31/12/2016 fr.sputniknews.com  3min #122999

 Poutine annonce la signature d'un accord de cessez-le-feu

Guardian: comment la Russie a repris le leadership au Proche-orient

© Sputnik. Mikhail Voskresensky

Les pronostics concernant la position de la Russie dans le conflit syrien étaient négatifs : le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a déclaré que la Russie risquait de devenir un pays « marginal » en poursuivant ses actions en Syrie. Le président américain Barack Obama promettait un « bourbier syrien » à la Russie. Mais l'accord de la Russie, de la Turquie et de l'Iran sur le cessez-le-feu en Syrie a prouvé l'inconsistance de ces déclarations et a montré que c'est bien la Russie qui a le leadership au Proche-Orient et non pas les États-Unis, relate le journal britannique The Guardian.

Certains observateurs affirment que les trêves en Syrie ne sont pas stables et n'ont jamais été à l'origine de pourparlers de paix. Néanmoins, l'initiative russo-turque se base sur une conjonction de facteurs favorables. Plusieurs éléments principaux sont réunis : le peuple syrien est épuisé, l'équilibre des forces a évolué, et les rôles des acteurs-clés ont été révisés.

Selon le journal, l'équilibre des forces a changé après la défaite des terroristes à Alep-Est. L'investiture de Donald Trump en janvier pourrait également changer la donne, car il n'est pas exclu que le président élu soutienne Bachar el-Assad et non les combattants. De plus, la Turquie, principal opposant des autorités syriennes, a décidé de se rallier à la Russie.

Il ne reste aux terroristes qu'à compter sur leurs propres forces et celles des pays du Golfe, ce qui n'est pas rassurant pour eux car l'Arabie saoudite ne lancera pas d'intervention militaire en Syrie sans États-Unis, affirme le journal.

De plus, la Russie établit actuellement des partenariats avec les alliés traditionnels des États-Unis dans la région. Il s'agit des investissements du Qatar dans la compagnie pétrolière nationale russe Rosneft, bien que cette dernière ait été sanctionnée par l'Europe et les USA. Selon le journal, de nombreux obstacles empêchant l'établissement de la paix disparaissent.

Cependant, cela ne veut pas dire qu'il soit facile à la Russie de mettre fin au conflit au Proche-Orient. Il existe un grand nombre d'obstacles que la Russie devra surmonter. Ainsi, la Turquie insiste pour que le président syrien démissionne, ce qui poussera Moscou à trouver une approche permettant de remettre à plus tard la question de la démission de Bachar el-Assad. De plus, les négociateurs devront déterminer si l'Arabie saoudite, hostile à l'Iran, peut participer aux pourparlers de paix.

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