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A l'appel de plusieurs organisations de gauche, des centaines de personnes se sont réunies dans le calme à Paris contre la «reconduction de l'état d'urgence», «l'instauration d'un état d'urgence permanent» et en faveur des droits et des libertés.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris le 1er juillet contre la reconduction de l'état d'urgence pour six mois, une mesure qui sera soumise au vote de l'Assemblée nationale le 6 juillet.
Plusieurs syndicats et des organisations de gauche et d'extrême-gauche avaient appelé à se rendre dans la rue pour contester les dispositions de l'état d'urgence qui, selon eux, menacent les libertés individuelles.
Le cortège se met en route contre l' #EtatdUrgence à #Paris pic.twitter.com/TCL5gg84zZLucas RT France (lucas_rtfrance) 𝕏 1 juillet 2017
Les manifestants protestaient également contre le projet d'incorporation de certaines des dispositions de l'état d'urgence dans le droit commun. L'annonce par le gouvernement de cette dernière mesure avait déjà provoqué de vives protestations au début du mois de juin.
La manifestation, qui s'est élancée dans les rues de Paris depuis la place de la République, s'est déroulée sans heurts avec les forces de l'ordre. Arrivés devant le Conseil d'état, quelques activistes ont brûlé symboliquement une chaise d'apparence luxueuse, en référence à l'abolition des privilèges.
Chaise vide brûlée devant le Conseil d'Etat en référence à l'abolition des privilèges et à #Valls en particulier pic.twitter.com/9zrwpkNJgNLucas RT France (lucas_rtfrance) 𝕏 1 juillet 2017
Parmi la foule, Danièle Obono, députée de la France insoumise (FI), a répondu aux questions du journaliste de RT France. «Il n'y aucun bilan de toutes les lois sécuritaires qui ont été votées au cours des dernières années», a-t-elle dénoncé, affirmant : «Constitutionnaliser des mesures qui devraient être exceptionnelles, [cela signifie] un recul des libertés.»
L'ancien candidat à la présidentielle et leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Philippe Poutou, a également participé à la manifestation.
Le rétablissement des contrôles aux frontières et la fermeture administrative facilitée de lieux de culte ont aussi été dénoncés par les opposants à l'état d'urgence. Au micro de RT France, Jean-Baptiste Eyraud, cofondateur de l'association Droit au logement (DAL), a notamment estimé : «On sent que ce sont des mesures prises pour empêcher les réfugiés de mettre le pied sur le territoire français.»
Jean-Baptiste Eyraud, co-fondateur du #DAL et militant d'extrême-gauche sur le rétablissement du contrôle aux frontières #EtatdUrgence pic.twitter.com/BitcI1DeFtLucas RT France (lucas_rtfrance) 𝕏 1 juillet 2017
Les manifestants entendaient également faire entendre leur opposition aux procédures d'assignation à résidence, de surveillance électronique et les perquisitions. Ces mesures sont en effet facilitées par les dispositions de l'état d'urgence.
Les manifestants ont par ailleurs qualifié d'état «d'exception permanent et définitif» la loi antiterroriste qui prévoit d'élargir au droit commun certaines dispositions de l'état d'urgence.
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