29/10/2019 les-crises.fr  19min #163631

 Histoire, mémoire individuelle et mémoire collective: la souffrance provoquée des communistes

[Russeurope-en-Exil] Barbarossa, la guerre absolue, de Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, par Jacques Sapir

Voici donc un livre imposant sur les fondements et les conditions de l'attaque de l'URSS par l'Allemagne nazie 1. Un livre qu'il faut lire même s'il contient bien des imperfections. Son contenu dépasse en effet les omissions, voire les petites erreurs que l'on peut y trouver. En dépit de sa taille, il n'est certes pas l'ouvrage définitif qu'il aurait peut-être pu être, mais il est certainement une contribution solide et érudite sur cette question.

L'objet du livre

Ce livre écrit par Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri n'est donc pas un livre de plus sur l'attaque allemande contre l'URSS de juin 1941, ce que l'on appelle l'opération « Barbarossa ». De très nombreux ouvrages, utilisant les archives allemandes et russes, y ont été consacrés ces vingt dernières années. Les livres publiés en particulier par D.M. Glantz 2, un officier et historien américain qui reçu le pris Samuel Elliot Morrison en 2000 pour ses travaux, sont certainement les plus connus. Ils ne sont pas les seuls. Pourquoi donc un nouveau livre quand on pouvait penser que tout avait été écrit sur le sujet ?

La guerre entre l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne suscite aujourd'hui encore bien des débats, et alimente de nombreux mythes. Cette guerre fut effectivement une « guerre absolue » comme le dit, à très juste titre, le titre de l'ouvrage. L'ampleur des effectifs, le degré de violence, la dimension incontestablement génocidaire de ce conflit en font un cas à part. Quoique Jean Lopez soit connu pour ces livres sur les grandes batailles et les grandes opérations de l'Armée Rouge 3 ce dernier ouvrage n'est pas un simple récit des opérations militaires. Près de 40% de cet énorme livre est consacré à la « marche à la guerre », entre 1933 et 1941. C'est là, certainement, où les deux auteurs apportent leur valeur ajoutée, où ils ont été les plus novateurs.

Le livre est traversé par une comparaison implicite entre l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne. Cette démarche est parfaitement justifiée d'un point de vue méthodologique. Mais, cette comparaison demande à être rigoureusement construite, et c'est là ou le bat blesse. Lopez et Otkhmezuri aurait largement bénéficié à lire le livre codirigé par Ian Kershaw et Moshe Lewin qui s'attaque directement à cette question 4. Ils auraient aussi pu tirer profit de la lecture des ouvrages d'Edouard Husson sur la violence et la barbarie spécifique de l'armée allemande dans les territoires conquis en 1941-43 5. Si, donc, les deux auteurs ont eu entièrement raison de chercher à élargir l'objet de leur livre et de vouloir sortir du simple cadre de l'histoire militaire, il leur a sans doute manqué des lectures approfondies, à la hauteur du livre qu'ils ambitionnaient d'écrire, sur des points de problématiques. Cela est d'autant plus surprenant que, sur d'autres questions ils ont fait ces mêmes lectures.

La guerre contre l'URSS : un choix idéologique

Lopez et Otkhmezuri commencent par montrer en quoi le choix d'une guerre contre l'URSS n'était pas « naturel » dans les milieux nationalistes allemands d'après 1919. Ces derniers envisageaient des relations étroites avec une Russie qui se serait, éventuellement, débarrassé du communisme. A l'inverse, Hitler, dès la rédaction de Mein Kampf, établit une hiérarchie des races qui aboutit à rejeter le monde slave comme un ennemi et à en faire la proie désignée d'une « renaissance » allemande. Ils plongent dans les racines de l'hitlérisme pour chercher à comprendre ce qui a poussé à ce paroxysme de violence et montrent le caractère central de la volonté de Hitler, y compris face à ceux des nazis qui - comme Goebbels - souhaitaient initialement un rapprochement avec l'URSS. Ce point est important. Lopez et Otkhmezuri ont cent fois raison d'insister sur l'identité radicale de l'hitlérisme par rapport au « nationalisme » allemand. C'est un point fort de l'ouvrage. L'Allemagne nazi n'est pas une version, plus brutale, de l'Allemagne Wilhelmienne 6.

