source originale de cet article est Humanisme
Copyright © Oscar Fortin, Humanisme, 2016