07/09/2018 arretsurinfo.ch  5 min #145384

L'opposition armée syrienne appelle Moscou et Ankara à bombarder Idleb

L'état-major français se dit prêt à frapper en Syrie si l'arme chimique est utilisée à Idleb

Depuis le début de la guerre en Syrie la France est aux avant-postes pour pousser au crime. Nos amis anti-guerre anglophones et mettent les USA au centre ; ils négligent trop souvent le rôle moteur joué par la France dans le déclenchement et la poursuite de cette guerre atroce. C'est grâce au rétropédalage d'Obama, qu'à fin  août 2013, les Rafales français sont restés cloués au sol. Sans quoi la France aurait fait subir à Assad le même sort qu'à Kadhafi en Libye - et les coupeurs de têtes seraient aujourd'hui aux manettes à Damas. [Silvia Cattori]

L'état-major français se dit prêt à frapper en Syrie si l'arme chimique est utilisée à Idleb

Source: RT

6 sept. 2018

S'exprimant devant des journalistes le 6 septembre, le général François Lecointre, chef de l'état-major français, a averti que l'armée française était prête à frapper à nouveau en Syrie si l'arme chimique était utilisée à Idleb.

Selon les informations de l'agence Reuters, le chef d'état-major de l'armée française François Lecointre a prévenu le 6 septembre devant la presse que si des armes chimiques devaient être utilisées dans la province d'Idleb, la France était disposée à frapper à nouveau en Syrie.  La France avait participé à la coalition occidentale qui avait frappé la Syrie le 14 avril 2018 aux côtés de du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

Par ailleurs, le chef d'état-major a estimé que la fin du «califat physique» de Daesh en Syrie et en Irak était proche et devrait être effective «avant la fin de l'année, sans doute à la fin de l'automne.»

Selon les informations de l'AFP, François Lecointre a également précisé : «Une fois que ce califat physique est tombé [...] va se poser la question de la nouvelle configuration de l'opération Inherent Resolve dans laquelle nous sommes participants».

Le chef d'état-major a également annoncé une baisse du contingent militaire français au Levant: «Dès que je pourrai, je diminuerai [les effectifs]. Je saisirai chaque occasion de réduire l'empreinte en opérations, dès lors que celles-ci ne se justifient pas.» Pour mémoire, plus d'un millier de militaires français sont actuellement déployés dans la région dans le cadre de la mission Chammal.

Ces propos interviennent alors qu'une offensive de la part de l'armée syrienne dans l'enclave d'Idleb est jugée imminente. Selon l'ONU, quelque 10 000 djihadistes y ont trouvé refuge. La province abrite également trois millions de civils.

 Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian avait fait une déclaration similaire à celle de François Lecointre le 14 avril en annonçant qu'«il y aurait une autre intervention» militaire en cas d'attaque chimique en Syrie.

Après l'offensive de la coalition occidentale en avril,  Donald Trump avait remercié la France et le Royaume-Uni, se réjouissant de «frappes parfaitement exécutées».

 La Russie avait quant à elle déploré cette initiative «au moment où elle avait une chance d'avoir un avenir pacifique».

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