L'Observatoire parisien des libertés publiques, constitué de la section parisienne de la Ligue des droits de l'Homme et du syndicat des avocats de France, constate que :
• Le dispositif du maintien de l'ordre sur la place d'Italie, dès le matin, avait eu pour effet de générer une escalade des tensions, notamment par la présence importante de forces de l'ordre non spécialisées dans le maintien de l'ordre ou n'étant pas identifiées ;• De multiples irrégularités ont été constatées, telles l'absence de sommations, l'utilisation d'armes en dehors de toute nécessité ou proportionnalité (...) ;
• La demande « d'interdiction » de la manifestation, lors de la conférence de presse, par le préfet de police Didier Lallement, n'avait été accompagnée de la publication d'aucun arrêté d'interdiction, conformément à la procédure requise par la loi. (...) Le préfet semble avoir surtout répondu à des objectifs de communication visant, non pas à pacifier la situation, mais à établir aux yeux du public qu'il agissait avec détermination, ainsi qu'il l'a plusieurs fois rappelé ;
• Une « nasse » avait été instaurée la place d'Italie pendant plusieurs heures qui a été constitutive d'une mise en danger des manifestant.es. (...) »
L'Observatoire indique s'interroger sur « les objectifs poursuivis par les autorités », le dispositif choisi ayant pu accroître « considérablement les tensions » et augmenter « les risques de blessures graves ».
- Source : Observatoire parisien des libertés publiques
- Photo : le 16 novembre 2020, à Paris. © NnoMan/Reporterre