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Il est inacceptable de spéculer sur les éventuelles frappes américaines ou européennes contre l'armée gouvernementale syrienne, a déclaré mercredi à Moscou le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, s'exprimant au sujet du scandale autour de l'attaque chimique présumée en Syrie dont l'opposition accuse Damas.
« Je ne crois pas que les spéculations apocalyptiques sur cette éventualité soient admissibles », a indiqué M. Peskov devant les journalistes à la question de savoir quelles mesures prendrait la Russie si les États-Unis et l'Europe attaquaient les troupes de Bachar el-Assad.
L'opposition syrienne a accusé mardi le gouvernement du président Bachar el-Assad d'avoir mené à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, une attaque « chimique » qui a causé, selon différentes estimations, entre 60 et 80 morts et des centaines de blessés. Le président américain Donald Trump a aussi imputé l'attaque au gouvernement de Bachar el-Assad.
L'Onu et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont lancé une enquête sur l'incident. Le Conseil de sécurité de l'Onu tiendra une réunion extraordinaire ce mercredi.
Les autorités syriennes ont rejeté toutes les accusations en raison de leur caractère infondé. Un responsable de l'armée syrienne a qualifié les accusations d'une campagne de propagande lancée contre l'armée gouvernementale.
Damas ne détient plus d'armes chimiques depuis 2014, date à laquelle les armes chimiques syriennes ont été détruites en mer sous contrôle d'experts américains.
Le ministère russe de la Défense a pour sa part annoncé que l'aviation syrienne avait frappé un dépôt de munitions des terroristes dans la province d'Idlib. Ce dépôt aurait abrité des arsenaux d'armes chimiques destinées à être envoyées en Irak.