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SANCTIONS A LA RATP :
LES COMMUNISTES DÉNONCENT LA TENTATIVE D’INTIMIDER CEUX QUI RÉSISTENT
Communiqué de la section RATP du PCF
La direction de la RATP s’acharne contre les animateurs des récentes luttes pour la défense des retraites :
- Au métro, des plaintes en justice ont été déposées sur sept lignes ; deux conducteurs de la ligne 6 sont menacés de révocation.
- Au Centre BUS des Lilas, dont le directeur est par ailleurs connu comme élu UMP, 33 agents ont reçu une lettre pour entretien préalable.
- De nombreuses mises à pied ont été prononcées dans plusieurs secteurs.
Les communistes de la RATP dénoncent avec force ces sanctions dont l’ampleur et le degré sont inédits.
La consigne de répression, qui touche aussi des salariés d’EDF et de la SNCF, vient manifestement de haut. Elle s’inscrit dans une volonté de criminaliser l’action syndicale.
Mais elle prend un sens particulier dans le contexte actuel.
Après les prochaines échéances électorales, le pouvoir compte en effet poursuivre sa politique de destruction systématique du modèle social et démocratique qui fonde l’identité de notre pays.
Au plan national, il prépare la deuxième phase de la réforme des retraites, un vaste plan d’austérité, une nouvelle vague de privatisations, la précarisation généralisée de l’emploi, …
A la RATP, ce qui est au programme, c’est l’accentuation d’une politique de restrictions (avec un plan de productivité visant à faire 10% d’économies en cinq ans) et la modification du statut de l’entreprise pour la faire participer au grand monopoly capitaliste.
Pour faire passer ces pilules, N. Sarkozy, son gouvernement et les directions qu’ils ont nommées ont besoin de salariés résignés.
Or, ils sont en difficulté dans l’opinion publique, et surtout inquiets devant le regain du mouvement social dont a témoigné avec force la mobilisation autour des régimes spéciaux.
Les sanctions actuelles, qui visent à faire des « exemples », témoignent de leur crainte et de leur volonté d’intimider les salariés pour les décourager de lutter.
Ils rêvent en fait d’annihiler tout esprit de résistance.
Ceux-là aiment parler de Guy Môquet, mais les valeurs d’égalité, de fraternité et de justice qui animaient le jeune résistant communiste sont bien aujourd’hui du côté de ceux qui, par leurs luttes, expriment le refus d’un projet de société inacceptable.
La section RATP du PCF appelle à se mobiliser contre la répression et à participer aux
rassemblements prévus :
- Le 21 février à 9 heures au centre Bus des Lilas
- Le 7 mars devant le Tribunal de Grande Instance de Paris
Le 20 février 2008