24/04/2017 37 articles mondialisation.ca  5min #127924

 Macron I : en exclusivité et en avant-première, le menu du ministrone du 9 mai 2017

Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

Par  Jean-Yves Jézéquel

Le scénario qui avait été mis en place par les médias officiels dès le début de la campagne électorale est bien celui qui se retrouve en final.

Le pilonnage intensif de l'ensemble des médias a bombardé Macron dans la tête des gens comme le vainqueur obligatoire du premier tour avec Marine Le Pen en duel. Ce que j'avais plusieurs fois souligné dans les articles précédents, s'est avéré être effectivement le scénario pré établi et triomphant des élections présidentielles 2017.

Premier constat : c'est bien ce scénario des élections pipées par les médias qui s'est imposé.

Regardons maintenant la formidable parodie de démocratie révélée par les chiffres !

Il y a 44.834.000,00 électeurs inscrits sur les listes électorales.

On a relevé 21,80% d'abstention, ce qui donne 35.060.188,00 personnes qui ont voté.

Macron a totalisé 23,75% des voix.

Le Pen a totalisé 21,53% des voix.

A eux deux, ils totalisent donc 45,28% des 35.060.188,00 voix.

Il y a 15.875.253,00 Français votants qui ont donné leur voix aux deux candidats bombardés comme gagnants d'office.

Il y a 19.184.935,00 Français votants, largement majoritaires, qui n'ont pas donné leur voix aux deux candidats désignés par les medias. La majorité des Français a donc mis en échec les prédictions du système puisqu'ils sont majoritaires à n'avoir pas voté Macron/Le Pen.

Maintenant, si nous voyons l'ensemble des personnes qui ont une voix en France, cela signifie que 28.958.747,00 citoyens subissent la loi de 15.875.253,00 citoyens et n'ont plus le choix, bien que majoritaires, de faire entendre leur opinion politique dans cette farce électorale française !

Dans cette nouvelle étape de l'observation sur les leçons du premier tour des élections présidentielles 2017, nous devons constater que le candidat qui arrive en tête par le score individuel est placé là par la volonté toute-puissante de 23,75% des votants ce qui veut dire par 8.326.794,70 citoyens. En comptant l'ensemble de ceux qui ont voté, il y a donc 26.733.393,00 citoyens qui ont voté contre Macron.

Résultat : 54,72% des Français, c'est-à-dire l'immense majorité des Français, est contrainte de devoir voter ou Macron ou Le Pen. C'est un comble !!!

D'ores et déjà, on peut dire que dans ces conditions, que ce soit Macron ou Le Pen, la France est ingouvernable puisque l'immense majorité ne veut ni de l'un ni de l'autre !

Voilà pourquoi ces élections sont très clairement pipées, puisque la majorité des Français votants, n'ayant pas donné sa voix aux deux candidats du dernier tour, elle se retrouve quand même à devoir voter pour deux personnes que cette majorité a pourtant rejetées ! C'est un comble et une parodie de démocratie, c'est le moins qu'on puisse dire.

Comme je le disais en analysant le scénario des medias : tout le monde est maintenant invité à se rabattre comme prévu sur Macron pour barrer la route de l'Elysée à Le Pen ! Tout fonctionne donc comme ce qui avait été calculé, en complète opposition avec tous les principes élémentaires de la démocratie !

Deuxième constat : ce qui est clairement demandé aux Français dans cette élection c'est de « choisir entre la peste et le choléra ». Autant dire que c'est un choix impossible. Il ne reste donc plus que l'abstention ou le vote blanc non pris en compte bien entendu pour enfoncer le clou d'une absence totale de démocratie. Voilà comment les « élites » font la pluie et le beau temps, puisqu'ils tiennent en main les medias dans leur ensemble, instituts de sondages inclus...

Cette observation des leçons du premier tour, démontre également ce que je disais dans un autre article : la maturité politique des Français se confirme puisqu'ils ont été largement majoritaires à rejeter les candidats du chaos annoncé : Macron/Le Pen, malgré la propagande colossale déversée chaque jour sur le peuple par les medias complaisants et tout dévoués aux intérêts de l'ordo libéralisme européiste dont Macron est le serviteur convaincu.

CONCLUSION :

Il est donc insupportable de constater à quel point le système électoral français est anti démocratique. Chacun peut ainsi mesurer à quel point il est pervers au plus haut degré et à quel point Mélenchon avait raison de dire qu'il était impératif et urgent de refaire une nouvelle Constitution avec de nouvelles règles du jeu pour que ce dernier soit respectueux de la volonté du peuple !

Un candidat désigné par une minorité de Français va, par conséquent, s'imposer à la majorité des Français. Nous savons d'ores et déjà que le pays, dans ces conditions, sera ingouvernable et que nous allons dès maintenant vers une obligatoire et fatale confrontation en bloc contre tout ce que voudra nous imposer ce nouveau venu parachuté à l'Elysée par un vote arbitraire.

L'ère des contestations, grèves générales, manifestations violentes de la rue, blocage du pays, va déclencher comme prévu, par la tradition Hollande qui se prolonge, un usage encore plus massif du 49-3, et de « l'Etat d'urgence » providentiel. Les Français sont partis pour une période à nouveau tourmentée de leur histoire et le jeune Macron ne mesure pas le symbole d'injustice qu'il représente pour la majorité des Français avant même d'être élu à la présidence du pays!

