Romain MIGUS
En 1989, asphyxié par des mesures néolibérales, le Peuple vénézuélienne est à bout. Une ultime mesure le fera descendre dans la rue : l'augmentation du prix de l'essence. La répression sera sauvage : 2000 morts, mais dés lors, un nouveau sujet historique fait son apparition sur la scène politique. La grande majorité du Peuple vénézuélien, laissé pour compte par les élites politiques et économiques n'entend pas s'arrêter là.
Cela prendra dix ans. Et en 1999, Hugo Chávez accède au pouvoir en lançant les bases d'une Assemblée Constituante. Partout dans le pays, des dizaines de milliers de personnes précarisées, oubliées, se réunissent en comité et élaborent des propositions qui sont débattues au sein de l'Assemblée Constituante.
En 2000, la nouvelle Constitution est approuvée par référendum. Parmi les 350 articles de cette nouvelle charte suprême, 3 sont particulièrement inventifs.
L'article 72 : Tous les mandats sont révocables par referendum, y compris celui du président de la République.
L'article 73 : Les projets de loi en discussion à l'Assemblée Nationale peuvent être soumis à un référendum populaire.
L'article 74 : Les lois peuvent être abrogés totalement ou partiellement par referendum populaire.
Le néolibéralisme semble provoquer partout les mêmes conséquences : augmentation de la pauvreté, atomisation de l'Etat et destruction des services publiques. Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'en réaction il produit les mêmes revendications de la part des populations.
Romain Migus
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*Pour lire la constitution du Venezuela en français : fr.mediumweb.info