Alors que l'armée syrienne a fini par entrer dans la ville de Kobané et que ses effectifs ont été déployés dans l'ouest, l'est et le sud de la ville située à 150 kilomètres d'Alep, près de la frontière avec la Turquie, les Américains, eux, se livrent à des frappes aériennes bien significatives.
Mais pas qu'eux : à vrai dire après sept ans de crimes commis sous la fausse identité de Daech, d'al-Nosra, d'Ahrar al-Chaam et d'autres inventions des services secrets américains, otaniens et autres, les puissances occidentales en sont à effacer les preuves.
Russia Today a fait part mercredi des raids aériens menés par deux F-16 américains contre sa propre base à Kobané (Aïn al-Arab), raids menés simultanément à l'arrivée des premiers contingents de l'armée syrienne dans la ville. Juste avant, le Pentagone avait évacué son arsenal de la base Tall Arqam à Ras al-Aïn ainsi que de deux autres sites militaires US à Tall Abyad et à Ras al-Aïn.
Abandonnés par les États-Unis et par l'OTAN les Kurdes ont été amenés par la force des choses à se fier à l'État syrien qui n'a pas tardé en un temps record de reprendre le contrôle des principales villes du nord est, où le plan initial de guerre US prévoyait la création d'un État indépendant kurde. Selon Russia Today, les États-Unis disposaient jusqu'ici de 19 bases (26 selon d'autres sources, NDLR) à travers tout le territoire syrien, essentiellement répartis dans le nord est et l'est du pays. Le président américain dit vouloir rapatrier en Irak, au Koweït et en Jordanie les 6000 à 7000 militaires US qui se trouvent en Syrie, ce qui ne pourrait évidement se faire sans effacer les preuves embarrassantes.
Il en va ainsi de la France qui a incendié le 16 octobre 2019, l'usine Lafarge de Jalabiyeh (à la frontière turque, au nord d'Alep), avant que l'armée syrienne n'en prenne possession. Il s'agit d'une usine qui a fourni, selon des documents probant, quelques 6 millions de tonnes de ciments tout au long de la guerre aux terroristes de Daech et d'al-Nosra et autres pour la construction des fortifications et des tunnels souterrains.
Cette usine a fini par la suite à abriter les forces spéciales norvégiennes et françaises qui y ont mis le feu avant de fuir.
C'est ainsi que disparaissent les traces d'une opération secrète de première importance. En 2016, un site internet turc, Zaman Al-Wasl, avait publié des e-mail des dirigeants de Lafarge entre eux attestant que la multinationale entretenait des liens avec Daech. Le scandale a poussé l'État français dont les liens avec les terroristes venaient à être porté au grand jour, à ouvrir une enquête. Celle-ci a d'ailleurs été ouverte à la demande d'employés syriens qui s'estimaient lésés.
Le quotidien Le Monde avait alors publié sa version des faits visant à masquer : le lien de la multinationale avec la CIA dans diverses opérations, notamment des transports d'armes lors de la guerre contre l'Irak, le lien de Lafarge avec la secrétaire d'État US, Hillary Clinton (ancienne administratrice de la firme), le lien de la multinationale avec la DGSE durant la guerre contre la Syrie et la construction des infrastructures terroristes en Syrie.
Si la destruction de l'usine Lafarge permet de détruire des preuves sur la culpabilité de la France dans l'une des guerres les plus dévastatrices et meurtrières du siècle nouveau, qu'en sera-t-il des terroristes français que les Kurdes continuent à détenir mais qui ne tarderont pas à tomber entre les mains de l'armée syrienne ?
Alors que les États-Unis ont évacué leurs propres agents takfiristes en Irak et que la Grande-Bretagne compte en faire de même, la France, elle refuse d'en entendre parler. Les forces spéciales françaises dont le sort reste entouré d'un halo d'incertitude ont-elles pour mission de les liquider sur place et d'éliminer les autres preuves embarrassantes ?
source : parstoday.com