22/07/2019 reseauinternational.net  7 min #159488

L'offensive contre l'homéopathie veut éradiquer une pensée médicale alternative

L'homéopathie jugée à l'aune de la science moderne

L'acte et la décision de dérembourser l'homéopathie mettent en évidence des mouvements très actuels du raisonnement et des motivations de diverses personnes.

On y trouve mixés la politique et le droit qui octroient l'autorité à ceux qui détiennent officiellement les postes scientifiques publics et, par là, se sentent responsables de la science « moderne ». En fait, la science en soi est comme le cosmos : elle se moque bien de ce qu'on décrète : elle EST.

Il est intéressant de constater à quel(s) point(s) des médecins se sont donné la mission de définir la science médicale face à l'homéopathie, sans tenir compte que pendant plus de deux siècles les homéopathes ont aussi usé de différentes démarches et de divers paramètres qui relèvent de la science cosmique, celle qui traverse les temps et dont l'histoire nous a donné bien des leçons, que ce soit avec Galilée qui soutenait que la terre tournait (A signaler qu'il avait commencé par des études de médecine qu'il a vite abandonnées, sans doute pour le manque de rigueur scientifique!). Combien de découvertes sont rectifiées à la longue ou enfin reconnues après avoir été moquées!

A souligner aussi à quel point les représentants du système scientifique ont tendance actuellement à simplifier leurs démarches de compréhension, que ce soit en arguments ou en études, en éliminant les expériences qui tiennent compte des moindres détails. Ainsi plusieurs médecins ont attribué des jugements basés sur des éléments qui s'éloignent très nettement de la rigueur de l'observation et de l'expérience pratique. En voici quelques exemples :

- Dans une lettre ouverte publiée par Mediapart le 04/07, un médecin généraliste, le Dr Ch. L., affirme qu'un kilo de sucre vaut 5000 euros en homéopathie! Une telle déclaration est vite lancée et jette de la poudre de lactose aux yeux! Scientifiquement, il serait demandé d'en apporter les preuves avec tous les éléments en jeu.

Par exemple, avec quoi a été fabriqué ce sucre, sous quelle forme se présente-t-il? Il s'agit donc de granules - ou de globules qui sont encore plus petits - qui nécessitent donc une machine et du personnel pour les fabriquer. Mais surtout, mentionner le sucre en tout et pour tout montre à quel point le médecin en question ne veut rien connaître de l'homéopathie. Car l'essentiel n'est pas le sucre mais bien de quoi ce sucre est-il le support, de quel produit dilué et dynamisé est-il imbibé?
En toute logique, il s'agit aussi de déterminer le travail qui consiste à se procurer les souches des remèdes (cueillette, tri, conservation !) puis de les soumettre à des dilutions et des dynamisations. Autrefois, les succussions étaient effectuées à la main (cela renchérissait le produit!) et actuellement on utilise des machines très précises et des personnes bien formées pour suivre le processus.

Il faut encore tenir compte du travail expérimental que des médecins se sont imposé et s'imposent encore en testant sur eux les différentes plantes, minéraux, sécrétions animales et nosodes qui sont devenus des remèdes homéopathiques.

En se gaussant du prix du kilo de sucre et en basant toute sa critique sur cet argument sonnant et trébuchant, le Dr Ch. L. démontre bien la limitation de ses connaissances et son arrogance vis-à-vis de ses confrères qui ont étudié l'art et la science de l'homéopathie et l'ont expérimentée au quotidien.

- le « Collectif Fakemed » s'est donné la mission de pousser vigoureusement le gouvernement à dérembourser l'homéopathie. En date du 19 juillet, son site indique 3337 signataires de leur pétition dont 1045 médecins. Ils ne mentionnent pas le pourcentage que ces 1045 médecins représentent par rapport à ceux qui ont fréquenté les facultés d'homéopathie et qui la pratiquent. Pour rappel, la science académique est très friande de statistiques...!

