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Des opposants présumés ont lancé le 27 juin des grenades à Caracas contre le siège de la Cour suprême et ouvert le feu contre le ministère de l'Intérieur à bord d'un hélicoptère, a affirmé le président vénézuélien, dénonçant une «attaque terroriste».
La Cour suprême et le ministère de l'Intérieur à Caracas ont été visés par des tirs d'armes à feu et de grenades depuis un hélicoptère de la police volé, probablement par des opposants au président Nicolas Maduro. L'attaque n'a pas fait de victime ni de dégâts.
Selon un communiqué de la présidence, quatre grenades «d'origine colombienne et de fabrication israélienne» ont été lancées et 15 coups de feu tirés contre le ministère de l'Intérieur.
«J'ai activé toutes les forces armées pour défendre l'ordre. Nous allons saisir très vite l'hélicoptère et ceux qui ont réalisé cette attaque terroriste», a déclaré le président vénézuélien lors de la célébration de la Journée du journaliste au palais présidentiel de Miraflores.
L'opposition suspectée d'être à l'origine de cette attaque
Selon Nicolas Maduro, l'hélicoptère était piloté par un homme qui avait été le pilote de son ex-ministre de l'Intérieur et de la Justice, Miguel Rodriguez Torres, un général à la retraite qui a pris ses distances avec le gouvernement. Le président a accusé ce général d'être lié à des préparatifs supposés de coup d'État à son encontre.
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D'après le gouvernement, il s'agit d'une «escalade» dans «l'offensive insurrectionnelle d'éléments extrémistes de droite».
La presse locale a diffusé une vidéo montrant un homme qui se présente comme un enquêteur de la police scientifique et qui serait l'un des hommes à bord de l'hélicoptère. Il y déclare combattre «contre la tyrannie».
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«Président Maduro, nous exigeons que tu démissionnes immédiatement [..]. et que des élections générales soient convoquées», a déclaré l'homme. «Nous vous demandons de nous accompagner dans ce combat et de sortir dans la rue [..]. Notre mission est de vivre au service du peuple», dit encore l'homme dans la vidéo.
De plus, 𝕏 sur les réseaux sociaux circulent des photos montrant un hélicoptère survolant Caracas et affichant une banderole sur laquelle était écrit «350 Libertad», en référence à l'article de la constitution autorisant la déchéance de gouvernements hostiles aux garanties démocratiques. Cet article de la Constitution est régulièrement invoqué par les opposants qui exigent le départ du gouvernement et du président.
Les autorités ont appelé la coalition d'opposition Unité démocratique (MUD) et l'Eglise catholique à «condamner résolument ces événements et à se démarquer de la violence».
Pour l'instant, l'un des dirigeants du MUD, Freddy Guevara, a estimé dans un tweet qu'il n'y avait «pas d'information suffisante sur l'hélicoptère» et a appelé à participer à de nouvelles manifestations.
Le chef de l'Etat, confronté depuis le 1er avril à une vague de manifestations pour exiger son départ, a affirmé que cette attaque faisait partie d'une campagne contre lui de la droite soutenue par les Etats-Unis.
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