29/01/2020 les-crises.fr  7 min #168206

[Exclu Les-Crises] Notre 1ère série documentaire : « ukrainegate - des faits qui dérangent »

[Exclusif] Le Procureur Chokine porte plainte contre Joe Biden pour ingérence dans l'action judiciaire de l'Ukraine

Nous vous proposons aujourd'hui ce document exclusif : la plainte de l'ex-procureur d'Ukraine Viktor Chokine contre Joe Biden pour ingérence dans l'action judiciaire de l'Ukraine - qui cite d'ailleurs notre enquête UkraineGate...


À l'intention du Directeur intérimaire du Bureau national d'investigation

PLAINTE [contre Joe Biden]

Sur la commission d'une infraction pénale

(en vertu de l'article 214 du Code de procédure pénale d'Ukraine)

J'ai pris connaissance de l'article 63 de la Constitution d'Ukraine et de la responsabilité prévue par l'article 383 du Code pénal d'Ukraine concernant la "Dénonciation calomnieuse d'une infraction" et j'en ai compris la teneur.

Chokine V.M. (signature)

Au cours de la période 2014-2016, le Bureau du Procureur Général d'Ukraine menait une enquête préliminaire sur une série de délits graves commis par l'ancien ministre de l'Écologie d'Ukraine, Mykola Zlotchevski, et par les dirigeants de la société "Burisma Holding Limited" (Chypre), dont le conseil de directeurs comptait parmi ses membres, entre autres, Hunter Biden, fils de Joseph Biden, à l'époque vice-président des États-Unis d'Amérique.

L'enquête sur les délits susnommés était menée en stricte conformité avec le Droit pénal et se trouvait sous mon contrôle personnel en tant que procureur général d'Ukraine.

En raison de ma position ferme sur les affaires susnommées - en ce qui concerne leur instruction rapide et impartiale avec pour objectif l'arrestation et la mise en examen des coupables - Joseph Biden a adopté une attitude fermement hostile à mon égard. À plusieurs reprises, aussi bien dans des conversations privées avec des hauts responsables ukrainiens que dans ses discours publics, il a exprimé sa demande catégorique concernant mon renvoi immédiat du poste de procureur général d'Ukraine en échange d'une somme de 1 milliard de dollars (USA), en tant que garantie financière des États-Unis au profit de l'Ukraine.

Les faits que j'ai décrits ci-haut sont confirmés, entre autres, par l'interview officielle de Joseph Biden publiée dans les médias ( https://www.youtube.com/watch?v=iHoXh42BraI), où ce dernier déclare que l'Ukraine ne recevra pas d'argent si je reste à mon poste de procureur général.

Tout au long des derniers mois de 2015 et des premiers mois de 2016, Joseph Biden, profitant du poste qui était le sien, est venu plusieurs fois en visite officielle en Ukraine dans le but de négocier avec les dirigeants du pays, à la fois mon éviction et, par conséquent, la ferméture de l'enquête impartiale sur les infractions commises par les personnes liées à la société "Burisma Holding Limited" (Chypre), y compris le fils du responsable étasunien susnommé.

En raison de la pression permanente du vice-président des États-Unis Joseph Biden, ayant pour objectif mon éviction au poste de procureur général, au moyen d'un chantage concernant l'attribution d'une aide financière, j'ai - en tant qu'homme situant les intérêts de l'État au-dessus de mes intérêts personnels, accepté d'abandonner le poste de procureur général d'Ukraine.

Après ma démission provoquée par cette pression illégale, aucune enquête active n'a été menée sur les infractions de la société "Burisma Holding Limited" (Chypre), et par conséquent, les personnes impliquées dans ces infractions n'ont pas été identifiées, ni arrêtées, ni mises en examen.

Selon les conclusions de l'Association de droit international (International Law Association) du 18.04.2017 - rédigées par le docteur en droit et professeur O.O. Merejko, à l'époque vice-président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe - la demande du vice-président des États-Unis Joseph Biden concernant mon éviction du poste du procureur général d'Ukraine, considérée comme condition de l'octroi d'une aide financière, est qualifiée de pression. Ceci représente donc une ingérence dans les affaires intérieures de l'Ukraine de la part d'une puissance étrangère en violation d'un des principes du droit international.

