Le 21 septembre étaient organisés simultanément en France, l'acte 45 des Gilets jaunes et une marche pour le climat. Des tensions entre certains manifestants et les forces de l'ordre ont éclaté à plusieurs reprises à Paris et à Toulouse.
La journée de mobilisations du 21 septembre n'aura pas été de tout repos à Paris : le parquet a fait savoir à l'AFP que 58 personnes avaient été placées en garde à vue, en marge de violences qui ont émaillé l'acte 45 des Gilets jaunes et la marche pour le climat. En outre, selon le décompte de la préfecture de Paris, 186 personnes au total ont été interpellées au cours de la journée. Plusieurs suspects ont été arrêtés dès le matin pour «groupement en vue de commettre des violences», notamment après la découverte de matériel tels que des marteaux, des mortiers ou des jerricanes.
Tensions dès le matin à La Madeleine et aux Champs-Elysées
Si la préfecture avait ordonné des interdictions de manifester aux alentours des Champs-Elysées et de La Madeleine, quelques groupes de Gilets jaunes ont organisé plusieurs rassemblements à Paris.
Dès 10h environ, des gaz lacrymogènes sont lancés par les forces de l'ordre pour disperser des manifestants, partis de la place de la Madeleine. Aux Champs-Elysées également, les tensions sont fortes et les CRS multiplient les charges en fin de matinée et début d'après-midi.
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Des manifestants «radicaux» au sein de la marche pour le climat
La marche pour le climat s'est quant à elle élancée du jardin du Luxembourg en début d'après-midi. Mais rapidement, la préfecture de police de Paris annonce𝕏 qu'un black bloc s'est constitué au sein de la mobilisation, et fait savoir que 1 000 manifestants «radicaux» occupent le cortège. De fait, des heurts éclatent entre certains manifestants et les forces de l'ordre.
La situation dégénère sur le boulevard Sain-Michel.
Du mobilier urbain, des devantures d'établissements ou encore 𝕏 le Centre culturel égyptien, subissent des dégradations.
La marche pour le climat, encadrée par les forces de l'ordre, se poursuit vaille que vaille, pour s'achever au pont de Tolbiac, où des manifestants décident, en fin de journée, de réaliser un blocage du pont.
Par la suite, des participants à la marche pour le climat décident de poursuivre la mobilisation, en se dirigeant vers la place de la Bastille.
Mais, dans la soirée, c'est aux Champs-Elysées que de nouvelles scènes de tensions entre membres des forces de l'ordre et manifestants surviennent.
Des marches pour le climat dans toute la France
Si Paris était le point chaud des mobilisations du 21 septembre, d'autres villes de France accueillaient de manifestations de Gilets jaunes et de marcheurs pour le climat.
Scènes de violence à Toulouse
Si globalement les mobilisations se sont déroulées dans le calme en province le 21 septembre, des scènes de tensions voire de violence entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté en marge de la manifestation des Gilets Jaunes à Toulouse, qui a réuni plus d'un millier de personnes.
Les forces de l'ordre tiraient des gaz lacrymogènes jusqu'en début de soirée dans la Ville rose. Selon la préfecture, citée par l'AFP le soir du 21 septembre, «cinq interpellations ont eu lieu suite à des jets de projectiles envers les forces de l'ordre» et «des dégradations légères avec des tags et plusieurs poubelles incendiées».
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