Si la démonstration est assez claire en ce qui concerne l'hitlérisme, elle est plus confuse sur les dimensions diplomatiques des prémices du conflit. Lopez et Otkhmezuri oublient ainsi le rôle particulier de l'Italie mussolinienne en laquelle les britanniques et les français, mais aussi les soviétiques virent un instant un contrepoids à l'Allemagne après 1933 7. De même la nature et la qualité des relations entre l'URSS et la Tchécoslovaquie 8, voire la Roumanie ne sont pas évoquées. Les relations militaires entre Prague et Moscou étaient bonnes, les achats de matériels tchécoslovaques importants et l'industrie tchécoslovaque, quant à elle, obtint en échange la licence du bombardier Tupolev SB en 1936. Ils attribuent les « grand tournant » de la collectivisation stalinienne et de l'industrialisation accélérée au sentiment « d'isolement » que l'URSS connaît à la fin des années vingt et à la psychose de guerre qui sévit à Moscou à l'époque. La réalité est différente. La psychose de guerre fut un prétexte pour une décision prise avant tout pour des motifs internes 9.

Du Pacte Germano-Soviétique à la guerre

La partie qui porte sur les années 1938-1941 est, elle aussi, intéressante mais aussi en partie décevante. Lopez et Otkhmezuri montrent bien que le « pacte » d'août 1939 est une pure question d'opportunisme stratégique de la part de Staline, échaudé après la reculade des franco-britanniques à Munich. En passant, ils semblent aussi sous-estimer les conséquences psychologiques de cette reculade sur l'opinion française 10. Mais, les deux auteurs sous-estiment alors l'ampleur du filtre racial dans les relations entre Hitler et le gouvernement polonais, tout comme ils méconnaissent le caractère véritablement suicidaire du comportement du gouvernement Beck à Varsovie, ce que les attachés militaires à Varsovie et à Moscou eux avaient bien noté 11.

Dans la période qui va du Pacte à l'attaque allemande de juin 1941, ils identifient clairement la « guerre d'hiver » entre l'URSS et la Finlande comme l'un des moteurs d'une prise de conscience tardive par la direction soviétique de l'état réel de l'Armée Rouge. Leur analyse du conflit et des leçons tirées par les soviétiques est particulièrement intéressante et bat en brèche l'idée reçue dans les pays européens que les performances de l'Armée Rouge furent systématiquement catastrophiques. Ils sont cependant moins diserts sur le second moteur : le choc que provoqua l'effondrement de l'armée française en juin 1940. Pourtant, ce choc eut une importance considérable 12. Le basculement de Staline vers l'idée qu'une guerre avec l'Allemagne Nazie était inévitable s'est vraisemblablement produit entre la fin du mois de juin 1940 et la fin du mois de septembre. Le passage à une mobilisation de l'industrie militaire en témoigne, avec le lancement d'un programme urgent d'investissement dans ce secteur fin juin 1940 13. Le basculement de l'effort industriel de la construction d'une immense flotte (incluant des cuirassés) au retour à la priorité pour l'armée de terre permet d'en fixer approximativement la date. Les constructions navales sont retardées puis arrêtées par manque d'acier (alloué à l'armement terrestre) dès le début de l'automne.

Staline surpris, Staline coupable ?

Si Staline est donc convaincu qu'une guerre avec l'Allemagne est inévitable, cela n'implique pas nécessairement qu'il la considère comme imminente. Lopez et Otkhmezuri analysent comment et pourquoi les rapports des services de renseignements, qu'il s'agisse du NKVD ou du GRU, dont dépendaient Sorge et Trepper, n'ont pas été crus. L'impact indirect des purges au sein du GRU conduisait Staline à mettre en doute les informations qu'il recevait par ce canal. Mais, les auteurs insistent à raison sur l'importance du prisme idéologique de Staline qui lui fait craindre de manière paranoïaque la « provocation » des britanniques. Pourtant, ces mêmes auteurs - s'ils analysent fort bien la pathologie de l'exercice du pouvoir par le seul Staline - ne montrent pas les limites inhérentes à toute information issue du renseignement. Il est très rare qu'une information de ce type soit absolument dépourvue d'ambiguïtés. La paranoïa personnelle de Staline et les effets délétères de son mode d'administration et de gouvernement n'ont pu jouer qu'en raison de ces ambiguïtés. Une comparaison évidente avec l'attaque japonaise contre Pearl Harbor le 7 décembre 1941 s'impose 14. La thèse de l'historien américain Samuel Eliot Morison est que les informations sur l'attaque étaient présentes mais qu'elles n'ont pas été utilisées ou même vues tant pour des raisons de doctrine (les Japonais ne peuvent monter des opérations aussi complexes) que du fait d'un impréparation mentale à la guerre. Les formes d'administration et de gouvernance aux Etats-Unis étaient pourtant considérablement moins « pathologiques » que celles existantes dans l'URSS de 1941. Si la paranoïa et les formes de gouvernement de Staline ont lourdement pesées dans cette cécité des dernières semaines, il n'est pas dit que des formes moins pathologiques auraient totalement évité à l'URSS la surprise du 21 juin. Les responsables militaires, Joukov et Vassilevsky en particulier, ne semblent avoir pris conscience de l'imminence d'une attaque qu'à partir du 10-12 juin.

