Vladimir Poutine a trouvé, avec Israël, un acteur plus cynique que lui sur la scène dévastée de la Syrie.
Les dirigeants russes, qui soutiennent le gouvernement de Bachar al-Assad, aux côtés de forces iraniennes et libanaises (celles du Hezbollah), ont en effet, depuis des années maintenant, autorisé l'aviation israélienne à bombarder ses propres alliés !
A une condition, toutefois : que les forces russes présentes au Proche-Orient ne soient pas elles-mêmes attaquées, et qu'Israël ait la politesse de les prévenir secrètement avant chaque raid aérien (étant entendu que les Russes s'abstiendraient d'informer leurs propres alliés de la menace imminente).
Mais lundi soir, à l'occasion d'un nouveau bombardement aérien israélien, un avion russe non armé, a été abattu par un missile sol-air. Les 15 membres de l'équipage de l'Il-20, un appareil de reconnaissance, ont tous péri.
Il y a apparemment consensus pour considérer que c'est un missile de la défense anti-aérienne syrienne, dont les radars avaient repéré l'arrivée imminente d'avions israéliens, qui a abattu par erreur l'appareil russe.
Mais Moscou dénonce une duperie délibérée des Israéliens, qui n'auraient informé leurs homologues russes que 60 secondes avant le début de leur propre attaque aérienne sur des objectifs syriens.
Plus sournois encore, les F-16 israéliens se seraient glissés dans le sillage de l'Il-20 russe, faisant de facto de ce dernier une cible -lente, qui plus est- de la DCA syrienne.
Tandis que les représentants du Kremlin promettent des représailles, Israël fait silence radio : au prétexte de la fête religieuse juive de Kippour (le jour du « Grand Pardon », paraît-il) la population palestinienne est soumise à un bouclage total, et tout un chacun est invité à prier pour expier ses pêchés !
CAPJPO-EuroPalestine