Et puisqu'avec Macron élu par coalition d'une majorité de « votes utiles » contre le « Front National », avec lui, nous savons déjà qu'il ne sera pas question de sortir de l'OTAN. Dès lors, nous devons clairement savoir que la militarisation de l'UE va se poursuivre tambours battant et que les Français vont participer encore plus que jamais aux projets de guerres illicites et criminels des USA partout dans le monde ainsi qu'à leur volonté irréversible d'arriver à la confrontation tant désirée avec la Russie, guerre qui sera la garante d'une ruine assurée de toute l'Europe.

La perversion du système électoral français a choisi le chaos annoncé !

Jean-Yves Jézéquel

La source originale de cet article est Mondialisation.ca

 mondialisation.ca

Articles enfants plus récents en premier 1 2
01/05/2017 mondialisation.ca  12min #128205

 Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

Le désir de la guerre s'impose en Occident !

Par Jean-Yves Jézéquel

Les médias, comme un essaim d'abeilles qui s'agglutine, suspendu à une branche morte, entourent leur reine : Emmanuel Macron, afin de la protéger de toutes parts des attaques et du danger venus de « l'inconscience du peuple ».

Macron est « un homme libre et indépendant », répètent-ils à volonté, mais le gamin refuse la publication des noms de ses sponsors financiers qui ont porté sa campagne électorale.

01/05/2017 legrandsoir.info  10min #128184

 Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

Le bipolarisme de la dictature du capital est en danger : les candidats de l'élection présidentielle de 2017 vont régénérer le mécanisme.

Jimmy Dalleedoo

« Le complément naturel des tendances économiques et politiques du révisionnisme a été son attitude à l'égard du but final du mouvement socialiste. Le maître mot de Bernstein, "le but final n'est rien, le mouvement est tout", traduit mieux la nature du révisionnisme que de longues dissertations. Définir sa conduite en fonction des circonstances, s'adapter aux événements du jour, à la versatilité de menus faits politiques, oublier les intérêts vitaux du prolétariat et les traits essentiels de l'ensemble du régime capitaliste, de toute l'évolution capitaliste, sacrifier ces intérêts vitaux au nom des avantages réels ou supposés de l'heure : telle est la politique révisionniste-opportuniste ».

30/04/2017 investigaction.net  30min #128152

 Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

2017, le coup d'Etat

Article de : Network Point Zero

« Une étude un peu approfondie de l'Histoire nous laisse deviner qu'en toute occasion les vraies forces dirigeantes ont à se tenir dans l'ombre des représentants qu'elles se sont choisies, ne pouvant se risquer à s'exposer aux fluctuations événementielles, sous peine de se voir un jour dépossédées de leur puissance ».

Louis Calaferte.

28/04/2017 elcorreo.eu.org  10min 🇪🇸 #128095

 Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

Notas sobre las elecciones en Francia : El mismo guion con diferente actor principal.

par Alberto Rabilotta *

Hace años que llegué a la conclusión de que la naturaleza totalitaria del sistema neoliberal requiere la eliminación de la democracia liberal y del sistema político conquistado por las luchas de clases en la otrora civilización del capitalismo industrial, como tan claramente lo expuso Samuel Huntington en 1975 newsnet.fr, y que lo que desde hace décadas se presenta como « vida política » en los países donde domina el neoliberalismo es un escenario teatral en el cual es imprescindible cambiar los actores para poder mantener el espectáculo sin cambio alguno en el guion.

28/04/2017 legrandsoir.info  8min #128094

 Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

Le vice caché du « front républicain »

Benedikt ARDEN

Il n'a échappé à personne que l'élection présidentielle française s'est soldée par la confirmation des prévisions des instituts de sondage, qui prédisaient depuis plusieurs mois déjà un duel Macron/Le Pen au second tour. Il n'était pourtant pas du tout certain que ce scénario survienne, car l'évolution des tendances des dernières semaines avait mis en place une course à quatre d'autant plus serrée que la différence entre la 1ère et 4ème place n'a divergé que d'à peine 4%.

27/04/2017 tlaxcala-int.org  10min #128059

 Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

Élection présidentielle 2017 : le naufrage continue (& non, Mélenchon ne diffère pas vraiment des autres)

Nicolas Casaux

« Je ne crains pas le suffrage universel : les gens voteront comme on leur dira »

Alexis de Tocqueville

En mars 2017, Jean-Claude Michéa écrivait : « C'est donc uniquement la victoire inattendue du thatchérien François Fillon (victoire essentiellement due aux effets pervers de ce nouveau système des « primaires » importé de manière irréfléchie des États-Unis) qui a rapidement conduit cette fraction de l'élite dirigeante - et donc, à sa suite, la grande majorité du personnel médiatique - à reporter, par défaut, tous ses espoirs sur cette candidature d'Emmanuel Macron qui ne devait pourtant être définitivement activée, au départ, que quelques années plus tard et dans des conditions politiques beaucoup plus propices et mieux préparées ».