05/04/2017 mai68.org  13min #127131

La Cia organise simultanément une attaque terroriste islamiste en Russie Et une attaque chimique en Syrie

mercredi 5 avril 2017, par  do

4 avril 2017 : La CIA intensifie sa guerre sur deux fronts contre l'alliance russo-syrienne. Elle a organisé le Terrorisme islamiste tout récent à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour faire du chantage à Poutine ; ET, à peu près en même temps, une attaque chimique contre des civils en Syrie, afin de l'attribuer une fois de plus à Bachar el-Assad.

Bonjour à toutes et à tous,

Je me demandais qui avait organisé l'attentat terroriste de Léningrad : était-ce Poutine pour justifier par exemple un nouvel envoie de troupes militaires en Tchétchénie ? Était-ce l'impérialisme occidental pour faire chier le pouvoir russe ?

Je me souvenais qu'il y a quelques années, l'Arabie Saoudite, cette société écran de l'impérialisme US, avait menacé Poutine de déclencher à nouveau le terrorisme islamiste tchétchène s'il continuait à soutenir Bachar en Syrie.

Je me posais ce genre de questions quand j'entendis la propagande, à France-Info, déclarer que c'étaient les combattants islamistes qui avaient fait ce nouvel attentat terroriste afin de punir Poutine et les Russes de leur intervention en Syrie. La journaliste demanda à l'invité : « Pensez-vous que cela va pousser Poutine à cesser son soutien à Bachar ? » L'invité répondit que non, que l'énorme majorité des Russes soutenaient Poutine sur le sujet, mais que, par contre, si de nombreux autres attentats du même genre avaient lieu, cela pourrait changer les choses. Et visiblement, à France-Info, ils n'étaient pas mécontents d'envisager que les choses puissent changer de cette façon !

J'étais en train d'en conclure que c'était la CIA qui avait organisé le tout récent attentat à Léningrad, dans le but de faire chanter Poutine, quand une autre information vint me le confirmer définitivement : une attaque chimique grave venait d'avoir lieu en Syrie, et Bachar el-Assad était accusé. Ainsi, il s'agissait d'une tenaille en train de se refermer : un tranchant de la tenaille était l'attentat terroriste en Russie, et l'autre était l'attaque chimique en Syrie.

Ce qui est marrant, c'est que cette nouvelle attaque chimique à Khan Cheikhoun, au sud de la ville d'Idlib dont est encore une fois accusé Bachar el-Assad, fait penser à la toute première qui avait tant fait scandale, qui avait eu lieu à la Ghouta dans la banlieue de Damas, mais qui n'avait pas réussi à justifier un envahissement de la Syrie par l'armée américaine, puisqu'il avait été démontré que c'étaient les rebelles eux-mêmes qui avaient fait le coup :

 http://mai68.org/spip/spip.php?article5808

Et le témoignage de l'ex-otage Pierre Piccinin, journaliste, avait confirmé que c'étaient bien les rebelles les vrais coupables de cette attaque chimique :

 http://mai68.org/spip/spip.php?article5892

Bien à vous,
do
4 avril 2017
 mai68.org

Le site est "tombé en panne" alors que j'étais en train de relier ces deux événements quasi-simultanés (l'attaque terroriste de Saint-Pétersbourg, en Russie, et l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, en Syrie) avec un troisième qui a lieu en même temps : Trump reçoit l'Égyptien Sissi très officiellement. Cela finit par faire beaucoup de coïncidences. Surtout quand on regarde le contexte, où Trump ne cherche plus à lutter contre Bachar el-Assad, mais contre l'EI (DAECH) dont on sait qu'il est commandité par la bande représentée aux précédentes présidentielles américaines par Hillary Clinton.

J'ai la très nette impression que, depuis l'élection de Trump, la guerre a changé. Elle ne se passe plus essentiellement entre d'un côté l'impérialisme américain et ses alliés occidentaux, et de l'autre le reste du monde ; mais, désormais, entre les capitalistes nationalistes d'un côté, et les capitalistes mondialistes de l'autre.

