© MOHAMED ABD EL GHANY Source: Reuters
«Si être Gilet jaune, c'est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis Gilet jaune», a déclaré Emmanuel Macron... avant de rappeler son opposition à un retour de l'ISF.
Emmanuel Macron a tenté le 31 janvier de se rapprocher de la cause des Gilets jaunes, mouvement citoyen né d'une opposition à... sa politique. Devant plusieurs journalistes, le président a tenu des propos qui viennent s'ajouter à la longue liste de déclarations polémiques du chef d'Etat depuis le début de son mandat : «Si être Gilet jaune, c'est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis Gilet jaune !»
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Pour lui, il y aurait aussi parmi les Gilets jaunes, «40 à 50 000 militants ultras qui veulent la destruction des institutions». D'ailleurs, selon Paris Match, présent lors de ces confessions, Emmanuel Macron assure ne pas croire aux sondages relayant que plus de la moitié des Français ( 69% selon le dernier sondage) soutiendraient cette colère.
Nul doute, ces petites provocations à l'attention des Gilets jaunes ne manqueront pas de créer de nouvelles polémiques. Pour autant, revenant sur «ses petites phrases» controversées dans les médias depuis 2014, Emmanuel Macron a souligné qu'il assumait, y voyant de la «sincérité» quand d'autres préfèrent y percevoir de l'arrogance.
Pour tenter de calmer le mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a néanmoins lancé plusieurs pistes, plutôt éloignées des problèmes de pouvoir d'achat et a balayé d'un revers de main un éventuel retour de l'ISF, ou un référendum sur la question.
Il s'est dit en revanche ouvert à une réduction du nombre de parlementaires ou à une dose de proportionnelle plus forte «que ce que le gouvernement avait prévu» (15%). Mais réduction du nombre de parlementaires veut aussi dire moins d'ancrage local pour le député, qui aura une circonscription plus large, ce qui pourrait renforcer la déconnexion du Parlement avec les territoires. Est-ce une revendication des Gilets jaunes ? Pas certain...
Emmanuel Macron n'exclut pas non plus un référendum le jour même des élections européennes le 26 mai. Le chef d'Etat écarte enfin toute dissolution de l'Assemblée nationale pour asseoir (ou non) la légitimité de la majorité.
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