sur l'avenir du Service Public ferroviaire et contre le statu quo libéral.
Samedi 17 mars 2018, popularité : 82%
Lutter, Unir...
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Le rapport de la fédération CGT des cheminots sur l'avenir du service public ferroviaire est à faire connaitre largement. Il montre à quel point la situation réelle du rail, son rôle essentiel dans la réponse aux besoins de mobilité est le dernier souci du gouvernements et des médias qui organisent la bataille contre la SNCF.
Il décrit la situation actuelle, les politiques suivies depuis des décennies par les gouvernements successifs et leur conséquences sur l'affaiblissement du service public, et présente des propositions alternatives sérieuses, financées, affirmant une grande ambition pour une place renouvelée du rail dans les transports, élément qui devrait être essentiel de toute politique nationale d'aménagement du territoire, mais aussi des politiques climats et énergie si souvent mis en avant médiatiquement et pourtant totalement oubliées par ces mêmes médias au sujet du rail.
L'analyse des « partenariats public-privés » appliqués à la SNCF pour la ligne TGV Tours-Bordeaux est un exemple illustratif des conséquences des politiques actuelles...
Nous serons tous avec les cheminots le 22 Mars dans la rue... Le printemps se prépare !
SOMMAIRE
CONSTAT
Le Rail, un mode de transport indispensable
Garantir le droit au transport pour tous
Relever concrètement les défis environnementaux
Le rail est un mode de transport économique
Une autre conception de l'aménagement du territoire doit émerger
Le rail est un atout pour de nouvelles ambitions industrielles
Les concours publics et les autres modes de transport
Le Service Public, cible du libéralisme
En Europe
Les effets de la libéralisation des services publics
Spécificités et pertinence du mode ferroviaire
L'efficacité de l'entreprise publique
L'expérimentation douloureuse des transferts au privé
Un modèle social au service de l'intêret général
La logique actuelle du Groupe SNCF
La concurrence en Europe, mythes et réalités
Complémentarités et solidarité vs concurrence et démantelement
Une gestion cloisonnée de l'entreprise pour mieux la privatiser à terme
La branche ferroviaire : le contre exemple du fret
PROPOSITIONS CGT
Le Service Public SNCF au coeur d'un projet de société
Pour un service public du fret ferroviaire
Situation du transport public SNCF de voyageurs
Tarification du transport Voyageurs
Leviers pour la conquête et le développement du Service Public SNCF
Renforcer le pouvoir d'intervention des usagers, des cheminots, de la représentation nationale et des AOT tout en maintenant la cohérence nationale du système.
Le financement du système ferroviaire
L'Etat doit prendre ses responsabilités
Transformer la dette du système ferroviaire en dette publique
Nationaliser les autoroutes
La CGT propose de nouvelles modalités de financement
Fléchage de la TICPE pour le financement des infrastructures
Créer un Versement Transport additionnel pour les Régions
Stopper les Partenariats Public-Privé (PPP) qui ne servent que l'intérêt de groupes du BTP (Vinci, Bouygues, Eiffage)
La création d'un pôle financier public participant au financement des infrastructures
ferroviaires
De nouvelles normes sociales, environnementales et de sécurité pour l'ensemble du secteur des transports
Coopération avec les autres services publics
La CGT propose une autre réforme : la voie du service public SNCF
Améliorer la production
Développer le service public SNCF
SNCF : C'est le public qui finance et qui prend des risques et ce sont des actionnaires privés qui toucheront les dividendes
Elle n'est pas belle la vie des gros actionnaires ! Tout cela est possible grâce aux partenariats publics et privés (PPP). Déjà la CGT, dans son document rendu public le 20 février détaillant une analyse critique du rapport Spinetta. Comme le dit le groupe PPP d'Attac, la CGT « feint de s'étonner que ce rapport ne contienne aucune étude sur le surcoût des PPP ».
On a connu les scandales des PPP en matière hospitalière, voilà maintenant un nouveau scandale dans le ferroviaire.
Lisea, filiale de Vinci, n'a financé qu'une partie de l'investissement de la ligne LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux mais touchera l'entièreté des recettes sous forme de péages payés par la SNCF pendant 44 ans. Elle n'est pas belle la vie !
Le groupe PPP d'Attac montre que sur un montant d'investissement de 7,6 milliards, Lisea ne mobilise que 772 millions de fonds propres, fait un emprunt bancaire de 1,63 milliards mais avec la garantie de la SNCF et de l'État, prévoit de payer 1,2 milliards de frais financiers ce qui permet à Vinci et Réseau ferré de France (RFF) de déclarer qu'il finance presque la moitié de l'investissement.
Donc pour permettre aux actionnaires privés de Lisea-Vinci d'avoir une rentabilité de 14% sur leurs apports privés, la puissance publique finance à hauteur de 42% les investissements et SNCF Réseau 26% ! Elle n'est pas belle la vie !
Grâce au Canard enchaîné du 20/7/2011, nous savons de plus que le « le contrat de concession limite la responsabilité financière de VINCI à 350 millions, soit 4,5 % de l'addition finale ».
Comme le dit le groupe PPP d'Attac, « le concessionnaire, qui contribue pour moins d'un tiers à l'investissement, engrangera la totalité des recettes d'exploitation » sans prendre de gros risques ! Et des recettes gonflées puisque « les péages devraient presque doubler par rapport à la situation actuelle » (Renaud Honoré, TGV Tours-Bordeaux : préparez vos billets -10/12/2010- Les Echos.fr)
Pour la SNCF, obligée d'accorder 19 allers-retours au lieu de 13 qui auraient été suffisants aura une perte d'environ 100 millions d'euros par an d'après le groupe PPP d'Attac.
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