14/08/2018 ism-france.org  5 min #144604

14 août/tammouz 2006 : Victoire de la résistance libanaise

Le douzième anniversaire de la victoire de Tammouz contre l'ennemi sioniste est l'occasion d'examiner les anciennes et nouvelles leçons politiques à prendre en considération par toutes les résistances anticoloniales, et plus précisément la résistance palestinienne.
Les leçons anciennes se concentrent sur la principale réalisation d'une inédite et incontestable victoire arabe (parachevant celle de la Libération du sud-Liban du 25 mai 2000) contre l'ennemi sioniste résultant de la lutte armée d'une organisation menée par une direction incorruptible à la ligne politique claire et inflexible, (et donc) soutenue par le peuple.

Cette organisation, le Hezbollah, confronte aujourd'hui, en raison de sa participation en Syrie à la guerre contre le terrorisme fondé, financé et soutenu par la majorité des gouvernements arabes (ouvertement et sans complexe par la Saoudie, les émirats, le Bahreïn, le Qatar, la Jordanie, sotto voce par les pays du Maghreb - à l'exception de l'Algérie, le Soudan, le Koweït, l'Egypte), une guerre mondiale menée par les USA et l'entité sioniste avec la connivence active de la majorité des gouvernements européens, qui se décline en combats militaires, diplomatiques, politiques, économiques, religieux, informatiques, idéologiques, médiatiques, etc., sous l'intitulé de la croisade contre l'Iran et le chiisme (et subrepticement la Russie et la Chine...).

Le Hezbollah confronte aussi localement au Liban les manœuvres et pressions incessantes fondées, financées et soutenues par les mêmes puissances régionales et internationales et sous les mêmes déclinaisons. Ce qui ne l'a pas empêché de réaliser, avec ses alliés, des résultats plus qu'honorables lors des élections législatives de mai, et d'avoir réussi à dissuader l'ennemi de se livrer à la moindre nouvelle infraction contre le Liban.

La résistance palestinienne, qui est née cinquante ans avant la résistance libanaise, est dans une situation différente et extrêmement inquiétante. A l'exception notable des résistances populaires à Gaza et individuelles dans les territoires occupés en 67 (passons sous silence pour l'instant les manifestations "pacifistes" sous les drapeaux palestiniens et sionistes dans les territoires occupés en 48), la résistance palestinienne est dans un coma profond.

Pourquoi ?

Et quelles nouvelles leçons indispensables pourrait-elle tirer de l'exemple de la résistance libanaise ?

Citons-en quelques unes :

- La nécessité d'une ligne claire et inflexible : la Palestine aux Palestiniens, libération de la mer au Jourdain, au lieu des "solutions" proposées par les "accords" d'Oslo et d'autres, de la liste des "compromis" et des "arrangements" et négociations en vue de fournir salaires, soins médicaux, eau potable, électricité et aéroports, contre des "trêves" de cinq et dix ans.

- L'obligation d'une direction irréprochable, incorruptible et respectable qui ne ment jamais et qui affronte directement les critiques sans crainte, Hassan Nasrallah en est l'incarnation idéale, tandis que Arafat a toujours tergiversé et se laissait mener, en prétendant qu'il était le plus fort jusqu'à la fin.
A défaut d'une telle direction, la lutte populaire se réduira à des envols de cerfs-volants, et les Palestiniens continueront à rêver plus à émigrer qu'à se battre, et les pays d'accueil sont préparés à les accueillir à bras ouverts grâce aux incitations sonnantes et trébuchantes des pétromonarchies.

- La lutte armée d'abord et en premier, les BDS et autres commodités "pacifistes" suivront une fois que les victoires militaires auront infléchi le rapport de forces.

Quelques films documentaires sur Tammouz 2006 sur YouTube :

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A noter que ce soir 14 août, à 20h heure française, le Sayed Hassan Nasrallah interviendra en direct sur Al-Manar pour commémorer la victoire.
 almanar.com.lb

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