23/05/2017 tlaxcala-int.org  5min #129185

 Trump à Bethléem

En Palestine, Donald Trump est « persona non grata »

Various Authors - مؤلفين مختلفين - Auteurs divers- AAVV

Ma'an News - Les Palestiniens appellent à un « Jour de colère » pour protester contre la visite de Trump dans les territoires occupés.

Les factions palestiniennes dans la ville de Ramallah en Cisjordanie ont demandé au peuple palestinien de participer à un « Jour de colère » mardi, lors de la visite prévue par le président américain Donald Trump dans le territoire palestinien sous occupation.

Trump a quitté les USA pour son premier voyage à l'étranger le 19 mai, arrivant en Arabie Saoudite samedi. Il devrait arriver en Israël lundi, pour rencontrer le président israélien Reuven Rivlin et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem.

Le lendemain, Trump rencontrera le président palestinien Mahmoud Abbas dans la ville de Bethléem en Cisjordanie, puis s'arrêtera à Jérusalem-Est pour visiter l'église du Saint-Sépulcre et le mur des « lamentations » [mur ouest] - devenant ainsi le premier président US en exercice à visiter le site religieux qui se trouve à côté de la mosquée d'Al-Aqsa.

Trump a d'abord  rencontré Abbas à Washington plus tôt ce mois-ci, après Netanyahu en février.

Dans un communiqué publié samedi intitulé: « Un appel à être unis et aux côtés de nos courageux prisonniers », les organisations islamistes et nationalistes basées à Ramallah ont exhorté leurs concitoyens à se joindre aux rassemblements pour exprimer leur rejet d'une reprise des pourparlers de paix entre l'Autorité palestinienne et Israël sous le parrainage US.

La déclaration appellait à une grève de trois heures dimanche de 11 heures à 12 heures, et à une grève générale lundi dans la Cisjordanie occupée, la bande de Gaza assiégée et Israël, pour coïncider avec la visite de Trump.

Les membres du Haut Comité de suivi pour les citoyens arabes d'Israël [Higher Follow-up Committee for Arab Citizens] ont fait connaître leur soutien aux grèves, initialement proposé par le Comité national palestinien mis en place pour soutenir la grève de la faim de masse dans les prisons israéliennes qui est entrée dans son  34e jour samedi.

Le Comité de la grève de la faim a également demandé aux militants dans les villages et les zones rurales de la Cisjordanie de continuer à bloquer les routes, en particulier pour les véhicules des colons israéliens, afin d'exprimer leur solidarité avec les grévistes de la faim.

Des manifestations populaires exigeant qu'Israël réponde aux demandes des grévistes de la faim ont donné lieu à de violents affrontements avec les forces israéliennes ce vendredi. La grève a commencé il y a plus d'un mois.

Les signataires de la déclaration ont également souligné qu'ils s'opposaient au parti pris des USA pour l'occupation israélienne, car un nombre croissant de Palestiniens ont exprimé leur désillusion face aux négociations de paix orchestrées par les administrations US successives qui ont simultanément fourni des  dizaines de milliards de dollars d'aide militaire à Israël.

Les plans de Trump pour sa première visite diplomatique à l'étranger ont été préparés au milieu de la confusion et des controverses qui caractérisent sa présidence.

Des rapports sont parus la semaine dernière disant que le conseiller à la sécurité nationale de Trump, le général HR McMaster, a refusé deux fois de dire si le mur ouest faisait partie d'Israël, tandis que des diplomates au consulat US à Jérusalem-Est ont déclaré aux représentants du bureau de Netanyahou que le mur ouest faisait partie de la Cisjordanie occupée. Ils ont également refusé d'organiser des entretiens avec des représentants israéliens sur les arrangements pour la visite prévue de Trump sur le site.

Lors d'une visite en Israël lundi, l'ambassadeur des USA en Israël choisi par Trump, le « pro-colons » David Friedman, a choisi le mur ouest comme premier arrêt, rencontrant ensuite le Premier ministre israélien qui a appelé Jérusalem « la capitale éternelle du peuple juif » tout en saluant Friedman.

Pendant ce temps, vendredi, la Maison Blanche a diffusé une vidéo faisant connaître l'itinéraire de Trump et qui montrait une carte d'Israël sans les territoires palestiniens occupés en 1967, dont Jérusalem-Est ainsi que les hauteurs du Golan. ***

Alors qu'il occupait ces territoires depuis 1967, Israël a étendu la loi israélienne aux hauteurs du Golan, mais sans revendiquer de souveraineté en Cisjordanie - bien que de nombreux députés israéliens d'extrême-droite continuent de défendre l'annexion de la Cisjordanie et considèrent les colonies illégales construites sur des terres palestiniennes comme une partie d'Israël.

La carte a mis en colère les responsables israéliens et a probablement également aliéné les Palestiniens pour avoir inscrit le passage de Trump à Jérusalem-Ouest et en Cisjordanie occupée sous la rubrique « Israël ».

La visite du président des États-Unis survient après que Trump ait fourni aux Russes des informations qu'Israël avait fournies aux États-Unis en secret, soulevant l'indignation des responsables du renseignement israélien.

Trump est resté largement insaisissable en ce qui concerne ses politiques par rapport à Israël et à la Palestine, car il a exprimé dans le passé son soutien à l'entreprise coloniale et illégale d'Israël au détriment des territoires palestiniens, tout en faisant des déclarations critiques contre les colonies peu de temps après son intronisation.

Trump a exprimé à plusieurs reprises son désir de conclure un accord de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne et a affirmé que l'adoption d'un accord de paix « n'est pas aussi difficile que les gens l'ont pensé au fil des ans ».

Le gouvernement israélien est censé avoir bloqué stratégiquement, jusqu'à la prise de fonctions de Trump, une législation qui renforce l'expansion des colonies israéliennes, en raison de la conviction parmi les dirigeants israéliens que leur politique raciste et réactionnaire serait plus facilement à mettre en œuvre sous une présidence Trump. Mais la nature imprévisible du président US a laissé les autorités israéliennes d'occupation et les dirigeants palestiniens indécis quant à sa position réelle sur le conflit.

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