22/07/2018 histoireetsociete.wordpress.com  4 min #143940

Un collaborateur d'Emmanuel Macron filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai (Video)

Europe 1 : Ce qu'a dit Alexandre Benalla en garde à vue

Même titulaire d'un master en droit, nul doute que le proche du président n'ait bénéficié des conseils éclairés de quelques juristes de haut vol. Le Président se tait mais nul doute que l'Elysée maintient ses faveurs à celui dont il était su le comportement sans que cela change un iota dans sa proximité avec le plus haut niveau de l'Etat. ici encore il s'agit de préserver le favori quitte à se faire un rempart de la police voir du ministre de l'intérieur, tous ceux que l'on peut entraîner dans sa chute pour s'en faire un matelas. Même si au vu des vidéos, on peut avoir quelques doutes sur les menaces dont étaient victimes les policiers de la part des citoyens tabassés, l'angle de défense dit à lui seul jusqu'où peut aller un sentiment d'impunité.. (note de Danielle Bleitrach)

23h52, le 21 juillet 2018, modifié à 01h51, le 21 juillet 2018

Le chargé de mission à l'Élysée Alexandre Benalla, dont la garde à vue s'est terminé samedi soir, a entraîné dans sa chute trois cadres de la préfecture de police. Une information judiciaire devrait être ouverte dimanche.

Alexandre Benalla (à gauche) avec Emmanuel Macron en avril 2017. (Sipa)

En quatre jours, le garde du corps du président de la République est devenu l'homme par qui le péril arrive. Les accusations portées contre Alexandre Benalla ont rejailli sur  Emmanuel Macron, causant la plus importante crise depuis son élection en mai 2017. La proximité du chef de l'État avec ce chargé de mission de 26 ans qui jouait un rôle important dans sa sécurité interroge d'autant plus que le jeune homme a pu se maintenir auprès d'Emmanuel Macron après son dérapage violent.

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Alexandre Benalla a visiblement préparé sa défense

Titulaire d'un master en droit, Alexandre Benalla a visiblement préparé sa défense. Selon plusieurs sources concordantes, il a assuré en garde à vue que c'est à l'invitation de la préfecture de police qu'il s'est rendu comme « observateur » sur la manifestation. Selon sa version, c'est son « référent » policier, un major de la DOPC (Direction de l'ordre public et de la circulation) censé l'accompagner sur le terrain, qui lui aurait fourni casque, brassard et radio. Enfin, il invoque pour justifier son intervention musclée l'article 73 du code de procédure pénale, qui permet de prêter main-forte aux forces de l'ordre quand les circonstances l'imposent - « Dans les cas de crime ou de délit flagrant [...] toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche. »

C'est pour étayer son argumentation que l'ex-gorille du Président semble avoir demandé (et obtenu) les images des caméras de la préfecture, afin d'illustrer la violence des affrontements du 1er-Mai à Paris, place de la Contrescarpe, dans le quartier du Panthéon, où lui-même en est venu aux mains. Quelques semaines plus tôt, avant que Le Monde ne révèle l'affaire, il s'était confié à un haut fonctionnaire de ses proches, en regrettant son comportement. « J'ai une merde sur le dos, regrettait-il. Je suis allé sur la manif, c'était chaud. Les CRS en prenaient plein la gueule. J'ai pété les plombs. » Le témoin précise au JDD : « Il avait conscience qu'il avait fait une connerie. Il savait que les images tournaient sur les réseaux sociaux. »

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