27/12/2019 francais.rt.com  4 min #166676

«Attaque chimique» à Douma : fuite d'une version préliminaire jamais publiée du rapport de l'Oiac

Que contiennent les nouveaux documents publiés par Wikileaks quant à l'«attaque chimique» à Douma ?

Ce 27 décembre, Wikileaks a publié plusieurs documents, dont un e-mail attribué à la direction de l'organisation exigeant le retrait d'une évaluation technique contredisant plusieurs points du rapport final sur l'attaque chimique présumée de Douma.

Ce 27 décembre, Wikileaks publie  un courrier électronique qui aurait été rédigé par Sébastien Braha, chef de cabinet du directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), demandant la suppression des archives de l'organisation «de toute trace» d'une note mettant en exergue des éléments contredisant certains points du texte final sur l'attaque chimique présumée de Douma du 7 avril 2018. L'authenticité des courriels n'a pour l'heure été ni confirmée ni démentie.

La note en question, présentée comme un «premier jet», datée du 27 février 2019, a été attribuée à Ian Henderson, dont le nom figure dans un autre rapport de l'organisation daté du 2 février 2018, dans lequel il est toujours présenté comme «chef d'équipe d'inspections de l'OIAC». La note établit que deux cylindres de chlore retrouvés à Douma auraient «été très probablement placés manuellement», et non pas largués depuis les airs, comme le laissait entendre le rapport final de l'OIAC rendu public le 1er mars 2019.

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Si la version finale reconnaît l'absence de l'utilisation de gaz sarin sur les lieux de l'attaque présumée de Douma, elle fait néanmoins état de «motifs raisonnables pour penser qu'un agent chimique toxique a été utilisé comme arme». Sur ce point précis, l'organisation affirme sans réserve que des cylindres de chlore ont été largués depuis les airs.

En plus de ce courriel, Wikileaks publie un document présenté comme un «procès-verbal d'une réunion du 6 juin 2018 au cours de laquelle quatre membres du personnel de l'OIAC ont eu des discussions avec trois toxicologues / pharmacologues cliniciens, un chimiste bio-analytique et un toxicologue». Selon ce document, ces scientifiques affirment notamment que «les symptômes» présentés par des victimes de l'attaque chimique présumée de Douma ne correspondraient pas à ceux découlant d'«une inhalation de gaz au chlore».

Début avril 2018, alors que la bataille de la Ghouta orientale touchait à sa fin et que la dernière poche du groupe terroriste islamiste Jaych al-Islam à Douma était sur le point de se rendre, encerclée par l'armée syrienne, les Casques blancs, groupe controversé se présentant comme un organisme humanitaire, affirmaient qu'une attaque chimique avait eu lieu, tuant une quarantaine de personnes.

Rapidement imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux, sans attendre l'ouverture d'une enquête, l'attaque présumée avait été suivie de frappes de Washington, Paris et Londres sur des infrastructures syriennes dans la nuit du 13 au 14 avril et d'un pic de tension diplomatique.

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