Lopez et Otkhmezuri sont relativement discrets sur les conditions de la montée dans l'appareil hiérarchique de Joukov à partir de 1940. Il est vrai qu'ils ont étudié en détail cela dans un précédent ouvrage 15. En particulier, ils analysent la conférence militaire que se tint au Kremlin fin décembre 1940 et les Kriegspiels (jeux de guerre) qui eurent lieu au début de janvier 1941, ainsi que leur influence sur la nomination de Joukov comme chef d'Etat Major 16. Il est ici extrêmement dommage que ces éléments n'aient pas été repris et développés dans Barbarossa. La question des « jeux de guerre » du début de janvier 1941 est particulièrement intéressante. Elle a donné lieu à débat. Dans un ouvrage, controversé, de Fugate et Dvoretsky 17 affirment ainsi qu'ils furent à la base de la stratégie adoptée par les soviétiques. Ce livre décrit avec précision, et sur la base des archives soviétiques, les deux « jeux de guerre » qui se tinrent au Kremlin et où Joukov montra comment l'Armée Rouge serait battue dans le choc initial et pourquoi les dispositions prises par Pavlov ne pouvaient qu'empirer les choses. Cette partie du livre est solidement documentée. Cependant, quand ces deux auteurs estiment qu'un troisième Kriegspiel aurait eu lieu en mars 1941 et qu'il aurait convaincu Staline de sacrifier un partie de son armée, on entre dans un domaine bien plus hypothétique et l'on peut ne pas être convaincu 18. Mais, les deux premiers Kriegspiel sont des faits historiques, et leurs conséquences sur la direction de l'Armée Rouge bien connues. Ils expliquent largement pourquoi un Staline, désormais convaincu qu'il doit gagner du temps pour que l'armée soit réorganisée, cherche à tout prix à « apaiser » Hitler et à décaler la guerre sur 1942. Cela est bien montré par Lopez et Otkhmezuri dans leur livre sur Joukov de 2013 et ce point est repris dans Barbarossa. On peut ainsi concevoir qu'il se soit « auto-convaincu » au point de refuser les indications montrant l'imminence de l'attaque allemande.

Le désastre de l'été 1941

L'attaque allemande surprend ainsi l'Armée Rouge au beau milieu de sa réorganisation. Ce point est largement discuté par les historiens américains 19, mais curieusement minimisé par Lopez et Otkhmezuri. Ces derniers cependant montrent bien le chaos qui en résulte, tout en tordant définitivement le cou à ce vieux bobard qui voulait que Staline soit resté prostré dans son bureau les quinze premiers jours de l'attaque.

Ils sont aussi particulièrement convaincants quand ils analysent le désastre initial tant à la doctrine de l'Armée Rouge qu'à l'inexpérience de ses cadres intermédiaires. Ce qui les conduit à discuter l'impact direct et indirect des purges dans l'armée de 1937 à 1939. On ne peut, ici aussi, que partager leurs conclusions. Ces purges, pour dramatiques qu'elles aient été, ne portent pas une responsabilité directe dans les piètres performances de l'Armée Rouge. Démographiquement, les disparitions et les assassinats pèsent peu vu l'ampleur des effectifs. Par contre, par le climat de terreur qu'elles ont produit, par la disparition de tout esprit critique découlant de la peur de se faire traiter de « saboteur », elles sont été indirectement responsables du très mauvais niveau d'entraînement des troupes et de leurs officiers, de leur incapacité à maîtriser les armes de plus en plus sophistiquées que livrait l'industrie. Le résultat, bien décrit dans le livre, est que l'Armée Rouge est incapable d'utiliser correctement son matériel.

Les trois parties du livre qui sont alors consacrées aux opérations militaires, sont donc d'une grande clarté, mais apportent peu par rapport à la littérature déjà existante. Elles montrent néanmoins que l'Armée Rouge se bat durement, en particulier en Ukraine à la fin du mois de juin, et que les pertes subies par l'Armée Allemande portent en elles les racines de sa destruction finale.

