Outre deux morts par balles et des centaines de blessés ce vendredi parmi les manifestants désarmés, on apprend que l'armée israélienne a tué 4 autres Palestiniens, dont 2 adolescents dans la ville frontière de Rafah.
L'occupant à envoyé des missiles sur un rickshaw, tuant 4 jeunes Palestiniens : Amjad Qartous, 18 ans, Ayed Hamaydeh, 23 ans, Hesham Kallab, 18, ans etHesham Abdul-Al, 22 ans.
Des passants ont également été blessés par ces tirs de missiles.
Le bilan des meurtres commis par Israel s'élève désormais à 36 Palestiniens, l'un d'entre eux étant mort de ses blessures vendredi soir.
Mais les Palestiniens n'en poursuivent pas moins leurs manifestations pour la liberté et l'application de leur droit au retour.
Plus de 40.000 Palestiniens étaient présents sur leurs terres, aux frontières de la bande de Gaza ce vendredi 14 avril, pour la troisième semaine de la grande « Marche du retour », une initiative non violente, qui vise à faire savoir au monde entier que deux millions de femmes, d'hommes et d'enfants sont parqués dans un camp de concentration depuis plus de onze ans et 1,3 million d'entre eux sont des réfugiés, chassés par Israël en 1948 ou en 1967, qui revendiquent le droit de revenir dans leurs foyers.
Et il faut être hypocrites et lâches comme le sont un grand nombre de nos médias pour présenter ces massacres et la situation en général, en reprenant la propagande officielle d'Israel, comme s'il n'y avait pas occupants et occupés.
LE JOURNALISME "A LA FRANÇAISE"
Pauline Perrenot, épingle ainsi sur le site d'Acrimed, une brochette de journalistes :
- Bernard Guetta qui se permet de dire sur France Inter, au lendemain de l'assassinat par les snipers israéliens de 18 Palestiniens non armés, le 30 mars : « Il est vrai qu'il s'agissait-là de la première journée d'un mouvement conçu pour durer six semaines et que les autorités israéliennes n'avaient ainsi pas de bonne solution. Si elles se contentaient de lacrymogènes et de balles en caoutchouc, elles risquaient qu'il y ait beaucoup plus de gens qui s'approchent de la frontière et essayent même de la franchir, il n'y aurait alors pas eu seize morts, mais un bain de sang d'une tout autre ampleur qui pouvait embraser la Palestine et placer Israël dans une position diplomatique encore bien plus difficile que celle qu'il affronte aujourd'hui. »
- Quant au correspondant à Jérusalem de Marianne, Julien Lacorie, il a le culot de titrer 4 jours après les assassinats « Gaza : la poigne de fer israélienne contre la surenchère permanente du Hamas », et il écrit, toute honte bue : « Les acteurs du drame de Gaza du vendredi 30 mars se préparent d'ores et déjà à rejouer la scène. Il s'agit pour chaque camp d'aller au bout d'une stratégie sanglante. »
Et encore :
« Israéliens et Palestiniens prennent un malin et cruel plaisir à confirmer les pires scénarios. Ils l'ont une nouvelle fois prouvé vendredi 30 mars lorsque des dizaines de milliers de manifestants chauffés à blanc par les islamistes du Hamas ont marché vers la frontière entre la bande de Gaza et Israël. La centaine de tireurs d'élite israéliens qui les attendaient de pied ferme bien décidés à ne pas les laisser s'infiltrer, ont fait un « carton ». Bilan : 18 morts et des centaines de blessés par balles. Plus grave encore ; les acteurs du drame se préparent d'ores et déjà à des remakes sanglants. »
"Sous la plume du journaliste, les victimes et leurs bourreaux sont ainsi présentés comme les co-responsables d'une « stratégie sanglante ». Or, force est de constater que le bilan a été plus sanglant d'un côté que de l'autre...", commente Acrimed, qui souligne également l'emploi récurrent du mot "affrontements", pour masquer la réalité.
- Ainsi le 20 h de France 2, le soir du 30 mars, titre : « Israël-Gaza : affrontements meurtriers », et explique :...L'armée israélienne au cours de cette semaine avait tout fait pour dissuader les Palestiniens de se rendre à cette manifestation [...] L'armée avait notamment bombardé euh... déployé, lâché des tracts sur l'enclave palestinienne et également annoncé le déploiement de tireurs d'élite pour faire face à ces manifestants mais les affrontements ont tout de même éclaté en début d'après-midi. »
- Même obscénité de la part de Raphaël Kahane, sur France 24 le 3 avril : « Connaissant là encore le dispositif qui avait été déployé par Israël, est-ce que cela n'aurait pas dû dissuader les mouvements, y compris de la société civile gazaouie, d'envoyer ou de laisser disons, d'encourager des dizaines de milliers de personnes notamment beaucoup de femmes et d'enfants de se rendre sur ce qui allait devenir une ligne de front ?"
Non seulement la colonisation n'existe pas, et n'y a pas d'occupation, mais en plus les Palestiniens récoltent ce qu'ils méritent, en ne respectant même pas les interdictions israéliennes ! Qu'ils ne viennent pas se plaindre ensuite !
C'est beau le journalisme, tout de même ! On imagine bien ce qu'ils auraient pu écrire sous le régime de Vichy !
CAPJPO-EuroPalestine