Des affrontements ont éclaté entre des émeutiers masqués et la police à Hong Kong lors d'une journée particulièrement violente. Deux personnes sont dans un état critique. L'une a été blessée par le tir d'un policier, l'autre a été grièvement brûlé.
Un manifestant blessé par balle par un policier, un homme transformé en torche humaine, la circulation paralysée dans toute la ville : Hong Kong a connu ce 11 novembre une de ses journées les plus violentes et chaotiques en cinq mois d'une mobilisation qui a démarré en réclamant davantage d'autonomie vis-à-vis de Pékin.
Les manifestants avaient multiplié les actions pour bloquer les transports au début de la semaine de travail. Dans la matinée, la situation s'est envenimée lorsque un émeutier masqué a été touché à bout portant par le tir d'un policier dans le quartier de Sai Wan Ho, dans le nord-est de l'île de Hong Kong. La police a souligné que l'homme se trouvait à l'hôpital, dans un état critique. La scène, choquante, a été 𝕏 filmée.
De nombreux secteurs ont vu s'ériger des barrages sur les routes, tandis que des radicaux mettaient à sac des stations de métro et des sociétés accusées de faire le jeu du gouvernement local ou de Pékin.
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Des manifestants mettent en place des barricades.
Un individu a en outre aspergé un homme avec du liquide inflammable. Ce dernier a alors littéralement pris feu. Selon les forces de l'ordre, l'homme qui a mis le feu était un émeutier. Cette scène, particulièrement violente, a été captée par des téléphones portables et diffusée sur les 𝕏 réseaux sociaux. La victime a été hospitalisée dans un état critique.
Toujours d'après la police, plusieurs autres actes violents ont été répertoriés, comme notamment le jet d'un cocktail Molotov dans un train.
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Un individu tente d'éteindre un feu lancé par des émeutiers à l'Université polytechnique de Hong Kong.
De leur côté, les manifestants ont dénoncé un recours excessif à la force de la part des policiers, qui ont fait usage de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour tenter de disperser les protestataires.
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«S'obstiner dans ce saccage ne fait qu'aggraver une situation à Hong Kong où tout le monde est perdant», a déploré devant la presse le porte-parole de la police hongkongaise John Tse.
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La chef de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a assuré pendant une conférence de presse que les violences ne conduiraient à aucune concession du gouvernement.
Ce territoire traverse depuis cinq mois sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni, avec des manifestations quasi-quotidiennes et de plus en plus violentes.
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