06/01/2019 aa.com.tr  3min #150422

 Acte 8 des Gilets jaunes : après les vœux de Macron, première mobilisation de 2019 (En Continu)

France / « Gilet jaunes » : Macron dénonce une « extrême violence »

AA / France / Fawzia Azzouz

Le président français Emmanuel a réagi, samedi soir, aux heurts qui ont émaillé la manifestation des « gilets jaunes » à Paris en dénonçant sur son compte Twitter « une extrême violence venue attaquer la République».

50000 personnes se sont mobilisées, samedi, dans l'ensemble du pays pour l'Acte 8 de la mobilisation des « gilets jaunes », selon le ministre de l'Intérieur « Christophe Castaner ».

«Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République, ses gardiens, ses représentants, ses symboles», a dénoncé Emmanuel Macron dans une publication sur le réseau social Twitter.

Il estime que « ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique » et affirme que « justice sera faite».

Le chef de l'Etat demande, par ailleurs, à chacun « de se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue»

Il réagissait aux multiples incendies déclenchés dans la capitale en fin de journée en marge des manifestations des gilets jaunes dont certains ont tenté de s'introduire au sein du ministère qui abrite les bureaux du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Ce dernier a réagi en déclarant, au cours d'un point presse, que « ce n'est pas moi qui a été attaqué, c'est la République».

Il a, par ailleurs, expliqué que portail a été défoncé avec « un engin de chantier » avant de prévenir que rien ne sera cédé « aux violents et à ceux qui veulent renverser le gouvernement».

Il espère que les auteurs seront « sévèrement punis » et explique que « les dégâts ne sont que matériels » et que « les véhicules du ministère sont inutilisables».

Les forces de l'ordre ont, par ailleurs, procédé à l'interpellation de 24 personnes après que des incendies ont été allumés et des véhicules renversés dans la capitale.

Pour rappel, le mouvement des gilets jaunes est né le 17 novembre dernier en protestation de la hausse des prix des hydrocarbures dans l'Hexagone mais les revendications se sont largement étendues.

C'est, désormais, le pouvoir d'achat des Français qui est au cœur de la mobilisation.

Depuis le début du mouvement, des milliers de manifestants protestent chaque samedi de manière massive contre la politique d'Emmanuel Macron.

Un bilan provisoire du ministère de la justice indique que 216 manifestants ont été placés en détention entre le 17 novembre et le 17 décembre.

Parallèlement à cela, 48 enquêtes ont été ouvertes pour des faits de violences policières, dont certaines ont conduit à des blessures graves.

Des manifestants ont eu les mains démembrées par des grenades lacrymogènes lancées par la police et d'autres ont été éborgnés par des tirs de flash-ball.

A noter, également, que dix personnes ont perdu la vie en marge de ces protestations dont une octogénaire, touchée au visage par une grenade lacrymogène jetée par les forces de l'ordre alors qu'elle se trouvait sur son balcon.

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