13/12/2019 reseauinternational.net  4min #165952

 Les manifestations de Hong Kong touchent à leur fin

Des journalistes de Hong Kong blessés lors de manifestations - en France

Des journalistes d'un forum en ligne de Hong Kong qui couvraient des manifestations en France ont été blessés en conséquence directe des actions de la police. Les manifestants se rendront-ils au consulat français pour réclamer une enquête officielle?

Par Alex Lo pour South China Morning Post

Il est toujours bon pour les journalistes d'avoir une chance de travailler à l'étranger, même s'il s'agit simplement d'une affectation temporaire. Cela élargit votre expérience professionnelle et votre horizon mental. Malheureusement, ça a parfois un prix.

Sur les six journalistes envoyés par Hong Kong Golden, un forum en ligne, pour couvrir les manifestations nationales en France, quatre ont été blessés quelques jours seulement après leur arrivée. Deux auraient été blessés par des grenades de désencerclement utilisées par la police anti-émeute française, un autre aurait été aspergé de gaz lacrymo puis frappé par un officier et le dernier s'est fait une entorse en fuyant une scène de protestation.

Une grenade de désencerclement fonctionne comme une grenade à fragmentation. Mais alors que cette dernière explose en produisant des éclats mortels, la première éjecte de minuscules billes en caoutchouc qui causent des douleurs et des blessures mais ne tuent généralement pas.

Utilisée par la police anti-émeute et l'unité d'élite française GIGN, c'est une arme non létale controversée en raison des blessures qu'elle peut causer à plusieurs personnes. Elle n'est pas utilisée par la police de Hong Kong.

Nous ne saurons pas exactement ce qui s'est passé jusqu'à ce que ces six-là reviennent et nous racontent. Mais ce serait une grosse erreur pour les journalistes de couvrir les violentes manifestations françaises comme ils le font à Hong Kong. Il ne vaut pas trop se rapprocher de la police française pendant qu'elle mène des opérations. Les policiers ont tendance à être extrêmement concentrés sur leur travail.

Journalistes hongkongaises ayant respiré des gaz lacrymogènes à Hong Kong

La police de Hong Kong, cependant, a permis aux journalistes de faire exactement cela au cours des six derniers mois, voire de se tenir devant eux. S'ils frappent ou poussent accidentellement un journaliste, ils sont accusés d'outrepasser leurs ordres et d'empêcher les journalistes de faire leur travail - ou pire, de brutalité.

Mais dans le monde mythique des pan-démocrates de l'opposition ainsi que des émeutiers et manifestants qu'ils soutiennent, c'est l'inverse: la police de Hong Kong est d'une violence incontrôlable tandis que les forces de sécurité occidentales sont des baby-sitters en uniformes qui, tout au plus, utilisent un langage dur pour retenir des manifestants turbulents.

Peut-être que des incidents comme ceux qui sont arrivé à ces journalistes informeraient mieux les habitants de la façon dont la police anti-émeute opère réellement dans les pays occidentaux.

Maintenant, je me demande si nos manifestants se rendront au consulat français local pour réclamer des explications, peut-être lancer une enquête officielle. Les pan-dems et l'Association des journalistes de Hong Kong demanderont-ils des excuses au président français Emmanuel Macron et au ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner? Et, pourquoi pas, nommer les officiers de police responsables et poursuivre l'État français?

Quoi qu'il arrive, souhaitons aux journalistes de Hong Kong Golden un prompt rétablissement.

Lien de l'article en anglais:

 scmp.com

source: lagazetteducitoyen.over-blog.com

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