Gageons que l’on ne parlera pas de "déradicalisation" pour cet extrémiste, ses comparses et les membres de plus en plus nombreux de l’extrême-droite, qui sévissent dans de nombreux Etats "amis" ; avec des arguments similaires.
Au moins 49 personnes assassinées, dont des femmes et des enfants, et des dizaines d’autres blessées, à l’intérieur de deux mosquées, pour "empêcher le grand remplacement" et la "protection de la race blanche", c’est le résultat des discours haineux qui se répandent, de manière y compris très autorisée, contre ces "autres" que seraient les immigrés, les réfugiés, les Musulmans.
L’assassin a publié sur les réseaux sociaux ses arguments, les mêmes que ceux des manifestants d’extrême-droite de Charlottesville, que Trump avaient qualifiés d’"honnêtes gens". Il a également affirmé que "l’immigration" représentait un "génocide des Blancs", et qu’il fallait sauvegarder la "civilisation christiano-européenne".
De Trump à Netanyahou, en passant par des "philosophes" et "journalistes" qui ont pignon sur rue, la banalisation des discours sur les "envahisseurs" les Musulmans ou ceux dont on continue à piller copieusement les pays tout en dressant des murs et des barbelés pour qu’ils "ne viennent pas manger notre pain", est plus qu’inquiétante.
On peut dire comme Eric Zémmour que "les Musulmans doivent choisir entre l’islam et la France", et continuer à sévir sur des radios et chaînes de télévision, par exemple.
On peut faire des lois pour n’accorder des droits qu’aux Juifs comme en Israël, cela ne choque pas nos gouvernants, qui continuent à dérouler le tapis rouge à ces gens extrêmement dangereux, qui mettent en pratique des théories contre lesquelles on demande par ailleurs aux enseignants de mettre en garde les écoliers.
Et en Australie, le pays d’origine de l’assassin, il s’est même trouvé un sénateur, Fraser Anning, pour ne pas le nommer, qui a déclaré sa colère... non pas contre le massacre, mais contre la "politique d’immigration qui a autorisé des fanatiques musulmans à immigrer en Nouvelle-Zélande".
Ce même sénateur, suprémaciste blanc avait appelé à la "solution finale" contre les Musulmans.
Il est toujours en poste, et cela ne semble choquer personne.
Alors, les discours d’empathie de nos dirigeants après ce massacre... pas très convaincants.
CAPJPO-EuroPalestine