30/12/2018 francais.rt.com  7 min #150212

À la demande des Kurdes pro-Us, l'Armée arabe syrienne entre à Manbij

Syrie: la France incapable de protéger les Kurdes en cas de retrait américain pour une agence turque

© POOL New Source: Reuters

L'agence gouvernementale turque Anadolu estime dans un rapport que le retrait américain de Syrie mettrait la France en grande difficulté. Au passage, cette dernière révèle l'emplacement de neuf sites militaires français supposés.

Selon un rapport de l'agence gouvernementale turque Anadolu, au moins quatre des bases françaises situées dans le nord de la Syrie, sur lesquelles se trouvent des soldats américains, se trouveraient mises en difficulté par le retrait des forces américaines  annoncé par Donald Trump le 19 décembre.

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Les cinq autres seraient également plus vulnérables, puisque la France ne peut «assurer leur mobilité continue qu'en s'appuyant sur» les troupes américaines ou les «Unités de protection du peuple» (YPG), kurdes. «Dans les circonstances actuelles, la France ne semble pas être en mesure de fournir un soutien similaire à l'YPG / PKK en comblant l'écart qui résultera du retrait des États-Unis de la Syrie», explique le texte.

Des neuf bases françaises supposées citées par ce texte, seules cinq étaient connues jusqu'alors des journalistes, ce qui pourrait être le signe d'un renforcement des effectifs sur place depuis mars.

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La France reste discrète sur ses agissements en Syrie depuis le lancement de l'opération Chammal, le volet Français de l'opération interalliés Inherent Resolve, en septembre 2015. Il n'y aurait officiellement qu'environ 1 100 soldats français au Moyen-Orient.

Le 19 décembre, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé sa décision de retirer les troupes américaines [environ 2 000 militaires] de Syrie, au motif que la «défaite» de l'État islamique était actée. Le retrait devrait prendre deux à trois mois. Jusqu'à présent, les troupes américaines n'ont abandonné qu'une base dans le nord-est de la Syrie, selon les médias turcs.

La France, principal partenaire des États-Unis au Moyen-Orient, avait vivement protesté contre cette décision. «Un allié se doit d'être fiable», avait déclaré Emmanuel Macron, alors en visite au Tchad le 23 décembre. Quant à la ministre des armées Florence Parly, elle avait estimé qu'il fallait «vaincre militairement de manière définitive les dernières poches de cette organisation terroriste».

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La France, comme les autres membres de la coalition dirigée par les États-Unis contre l'Etat islamique en Syrie, s'appuie sur les milices kurdes comme l'YPG. Or Ankara considère ces combattants comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK),  assimilés à des terroristes. Le retrait américain renforce ainsi la probabilité d'une intervention militaire turque contre l'YPG en Syrie.

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