La vraie question est : Quelle réelle pratique de l'homéopathie ont ces 1045 pour la juger et l'accuser afin de l'inclure dans : « des pratiques illusoires ou dangereuses » (lettre ouverte de leur président le Dr J. D. publiée dans l'Opinion », reprise le 2.7 par jim.fr) ?

En fait, une pratique en soi ne peut pas être illusoire ou dangereuse car c'est ce que l'être humain en fait qui est déterminante, comment il la comprend et l'utilise. Si le terme d'homéopathie semble tout signifier quand il est réduit au concept de granules, la compréhension en est bien plus vaste et son étude doit être élargie à ses différentes dimensions, entre autres : les remèdes et leurs fabrications bien sûr, mais tout autant l'interrogatoire du patient et la démarche du choix du remède et de sa dynamisation. Il est donc impossible de réduire la critique de l'homéopathie au prix du kilo de sucre...

- Evidemment, l'homéopathie remplissant un vaste espace à plusieurs dimensions, il n'est pas possible de la balayer en se contentant de la dénier, de la dénigrer, de la calomnier, de la dérembourser etc. Le 19/07, jim.fr nous apporte une suite de la chasse à courre: quid de l'enseignement dans les facultés de médecine? Déjà le 04/07, ce journal médical informait que l'Ordre des Médecins se prononcerait en octobre sur le droit au titre et à l'enseignement. En fait, certaines facultés ont déjà décidé de renoncer à reprendre les cours cet automne. Selon quels critères puisque d'autres facultés ne se plient pas à cette décision? Y aurait-il deux sciences? Un divorce se constate alors et est prouvé quand des scientifiques très rigoureux, soutenus par la science physique, arrivent à démontrer par des analyses très pointues que les granules sont loin d'être neutres mais qu'ils contiennent des énergies qu'on mesure de façon très sensible avec des instruments modernes.
Doit-on en conclure qu'une fois munis de leurs doctorats, les médecins se rigidifient?!

Qu'ils conservent un esprit critique est tout à leur honneur mais alors qu'ils gardent leur conscience critique et analyse avec rigueur ce qui les surprend, y compris les résultats de prescriptions homéopathiques malvenues qu'il n'est pas sérieux d'imputer aux remèdes ou à une démarche thérapeutique qui se pratique depuis plus de deux siècles avec des résultats patents.

L'échec des prescriptions peut provenir d'une erreur ou d'une méconnaissance mais ces échecs sont tout aussi présents en médecine conventionnelle! « Que celui qui est sans péché jette la première pierre!).

A noter qu'on peut aussi trouver à redire aux expériences randomisées en double aveugle, dont se vante le mouvement médical « mainstream » et qui sont critiquées par des médecins et des chercheurs très sérieux dans des cas très précis.

Le manque de rigueur scientifique est aussi à souligner quand j'apprends que les produits Weleda sont également déremboursés alors que la démarche thérapeutique qui les sous-tend relève de la médecine anthroposophique et non homéopathique. De ce fait, je déplore que la curiosité scientifique ait perdu de son acuité universelle qui traverse les âges.

Forts de ces constats et constatations, nous pouvons percevoir une certaine mode dialectique qui est loin de rejoindre celle de la majorité de la population (plus précisément ici des médecins, des pharmaciens, des patients et de leurs proches) qui vivent l'homéopathie dans leurs corps et leurs esprits, peuvent témoigner d'un vécu réel et ne pas se limiter à des tergiversations ou des déductions mentales.

Il est surprenant aussi - et désolant - de constater qu'à l'heure où la médecine conventionnelle est confrontée à tellement de limitations (cancers en augmentation et plus précoces, effets graves de certains médicaments) des médecins soient aussi agressifs et méprisants face à des confrères qui proposent certaines pistes dignes d'intérêt, et que le système politique se soumette en s'appuyant sur certaines données qui sont loin de refléter l'essentiel.

 Marie-France de Meuron

 reseauinternational.net

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