Il y a des capitalistes mondialistes dans tous les pays, et il y a des capitalistes nationalistes aussi dans tous les pays. J'ai l'impression que la guerre a maintenant lieu entre une alliance des capitalistes nationalistes en train de se construire ET la vieille alliance des capitalistes mondialistes. C'est très probablement ce qui explique le rapprochement entre Trump, Poutine et Sissi. J'ai eu l'impression aussi, à confirmer, que la CIA était dans le camp des capitalistes mondialistes et que le FBI était plutôt nationaliste. Puisque l'on aurait pu croire que pendant la campagne présidentielle américaine, la CIA soutenait Clinton contre le FBI qui soutenait Trump.

Il faut peut-être en conclure que l'attentat dans le métro de Saint-Petersbourg et la nouvelle attaque chimique en Syrie, attribuée une fois de plus mensongèrement à Bachar el-Assad, n'ont pas été en fait organisés par la CIA essentiellement contre l'alliance russo-syrienne, mais contre Trump lui-même qui, je le rappelle, reçoit l'Égyptien Sissi pile au moment où ont lieu ces événements. Je n'ai pas tendance à croire aux coïncidences. Pour rappel, Sissi a de fortes tendances à s'aglomérer à l'alliance russo-syrienne et à combattre les Frères musulmans dont la direction appartient en fait à la CIA.

Résultat subsidiaire d'une importance extrême : alors que du temps de la guerre entre l'impérialisme américain et le reste du monde, certains États comme la Russie, la Syrie, etc. pouvaient sembler être, momentanément du moins, des alliés objectifs de la révolution, maintenant que la guerre a changé, on ne peut plus se faire d'illusion : presque tous les États du monde deviennent des ennemis objectifs et subjectifs. Cela se voit bien au fait que tout récemment Poutine a reçu en personne la le Pen, alors que c'est pourtant son pays qui, à Stalingrad, nous avait débarrassé de la peste brune.

A priori, on peut donc penser que ce changement de guerre est un désastre pour la révolution. Cependant, Guy Debord rappelait que c'est précisément quand qu'il n'y a plus rien à espérer qu'il ne faut désespérer de rien.

L'auteur de l'attentat de Saint-Pétersbourg est d'origine kirghize

 fr.reuters.com

Mardi 4 avril 2017 08h23

Des policiers devant la station de métro Ploschad Revolyutsii (Revolution Square) à Moscou. Les services de sécurité du Kirghizistan estiment que l"instigateur de l"attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg serait d"origine kirghize, rapporte l"agence de presse russe Interfax, mardi. /Photo prise le 3 avril 2017/ REUTERS/Sergei Karpukhin

BICHKEK (Reuters) - Les services de sécurité du Kirghizistan (GNKB) ont annoncé mardi avoir identifié l'auteur présumé de l'attentat suicide dans le métro de Saint-Pétersbourg comme étant un ressortissant russe d'origine kirghize.

L'homme, dénommé Akbarzhon Djalilov, est né en 1995 à Och, deuxième ville du pays, proche de la frontière de l'Ouzbékistan, a indiqué un porte-parole GNKB.

Le Kirghizistan est un pays de six millions d'habitants, à majorité musulmane. Proche allié de Moscou, il abrite sur son territoire une importante base militaire russe.

Onze personnes ont été tuées et 45 autres blessées lundi dans une explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg, selon un bilan fourni par la commission nationale antiterroriste, les autorités russes soupçonnant un attentat suicide commis par un kamikaze lié à l'islamisme radical.

Aucune revendication n'a été émise dans l'immédiat. Les autorités disent traiter cette explosion comme un acte terroriste mais il n'y a eu aucune confirmation officielle du moindre lien avec l'islamisme radical.