Le caractère génocidaire de la guerre

Ces pages de Barbarossa ont, de plus, le mérite de montrer les racines profondes de la brutalité et du caractère génocidaire de l'armée allemande. Les filtre racial du nazisme y joue un rôle important, mais qui est loin d'être unique. C'est l'un des points forts du livre que de rappeler qu'il y a une culture de la violence particulière à l'armée allemande, qui s'applique dès que cette dernière rencontre des difficultés imprévues ou une résistance particulière, une culture en fait bien antérieure au nazisme, mais que ce dernier a contribué à désinhiber, et dont les racines peuvent se trouver dans l'expérience coloniale en Afrique, et en particulier en Namibie 20.

L'analyse fournie par Lopez et Otkhmezuri est importante, et en particulier les explications qui sont développées au chapitre 7 21. Elles montrent que ce qu'ils appellent les « ordres criminels » ont été donnés non seulement par les canaux du parti Nazi et de la SS mais aussi par ceux de la Wehrmacht. L'idée particulièrement intéressante ici est de relier cette montée compulsive dans la violence aveugle, montée qui peut prendre des caractères génocidaires, à la structuration de l'armée et de la doctrine. On sait que ce qui fit de l'armée allemande un instrument particulièrement efficace pour gagner des combats (mais aussi pour perdre des guerres) fut la concentration de la réflexion sur la bataille, la recherche de batailles d'anéantissement (les « chaudrons ») et le processus de délégation de l'autorité et de la responsabilité jusqu'au niveau le plus bas (la section, le bataillon). L'officier, voire le sous-officier, est responsable de l'atteinte d'un objectif mais libre d'organiser ses moyens comme il l'entend pour y parvenir. Il ne doit pas s'attendre à de quelconques renforts. Ce processus conférait, et cela fut relevé par des nombreux historiens, une remarquable flexibilité à l'armée, une capacité d'initiatives tactiques hors pair, associée à un relatif mépris pour la logistique 22. Cette forme de décentralisation, mais qui reste néanmoins toujours contrôlée quant aux objectifs et aux rythmes, assure une bien plus grande efficacité que les structures très rigides de l'armée britannique et bien sûr de l'Armée Rouge de 1941. Mais, la contrepartie de cette forme d'organisation, surtout quand les hommes sont issus d'une société avec un long passé de culture autoritaire et non-démocratique, est qu'aux premiers échecs, aux premières résistances inattendues, cette même forme de décentralisation dégénère en une montée de violence absolument non contrôlée. Comme l'écrivent alors Lopez et Otkhmezuri : « Le schéma suivi est à peu près le suivant : si la guerre ne se déroule pas comme prévue, l'étroitesse des moyens engagés, la misère logistique, l'absence de réflexion politique déclenchent un spirale de violence militaire contre les soldats, les prisonniers et les civils ennemis » 23.

L'échec de Barbarossa

La dernière partie du livre s'achève sur l'échec devant Moscou, et le recul de l'armée allemande. Lopez et Otkhmezuri analysent, comme Glantz l'avait fait avant eux, que cet échec doit peu au trop vanté « Général Hiver » ou aux troupes sibériennes, dont la présence effective fut plus que réduite. Elle s'explique par les erreurs répétées commises par le commandement allemand, qui cherchera à les mettre sur le dos de Hitler, mais aussi par la résilience de l'armée, une armée qui a été pratiquement renouvelée deux fois depuis le début des combats, et du peuple soviétique qui ont su trouver en Joukov mais aussi dans les autres généraux comme Vassilevski et Koniev, les chefs patients, aux nerfs d'acier, qui laisseront l'ennemi s'épuiser pour pouvoir mieux contre-attaquer.

L'armée allemande subit à Moscou sa première défaite stratégique, qui signe donc l'échec de Barbarossa, et qui enterre l'illusion d'une victoire rapide sur l'URSS. La route cependant sera longue pour l'Armée Rouge pour qu'elle puisse se mettre au niveau de son adversaire. Pour reprendre le mot de Churchill, la bataille de Moscou ne fut pas le début de la fin, comme l'aurait espéré Staline, mais la fin du début.

Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri ont écrit un livre important. A sa lecture on passe de l'enthousiasme à la frustration, du meilleur - qui est de loin le plus fourni - au moins bon. Un livre donc à lire, même s'il ne constitue pas l'ouvrage définitif sur la question.

1 Lopez J. et Otkhmezuri L., Barbarossa 1941, La guerre absolue, Paris, Passés Composés, 2019, 957 p..

2 On citera Glantz D.M. Colossus Reborn: The Red Army at War, 1941-1943, Wichita, University of Kansas, 2005, Idem, Before Stalingrad. Barbarossa. Hitler's invasion of Russia, 1941, Stroud, Glouc., Tempus, 2003 ; Idem Stumbling Colossus - The Red Army on the eve of World War, Wichita, University of Kansas, 1998.

