18/04/2018 francais.rt.com  4 min #140295

Le mouvement étudiant amorce la convergence des luttes

Sciencespo Paris occupé «contre la dictature macronienne»

© Bertrand GUAY Source: AFP

Des étudiants de SciencesPo Paris, l'institut où a été formé Emmanuel Macron, ont rejoint le mouvement de protestation contre la réforme de l'accès à l'université et occupent leur établissement. Un action qu'ils jugent «fortement symbolique».

«Bloquons la fabrique à élites» : des étudiants de SciencesPo Paris ont annoncé via un communiqué avoir voté dans la nuit du 17 au 18 avril l'occupation de leur école lors d'une assemblée générale. Ils ont déployé plusieurs banderoles sur la devanture du bâtiment, s'érigeant notamment «contre la dictature macronienne».

Paris - Debut d’occupation dans un bâtiment de #SciencesPo (27 Rue Saint Guillaume) après le vote en AG en faveur d… https://t.co/wKNl0QGUJA

S'inscrivant dans le sillage et en solidarité du  mouvement de blocage de plusieurs universités à travers la France pour protester contre la réforme de l'accès à l'enseignement supérieur, les étudiants-bloqueurs de SciencesPo Paris ont insisté sur la portée «fortement symbolique» de leur action. Antichambre de l' ENA, la grande école a été fréquenté par de nombreux députés de la majorité ainsi que par Emmanuel Macron lui-même, rappellent ainsi les étudiants dans leur communiqué.

Cette occupation par une centaine d'étudiants, qui se veut «pacifique» et «reconductible», se poursuivait dans la matinée du 18 avril dans une ambiance bon enfant,  selon un journaliste de BFM TV présent sur place. «On ne laisse pas rentrer les étudiants dans le bâtiment par mesure de sécurité. Les cours qui y étaient prévus ont été reprogrammés ailleurs», a confirmé la direction de la grande école auprès de l'AFP.

#SciencesPo entre dans la lutte, l'entrée principale du 27 rue Saint Guillaume et l'amphithéâtre Boutmy bloqués. https://t.co/UIkZWA9Bcw

Le mouvement de protestation étudiants se durcit en son centre névralgique,  à la faculté de Tolbiac à Paris. Georges Haddad, le président de l'université Panthéon-Sorbonne dont fait partie Tolbiac, a de nouveau réclamé le 17 avril l'intervention des forces de l'ordre sur le site, transformé selon lui en «capharnaüm» par les bloqueurs. Il y a notamment  dénoncé une situation «pré-insurrectionnelle» où sont présents «la violence, la drogue, le sexe». Un état des lieux  contesté par les occupants, qui ont jugé ses propos mensongers et diffamatoires.

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