20/06/2018 europalestine.com  4 min #142674

Un petit goût de la vie quotidienne à Hébron (Photos)

Si vous n'avez toujours pas compris pourquoi le gouvernement israélien veut faire passer une loi interdisant de filmer l'armée dans ses "opérations de sécurité", l'exemple de la ville d'Hébron est éclairant !

  • 1er JUIN :

Un véhicule de patrouille militaire israélien renverse l'adolescent Muhammad al-Zaru, près de la Mosquée Ibrahimi, dans la vieille ville d'Hébron.

  • 2 JUIN :

Des soldats israéliens abattent le maçon palestinien, Rami Wahid Sabarneh. Marié et père de trois enfants, âgé de 37 ans, il habitait Beit Ommar, dans les environs d'Hébron. L'armée a déclaré qu'il se préparait à attaquer un véhicule - ce que nient fermement les témoins. Les soldats israéliens empêchent une ambulance de s'approcher de Sabarneh pour lui donner des soins médicaux.

  • 4 JUIN :

Le matin, l'armée d'Occupation arrête chez elle, Suzan Al-Oweiwi, âgée de 39 ans, membre élu du conseil municipal d'Hébron.

L'après-midi, des colons israéliens pénètrent dans une maison palestinienne de la vieille ville d'Hébron et tentent de l'occuper.

Le soir, des soldats israéliens affirment qu'ils recherchent un suspect palestinien dans le quartier de Tel Rumeida. Ils tirent en l'air quatre fois à balles réelles et projettent des fusées éclairantes dont une allume un feu. Au cours de leur recherche, ils déclarent cet endroit zone militaire interdite, en interdisant ainsi l'accès aux habitants des quartiers voisins.

Les soldats arrêtent Ashrf Saïd, âgé de 45 ans, et son jeune fils qui allaient prier, pendant le mois sacré du Ramadan. Après leur libération, on leur permet de continuer leur chemin, mais un autre soldat menace Saïd avec son fusil M16.

À leur retour, on barre de nouveau la route au père et au fils. Des soldats fouillent brutalement Saïd. Lorsque nos observateurs (volontaires) des Droits de l'homme tentent de traduire, on les menace également.

  • 7 JUIN :

Tôt le matin, les militaires israéliens soudent les portes d'entrée de la maison de Sami Zahda, dans la première partie de la rue Shuhada, où les Palestiniens peuvent encore entrer. Sami, son épouse et leurs fils âgés de 3 et 4 ans sont bloqués à l'intérieur. Le propriétaire du bâtiment tente de supplier les soldats et d'expliquer que l'autre et unique sortie est trop dangereuse.
Grâce à la pression exercée par la population locale et par les organisations des droits de l'homme, les soldats finissent par ouvrir la porte d'entrée à 16 heures. Cependant, dès le soir, un grand nombre de jeunes colons, encouragés par les adultes, se rassemblent sur le perron de la maison et harcèlent la famille, de même que le reste de la population palestinienne. Au lieu d'assurer la sécurité de tous, les soldats facilitent la violence des jeunes et déclarent tout le quartier « zone militaire interdite ».

Souder les portes d'entrée des Palestiniens d'Hébron fait partie de la stratégie générale qui consiste à fermer et à relocaliser de force,et qui dure depuis 25 ans, dans le but d'annihiler l'identité palestinienne d'Hébron.

  • 10 JUIN :

Tôt le matin, les soldats israéliens soudent de nouveau les portes de la maison de la famille Zahda, malgré les protestations des familles palestiniennes voisines et l'illégalité de ce genre d'action, selon le Droit international et même le Droit israélien.

  • 11 JUIN :

Des soldats israéliens lancent de grosses pierres et une bouteille de jus de fruit devant le centre des Jeunes Contre les Colonies, situé à Tel Rumeida. Ces actions commises par les soldats font suite à un rassemblement au centre destiné à l'Iftar qui rompt le jeune.

Les militaires israéliens intensifient leur harcèlement et arrêtent le porte-parole des Jeunes Contre le Colonies, Mohammad Zoghayer qui se dirigeait vers le centre, sous prétexte qu'il est « suspect ». Il était en train de distribuer des colis alimentaires à des familles dans le besoin.

Il est libéré le lendemain... jusqu'à la prochaine arrestation, puisqu'il a déjà été embarqué plusieurs fois pour "activisme", ainsi qu' Ibrahim Jaber et Imad Azmi Abu Daoud, 19, de l'association "Jeunes contre les Colonies"

Et pendant tout ce temps, les soldats installent des checkpoints "volants" dans toute la ville d'Hébron et aux entrées des villes avoisinantes de Sair et de Halhoul, pour arrêter, fouiller et harceler tous les habitants.

Selon les informations des Nations Unies, rien qu'entre le 8 et le 21 mai dernier, l'armée d'occupation israélienne s'est livrée à 177 raids et a arrêté 220 Palestiniens.

DERNIÈRE MINUTE : L'armée a attaqué les agriculteurs du village de Beit Ommar et confisqué leurs récoltes, ce lundi 18 juin, sur la route allant de Jérusalem à Hébron, alors qu'ils étaient en train de vendre leurs produits, des concombres, des amendes et des pêches.

(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine)

Source : Maan news Agency

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