3 Lopez J., Opération Bagration - La revanche de Staline (été 1944), Paris, Economica, 2016 et Idem, Berlin - Les offensives génates de l'Armée Rouge - Vistule - Oder - Elbe (12 janvier-9 mai 1945), Paris, Economica, 2010.

4 Kershaw I. et Lewin M. (edits.), Stalinisme and Nazism - Disctatorships in Comparison, Londre-New York, Cambridge University Press, 1997.

5 Husson E., Heydrich et la Solution Finale, préfacé par Ian Kershaw, Paris, Perrin, 2008 et Idem Comprendre Hitler et la Shoah. Les historiens de la République Fédérale d'Allemagne et l'identité allemande depuis 1949, préfacé par Ian Kershaw, Paris, PUF 2000.

6 Kershaw I., Hitler, a Profile in Power, Londres, Longman Pub Group., 1991; Idem, Nazi Dictatorship : problems and Perspectives of Interpretation, Londres, Oxford University Press, 1993 ; Idem, « Working towards the Führer », in I. Kershaw et M. Lewin (edits.) Stalinism and Nazism - Dictatorships in Comparison, op.cit., pp. 88-106.

7 Calvitt Clarke III J., « ITALO-SOVIET MILITARY RELATIONS IN 1933 And 1934 : MANIFESTATIONS OF CORDIALITY », Paper Presented to the Duquesne History Forum, Pittsburgh, PA, 27 octobre, 1988. Calvitt Clarke III J., Russia and Italy Against Hitler: The Bolshevik-Fascist Rapprochement of the 1930s. Westport, CT: Greenwood Press, 1991. Voir aussi Yakubov, V. & Worth, R., "The Soviet Project 7/7U Destroyers", In Jordan, J. & Dent, S. (eds.). Warship 2008, Londres, Conway, 2008, pp. 99-114 ; Yakubov, V. Worth, R., « The Soviet Light Cruisers of the Kirov Class », in Jordan, John (ed.), Warship 2009, Londres, Conway, 2009, pp. 82-95. ; Rohwer, J. et Monakov, M. S., Stalin's Ocean-Going Fleet. Londres, Frank Cass, 2001.

8 Pokorná A., "Czechoslovak-Soviet Armaments Cooperation in the Second Half of the 1930s », in Historie a vojenství, no. 5 (1982), pp. 56-77.

9 Sapir J., Les Fluctuations Economiques en URSS, Paris, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 1985.

10 Winock M., N. Benkorich, La Trahison de Munich : Emmanuel Mounier et la grande débâcle des intellectuels, CNRS éditions, 2008.

11 Vidal G., Une alliance improbable - L'armée française et la Russie soviétique 1917-1939, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Histoire », 307p.

12 Sapir J., "La défaite française de 1940 vue par les soviétiques" in Cahiers du CEHD, n°23, 2004, "Nouvelle histoire bataille (II)", pp. 273-281.

13 Harrison M., Soviet Planning in Peace and War : 1938-1945, Cambridge, Cambridge University Press, 1985, p. 31. Voir aussi Samuelson L., Plans for Stalin's War Machine, Basingstoke, MacMillan, 2000, pp. 191-194.

14 Morison S.E., History of United States Naval Operations in World War II - The Rising Sun in the Pacific, Vol. III, Boston, Little, Brown and Company, 1988, pp. 128-142.

15 Lopez J. et Otkhmezuri L., Joukov - L'homme qui a vaincu Hitler, Paris, Perrin, 2013.

16 Idem, pp. 223-228.

17 Fugate B. et Dvoretsky L., Thunder on the Dnepr - Zhukov-Stalin and th Defeat of Hitler's Blitzkrieg, Sand Francisco, Presidio press, 2001.

18 Kelley L.G., « Review essay : New Perspective on Russian History » in Parameters, vol XXVIII, été 1998, p. 140.

19 Glantz D.M., Before Stalingrad. Barbarossa. Hitler's invasion of Russia, 1941, op. cit..

20 Hull I.V., Absolute Destruction - Military Culture and the Practices of War in Imperial Germany, Ithaca, N.Y., Cornell University Press, 2005.

21 Lopez J. et Otkhmezuri L., Barbarossa 1941, La guerre absolue, op. cit., pp. 262 et suivantes.

22 Van Creveld M., Command in War, Cambridge Ma. et Londres, Harvard University Press, 1985.

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