29/09/2018 reseauinternational.net  6 min #146326

Ouverture de la 73ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies

Donald Trump défend les nations à l'Assemblée Générale de l'Onu

Il a lancé un message d’espoir pour la sauvegarde de la souveraineté des nations menacée par un mondialisme galopant.

Prenant la parole, mardi dernier, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le président américain a réitéré à l’ensemble des délégués réunis pour la circonstance que « les États-Unis ne vous diront jamais […] comment vivre, travailler ou prier. Tout ce que nous vous demandons en retour c’est de respecter notre souveraineté ».

Un empire aux abois

Ne l’oublions pas, les États-Unis représentent toujours une puissance impériale qui dépense en armement jusqu’à 10 fois ce que dépense sa plus proche rivale : la Russie. Donald Trump en a profité pour rappeler que les États-Unis ont investi cette année pas moins de 700 milliards de dollars pour leurs dépenses militaires, un record historique, et que son administration s’apprête à en faire tout autant l’an prochain.

Cette annonce a de quoi jeter des doutes sur les promesses électorales d’un candidat que l’on qualifiait d’isolationniste en raison, notamment, de ses promesses de désengager les forces armées américaines de plusieurs terrains d’opération; tout cela afin de se recentrer sur les problèmes intérieurs.

Trump tend des perches

Quoi qu’il en soit, le président Trump avait pris la peine de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine, le 16 juillet dernier, dans le cadre du Sommet d’Helsinki. Les deux hommes semblaient déterminés à engager un dialogue sincère et constructif dans le cadre de cette rencontre destinée à détendre une conjoncture géostratégique que plusieurs n’hésitent pas à qualifier de « guerre froide 2.0 ».

Défendre la diversité culturelle

Faisant preuve d’un nationalisme décomplexé, M. Trump estime « que lorsque les nations respectent la souveraineté de leurs voisins et défendent les intérêts de leurs peuples, elles sont en mesure de mieux collaborer entre elles afin de protéger les bienfaits de la sécurité, de la prospérité et de la paix ».

Pour des échanges plus équitables

Résolument protectionniste, le président Trump soutient que « durant des décennies, les États-Unis ont ouvert leur espace économique, le plus vaste sur la Terre, en y mettant peu de conditions. Nous avons permis à des produits étrangers provenant d’un peu partout de traverser nos frontières en toute liberté. Néanmoins, d’autres pays ne nous garantissaient pas un libre accès à leurs marchés en retour. Tout cela aura fait en sorte de gonfler notre déficit commercial ».

Lutter contre l’établissement d’une gouvernance mondiale

Donald Trump n’est certainement pas sans savoir que plusieurs observateurs, toutes orientations politiques confondues, reprochent à la puissance américaine de bafouer le droit international en pratiquant « la loi du plus fort ». C’est ainsi que la décision américaine d’envahir l’Irak, en 2003, sans avoir reçu l’aval préalable du Conseil de Sécurité de l’ONU en a fait sourciller plusieurs.

Prenant acte de la nécessité d’établir un dialogue réel avec la communauté internationale, le président américain semble, néanmoins, déterminé à lutter contre l’établissement d’une gouvernance mondiale qui servirait à affaiblir la souveraineté des nations.

Il a tenu à mettre en garde la Cour Pénale Internationale (CPI) que « dans la mesure où l’Amérique est concernée, la CPI ne possède pas de compétence, pas de légitimité et aucune autorité. La CPI prétend détenir des compétences quasi universelles vis-à-vis des citoyens de presque tous les pays, violant ainsi tous les principes qui président à la justice, à l’équité et à une procédure équitable ».

Désirant mettre un point d’orgue à cet aspect de son intervention, M. Trump a promis de « ne jamais céder la souveraineté américaine à une bureaucratie dont les membres n’ont pas été élus et qui ne sont pas imputables de leurs décisions ». « L’Amérique est gouvernée par les Américains », a-t-il martelé.

sources de cet article :  The Atlantic,  Le Matin et  The Economist  /

source de la photo : Gage Skidmore,  Flickr CC BY-SA 2.0

via: le-peuple.ca

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