28/04/2017 francais.rt.com  3min #128108

 Quelle est la position de la France insoumise pour le deuxième tour ?

Jean-Luc Mélenchon ne donnera pas de consigne de vote pour le second tour

© Stephane Mahe Source: Reuters

Dans une vidéo publiée sur YouTube, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir qu'il ne donnerait pas de consigne de vote pour le second tour. Il a néanmoins indiqué qu'il irait voter, mais que sa voix n'irait pas au FN.

C'est sur sa chaîne YouTube que Jean-Luc Mélenchon a mis fin au suspense concernant sa décision à propos du deuxième tour : il ne donnera pas de consigne de vote pour le scrutin du 7 mai opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron.

«J'en vois qui se traînent à mes pieds, pour que je dise ceci ou pour que je dise cela... Mais non je ne dois pas le faire, parce que ce qui nous est demandé, ce n'est pas un vote antifasciste. Ce que nous demande monsieur Macron, il l'a dit, c'est un vote d'adhésion. Non, nous n'adhérons pas à ce projet», a-t-il déclaré.

 Lire aussi : Consultation des «Insoumis» plutôt qu'un appel à voter Macron : Mélenchon sous le feu des critiques

Le leader du parti, arrivé 4e le soir du 23 avril, ira voter mais ne donnera «en aucun cas sa voix à l'extrême droite».

«Ce que je vais voter, je ne vais pas vous le dire, il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour deviner ce que je vais faire, mais je ne le dis pas pour que vous puissiez rester regroupés», a-t-il déclaré à ses militants, les appelant à «rester unis».

 #RDLS26 : Après le premier tour de l'élection présidentielle.  t.co

Jean-Luc Mélenchon (JLMelenchon) 𝕏 28 avril 2017

Sous le feu des critiques

Tandis que la quasi-totalité de la classe politique a appelé à voter pour Emmanuel Macron afin de «faire barrage» à Marine Le Pen au second tour, le silence de Jean-Luc Mélenchon lui a valu de nombreuses critiques.

Consultation des « #Insoumis » plutôt qu'un appel à voter  #Macron : 𝕏 @JLMelenchon sous le feu des critiques  t.co  pic.twitter.com/EJCiYZVPVT

RT France (RTenfrancais) 𝕏 27 avril 2017

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, avait dénoncé «une faute intenable quand on est de gauche». La ministre du Travail Myriam El Khomri avait pour sa part qualifié la position du leader de La France insoumise de «déshonneur» et de «faute».

Même Clémentine Autain, qui soutenait pourtant le candidat durant sa campagne, avait déclaré : «pas une voix ne doit manquer face au FN».

Les législatives dans le viseur

A moins de deux mois des législatives, le leader de La France insoumise a déclaré, dans sa vidéo : «Je ne me retire pas de la vie politique, je ne pars pas en retraite, je ne suis pas dépressif, je suis au combat et j'y reste, je crois que je vais diriger la manœuvre pour les élections législatives parce qu'il faut une force conquérante.»
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