05/12/2018 legrandsoir.info  3 min #149179

La violence selon Jean Jaurès (pacifiste)

Violence du peuple
Ah ! les conditions de la lutte sont terriblement difficiles pour les ouvriers ! La violence, pour eux, c'est chose visible [...] Oui, la violence c'est une chose grossière, palpable, saisissable chez les ouvriers : un geste de menace, il est vu, il est retenu. Une démarche d'intimidation est saisie, constatée, traînée devant les juges.

Violences des riches
Ah ! Le patronat n'a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huit clos, dans la sécurité, dans l'intimité d'un conseil d'administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclat de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers... ».

Violence policière
« Ce [que les classes dirigeantes] entendent par le maintien de l'ordre, ce qu'elles entendent par la répression de la violence, c'est la répression de tous les écarts, de tous les excès de la force ouvrière ; c'est aussi, sous prétexte d'en réprimer les écarts, de réprimer la force ouvrière elle-même et laisser le champ libre à la seule violence patronale. [...].

Violence d'Etat
De même que l'acte de la violence ouvrière est brutal, il est facile au juge, avec quelques témoins, de le constater, de la frapper, de le punir ; et voilà pourquoi tout la période des grèves s'accompagne automatiquement de condamnations multipliées. » (Jean Jaurès, 9 juin 1906,  discours à la Chambre des députés).

Théophraste R. (ou plutôt Jean Jaurès, assassiné par un fanatique que les juges français ont acquitté et que des anarchistes espagnols ont exécuté à Ibiza. N'allez pas le répéter, mais j'ai pris deux fois de la paella en l'apprenant).

« Le Capital épuise deux choses : le travailleur et la nature » (Karl Marx).

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