(Olga Dzyubenko ; Pierre Sérisier pour le service français)

La thèse de l'attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg confirmée

 fr.reuters.com

Mardi 4 avril 2017 12h29

Une femme dépose des fleurs dans le métro de Saint-Pétersbourg. La commission chargée de l"enquête sur l"explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg a établi que cette dernière avait été provoquée par une bombe, confirmant la thèse d"une attaque terroriste, rapporte l"agence de presse Interfax, mardi. /Photo prise le 4 avril 2017/ REUTERS/Grigory Dukor

MOSCOU (Reuters) - La commission chargée de l'enquête sur l'explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg a établi que cette dernière avait été provoquée par une bombe, confirmant la thèse d'une attaque terroriste, rapporte l'agence de presse Interfax, mardi.

Les enquêteurs ont identifié l'auteur de l'attentat mais aucun détail ne sera fourni à son sujet dans l'immédiat, ajoute Intefax.

"Il a été confirmé qu'un engin explosif avait été déclenché par un homme dont des fragments du corps ont été retrouvés dans le troisième wagon de la rame (de métro)", indique la commission dans un communiqué.

"L'homme a été identifié mais son identité ne sera pas révélée pour le moment dans l'intérêt de l'enquête", ajoute le communiqué.

Les services de sécurité du Kirghizistan (GNKB) ont annoncé mardi avoir identifié l'auteur de l'attentat suicide qui a provoqué la mort de 14 personnes, un ressortissant russe d'origine kirghize.

L'homme, dénommé Akbarzhon Djalilov, est né en 1995 à Och, deuxième ville du pays, proche de la frontière de l'Ouzbékistan, a indiqué un porte-parole GNKB.

Le Kirghizistan est un pays de six millions d'habitants, à majorité musulmane. Proche allié de Moscou, il abrite sur son territoire une importante base militaire russe.

Pour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, il est "cynique et mesquin" d'affirmer que cette attentant a été mené en représailles à l'intervention de la Russie en Syrie.

(Pierre Sérisier pour le service français)

Syrie. 58 civils tués dans une attaque chimique au « gaz toxique »

 ouest-france.fr

Modifié le 04/04/2017 à 13:59 | Publié le 04/04/2017 à 10:12

Après une frappe aérienne de l'armée syrienne le 3 avril 2017, dans la ville d'Hamouria dans la province de Ghouta, un homme court s'abriter au milieu de la poussière et de la fumée. | AFP

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) affirme que 58 civils ont été tués, dont au moins onze enfants, suite à une attaque au gaz chimique sur la ville de Khan Cheikhoun, au nord-est de la Syrie. Paris condamne un « acte ignoble » et demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

L'opposition syrienne a accusé mardi le régime de Bachar al-Assad d'avoir mené une attaque « chimique » qui a fait au moins 58 morts et près de 170 blessés dans un fief rebelle et djihadiste du nord-ouest, selon une ONG.

Au moins 11 enfants figurent parmi les personnes tuées dans le raid aérien qui a frappé tôt Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), citant des sources médicales dans la ville.

Une vidéo diffusée par des militants a montré un petit garçon respirant avec difficulté, pouvant à peine ouvrir les yeux et avec de la mousse sortir de sa bouche.

Le bilan n'a cessé de monter durant la matinée au fur et à mesure que les victimes, toutes des civils, succombaient « après avoir été transportées dans les hôpitaux », a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.

La Coalition nationale, importante composante de l'opposition syrienne, a accusé le régime d'avoir utilisé des « obus contenant du gaz chimique ».

Elle a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de « convoquer une réunion urgente ... et d'ouvrir une enquête immédiate ».

Le correspondant de l'AFP dans un hôpital de Khan Cheikhoun a vu des patients avec de la mousse sortir de leur bouche. Beaucoup ont été aspergés d'eau par les médecins qui tentaient de les réanimer.

Il a par la suite rapporté que cet hôpital avait été bombardé, provoquant d'importantes destructions et la fuite de médecins parmi les décombres.

