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L'Organisation des États américains (OEA) est une des structures par lesquelles les États-Unis imposent « leur modèle de contrôle et de domination » en Amérique latine et dans les Caraïbes, a déclaré à Sputnik Sergio Rodriguez Gelfenstein.
« L'OEA a toujours servi pour promouvoir, justifier, organiser et soutenir toutes les violations, invasions et barbaries des États-Unis dans la région. Ce n'est pas une organisation d'égal à égal où tous participent sur un pied d'égalité. Son QG est situé à Washington et 50 % de son budget vient des États-Unis », a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que lors de la guerre des Malouines entre l'Argentine et le Royaume-Uni, ce dernier n'appartenant pas au continent, le traité interaméricain d'assistance mutuelle avait été violé par les États-Unis, qui ont ouvertement soutenu leur allié de l'Otan.
Quant aux conséquences du retrait du Venezuela de l'OEA, M. Gelfenstein a prévu une ingérence de plus en plus active dans les affaires du pays, encouragée par le secrétaire général de l'OEA, Luis Almagro.
« À travers l'organisation, M. Almagro appellera à une plus vaste ingérence dans les affaires du Venezuela et ce, jusqu'à une ingérence militaire. Et ce sera sans doute la plus grave conséquence », a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
L'Organisation des États américains s'est réunie mercredi pour convoquer un mini-sommet des ministres des Affaires étrangères de la région sur la crise vénézuélienne. Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a accusé plusieurs pays de la région d'agir de concert en faveur d'une ingérence dans les affaires du Venezuela, pour « satisfaire les intérêts de Washington ». De son côté, M. Almagro, l'un des plus critiques à l'international envers le Président Nicolas Maduro, entend, selon la presse, invoquer la charte démocratique de l'institution pour obtenir la suspension de Caracas de l'OEA.