01/12/2019 4 articles francais.rt.com  4min #165344

 Irak, la révolution confisquée

Irak : le Parlement accepte la démission du gouvernement face à un mouvement contestataire d'ampleur

Dans un climat de contestation inédite en Irak, le Parlement a accepté la démission du gouvernement d'Adel Abdel Mahdi et va demander au président de nommer un nouveau Premier ministre.

Le Parlement irakien a accepté ce 1er décembre la démission du gouvernement d'Adel Abdel Mahdi, dans un pays traversé  depuis le début du mois d'octobre par un mouvement contestataire d'ampleur face auquel la réponse sécuritaire du pouvoir a donné lieu à des scènes de grande violence, durant lesquelles 420 personnes auraient trouvé la mort et des milliers d'autres ont été blessées, selon l'AFP.

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L'Assemblée irakienne a donc annoncé qu'elle allait demander au président de la République, Barham Saleh, de nommer un nouveau Premier ministre. En attendant, Abdel Mahdi (77 ans), un indépendant sans base partisane ni populaire arrivé au pouvoir il y a 13 mois, reste à son poste pour gérer les affaires courantes.

Parallèlement, comme le rapporte l'AFP, pour la première fois en deux mois, un officier de police a été condamné à mort pour avoir tué deux manifestants à Kout, au sud de Bagdad. Les autorités reconnaissent ainsi par endroits un «usage excessif de la force», alors que depuis le début du mouvement contestataire, le ministère irakien de la Défense a par ailleurs fait état de  «tireurs infiltrés dans la foule» dont l'objectif serait d'encourager la sédition.

Depuis  le 1er octobre, des manifestations spontanées ont éclaté à Bagdad et dans le sud du pays. Si elle n'a pas vu le jour à l'appel d'un parti ou d'un mouvement politique ou religieux institutionnalisé, la mobilisation s'inscrit dans un contexte de corruption et de chômage endémique.

Les manifestants irakiens ont par exemple rapidement exigé la démission du gouvernement et dénoncé la corruption dans le pays, appelant plus généralement au renouvellement du système politique installé après la chute de Saddam Hussein, provoquée en 2003 par l'intervention militaire américaine. Selon l'AFP, le mouvement contestataire, qui s'est étendu dans le nord du pays avec le temps, vise plus généralement «le pouvoir irakien et son parrain iranien».

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02/12/2019 wsws.org  7min #165380

 Irak : le Parlement accepte la démission du gouvernement face à un mouvement contestataire d'ampleur

Le premier ministre irakien démissionne après la répression sanglante des manifestations

Par Bill Van Auken
2 décembre 2019

Le Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi a déclaré vendredi qu'il démissionnerait suite à la journée la plus sanglante que le pays ait connue au courant de deux mois de manifestations contre les inégalités sociales, le chômage, l'échec des services publics et la corruption.

«Je soumettrai au Parlement une lettre officielle demandant ma démission du poste de premier ministre», a-t-il dit.