Évanouissements, convulsions

« Tous les cas traités sont des évanouissements, des convulsions, des pupilles dilatées, de la mousse dans la bouche et des suffocations », a expliqué un médecin mettant un masque d'oxygène à un enfant, selon une vidéo diffusée par la direction de la santé gérée par les rebelles d'Idleb.

Des sources médicales dans la ville citées par l'OSDH ont également fait état d'évanouissements, de vomissements et de présence de mousse dans la bouche des victimes.

Le régime n'avait pas communiqué sur ces frappes à la mi-journée.

L'OSDH a indiqué que les personnes étaient décédées en raison des effets du gaz, notamment par suffocation, mais elle n'était pas en mesure de donner la nature de ce gaz.

L'OSDH, basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, n'était pas non plus en mesure de dire si les raids étaient le fait d'avions de l'armée syrienne ou de ceux de la Russie, alliée du régime.

Elle dit habituellement être en mesure de déterminer à qui appartiennent les avions en fonction de leur type, leur localisation et leurs munitions.

La province d'Idleb, largement contrôlée par une alliance de rebelles et des djihadistes, est régulièrement la cible de frappes du régime, et de l'aviation russe. Elle a également été touchée par des raids de la coalition antijihadistes dirigée par les États-Unis.

Le gouvernement syrien dément utiliser des armes chimiques dans une guerre qui a déjà fait plus de 320 000 morts depuis mars 2011. Il a ratifié la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en 2013.

En octobre 2016, le Conseil de sécurité avait reçu un rapport concluant que l'armée syrienne avait mené une attaque à l'arme chimique, sans doute du chlore, à Qmenas, dans la province d'Idleb, le 16 mars 2015.

L'Union européenne avait placé le 20 mars sur sa liste noire quatre nouveaux responsables militaires syriens, accusés d'avoir utilisé « des armes chimiques à l'encontre de la population civile » en 2014 et 2015, selon un communiqué.

Réunion à Bruxelles

Début mars, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a indiqué enquêter sur huit attaques présumées au gaz toxique commises en Syrie depuis le début de 2017.

La coalition de l'opposition a affirmé que « le crime horrible » de mardi rappelait l'attaque de l'été 2013 près de Damas qu'elle avait imputée au régime et que la communauté internationale « a laissé impunie ».

En août 2013, le régime avait été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin dans cette attaque de deux secteurs rebelles qui avait fait 1 400 morts, selon Washington. En septembre, un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien avait écarté in extremis la menace de frappes américaines contre le régime.

L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a déclaré lundi que le président Bachar al-Assad était un « criminel de guerre ».

Au moment où les espoirs de paix restent faibles, Bruxelles accueille jusqu'à mercredi une conférence internationale sur l'avenir du pays mais certains acteurs clés du conflit, comme la Turquie ou la Russie, ne devraient pas y être représentés au plus haut niveau.

Cette conférence servira notamment à faire le point sur les promesses de dons faites par la communauté internationale en février 2016, alors qu'il s'agit de la pire crise humanitaire depuis la deuxième guerre mondiale selon l'ONU.

L'opposition syrienne dénonce régulièrement des attaques supposées au chlore orchestrées par l'armée régulière. Le pays s'est pourtant engagé en 2014 à détruire tout son arsenal d'arme chimique après avoir signé une entente avec l'Organisation Internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Paris demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

La France a demandé la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après une « nouvelle attaque chimique particulièrement grave » en Syrie, a annoncé mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.

Dans un communiqué, le ministre condamne un « acte ignoble ». « Les première informations font état d'un grand nombre de morts, y compris des enfants » dans la province d'Idleb, précise-t-il, en expliquant avoir « demandé la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité ».

« L'utilisation d'armes chimiques constitue une violation inacceptable de la Convention sur l'Interdiction des Armes chimiques (CIAC) et un nouveau témoignage de la barbarie dont le peuple syrien est victime depuis tant d'années », ajoute le chef de la diplomatie française.

 mai68.org