27/06/2017 francais.rt.com  4min #130623

 Selon Washington, Damas prépare une attaque chimique, Moscou condamne des «menaces inacceptables»

Macron et Trump prêts à travailler à une réponse commune en cas d'attaque chimique en Syrie

© POOL New Source: Reuters

Les présidents français et américain Emmanuel Macron et Donald Trump, qui se sont entretenus au téléphone le 27 juin, ont souligné «la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d'attaque chimique en Syrie», a annoncé l'Élysée.

Cette déclaration intervient alors que les États-Unis ont accusé le 26 juin le gouvernement syrien de Bachar al-Assad de préparer une nouvelle attaque chimique, et se sont dits prêts à riposter comme ils l'avaient fait après une attaque chimique présumée à Khan Sheikoun (nord) qui a fait au moins 88 morts début avril.

#Washington avait récemment affirmé disposer d'éléments concernant une opération chimique en préparation https://t.co/8NqhGEERwx

Selon le Pentagone, l'avertissement américain a été motivé par une activité suspecte sur la base aérienne syrienne d'où était partie la précédente attaque.

Quid de la France ?

Interrogé le 27 juin sur le fait de savoir si la France disposait d'informations similaires, le quai d'Orsay n'avait pas répondu. En avril, le président Trump avait organisé des frappes de représailles dans la nuit du 6 au 7 avril sur une base aérienne de l'Etat syrien. Et ce sans en avertir la France, selon une source diplomatique.

En août 2013, une attaque aux armes chimiques près de Damas qui avait fait plus de 1 400 morts selon le renseignement américain et dont l'origine n'a jamais été établie avec certitude, avait failli déclencher une intervention militaire conjointe américaine et française, au titre de la «ligne rouge» tracée par de Barack Obama.

#Washington assure avoir observé des «préparatifs» d'attaque chimique par le gouvernement syrien #Syrie
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Mais le président américain de l'époque avait renoncé au dernier moment, préférant sceller un accord avec Moscou de démantèlement de l'arsenal chimique syrien. Paris en avait conçu une amertume durable contre son allié américain.

Recevant fin mai le président russe Vladimir Poutine à Versailles Emmanuel Macron avait repris ce principe de ligne rouge et affirmé que Paris répliquerait, y compris seul, en cas d'attaque chimique avérée.

Moscou fulmine

Le Kremlin a jugé «inadmissibles» les menaces de représailles lancées par la Maison Blanche contre la Syrie. «Nous considérons comme inacceptables de telles menaces contre le gouvernement syrien», a déclaré à des journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ajoutant ne pas connaître les «raisons» ou preuves pouvant motiver les accusations de Washington.

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La Maison Blanche n'a d'ailleurs pas précisé quels étaient ces éléments sur lesquels s'appuyaient ses accusations.

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