© Mauro Pimentel Source: AFP
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné la fermeture de la frontière avec le Brésil et menacé de fermer celle avec la Colombie, d'où l'opposant Juan Guaido veut tenter de faire entrer l'aide humanitaire américaine.
Lors d'une réunion avec le haut-commandement militaire le 21 février, le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé la fermeture immédiate de la frontière terrestre avec le Brésil «jusqu'à nouvel ordre». Le chef d'Etat a en outre fait savoir que, bien qu'il ne le souhaitait pas, il envisageait de prendre une mesure similaire avec la frontière colombienne, où l'armée est intervenue au début du mois de février pour bloquer l'aide humanitaire en provenance, principalement, des Etats-Unis.
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Une décision prise alors que les tensions sont toujours vives sur cette question, l'opposant pro-américain Juan Guaido ayant fait vœu de voir l'aide humanitaire américaine être acheminée dans le pays coûte que coûte. Plus tôt dans la journée, celui qui s'est auto-proclamé président par intérim - et a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays - avait quitté Caracas pour se rendre avec des partisans à 900 kilomètres de là, dans l'Etat de Tachira, à la frontière avec la Colombie.
De son côté, le président vénézuélien ne cache pas ses soupçons sur l'objectif de cette aide humanitaire, qu'il considère comme un cheval de Troie pour justifier l'intervention militaire évoquée par Washington. La veille, le 19 février, Nicolas Maduro avait encore qualifié de «show politique» et de «piège attrape-nigaud» la demande d'envoi d'aide américaine de l'opposant Juan Guaido.
Si l'information n'a pas encore été confirmée par Moscou, le chef de l'Etat vénézuélien avait en revanche annoncé l'arrivée imminente d'aide humanitaire russe, chinoise ou encore turque dans son pays.
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