Qui plus est, les faits présentés ci-avant - soit la pression exercée par Joseph Biden à mon encontre en tant que procureur général d'Ukraine - ainsi que les circonstances décrites précédemment, sont confirmés par une enquête journalistique indépendante intitulée "UkraineGate" réalisée et publiée par le média français en ligne "Les-Crises.fr", et disponible sur ce lien :  ukrainegate.info

Ainsi, les pressions illégales exercées à mon encontre en tant que chef d'une structure judiciaire d'Ukraine par Joseph Biden, constituent un abus de pouvoir de ce dernier qui a utilisé son poste de vice-président des États-Unis dans le but d'entraver mes fonctions de procureur général d'Ukraine, ce qui a empêché d'élucider des crimes graves et d'arrêter des criminels. Les actes de Joseph Biden présentent donc les caractéristiques du délit stipulé dans l'article 343 alinéa 2 du code pénal d'Ukraine.

Conformément à l'article 214 alinéa 1 du code pénal d'Ukraine le procureur enquêteur est tenu dans les 24 heures suivant le dépôt de plainte, le signalement d'un délit, ou la découverte indépendante des faits témoignant d'un délit, d'inscrire l'information au Registre unifié des enquêtes préliminaires et ouvrir l'enquête.

J'informe également que l'accord sur l'assistance juridique N°00299 a été signé le 12.10.2019 entre moi-même et le cabinet d'avocats "Lechtchenko, Dorochenko et C°" qui me représentera, entre autres, dans cette affaire.

Je joins à cette plainte le mandat prévu par l'article 50 du code pénal d'Ukraine au nom de mes représentants, les avocats Téléchetski Oleksandr Ivanovitch et Lechtchenko Oleksandr Viktorovitch.

Sur la base de tout ce qui précède et en vertu des articles 55, 56 et 214 du code pénal d'Ukraine,

JE DEMANDE :

  1. L'inscription au Régistre unifié des enquêtes préliminaires l'information sur le fait que le citoyen des États-Unis d'Amérique Joseph Biden a commis sur le territoire d'Ukraine et au-delà de ses frontières un délit à mon égard, et notamment une ingérence dans l'exercice des fonctions d'un représentant d'une structure judiciaire, qui tombe sous le coup de l'article 343 alinéa 2 du code pénal d'Ukraine.
  2. L'ouverture immédiate d'une enquête préliminaire et la transmission d'ordres écrits aux enquêteurs du Bureau national d'investigation.
  3. Le statut de victime pour moi-même, Chokine V.M., dans le cadre de l'enquête criminelle, et à ce titre la délivrance d'un memento sur les droits et les devoirs des victimes et la prise en compte de mon témoignage.

Annexes:

- Mandat d'octroi de l'assistance juridique série KV N° 823666 du 28.01.2020 sur 1 feuille,

- Copie certifiée du droit d'exercer la profession d'avocat TchTs N° 00173 du 28.07.2017 sur 1 feuille,

- Mandat d'octroi de l'assistance juridique série KV N° 823665 du 28.01.2020 sur 1 feuille,

- Copie certifiée du droit d'exercer la profession d'avocat N° 25023 du 11.01.2013 sur 1 feuille,

- Copie des conclusions de l'Association de droit international (International Law Association) du 18.04.2017

Le 28 janvier 2020,

Chokine Viktor Mikhaïlovitch


Annexe 1 : la plainte de Chokine

Annexe 2 : Article 343 du code pénal d'Ukraine :

 Article 343. Interference with activity of a law enforcement officer

1. Any influence on a law enforcement officer for the purpose of interfering with his official duty or obtaining any unlawful decisions, - shall be punishable by a fine of 50 to 200 tax-free minimum incomes, or correctional labor for a term up to two years, or arrest for a term up to six months.

2. The same actions that precluded the prevention of a criminal offense or apprehension of an offender, or were committed by an official through abuse of office, - shall be punishable by the deprivation of the right to occupy certain positions or engage in certain activities for a term up to five years, or arrest for a term up to six months, or imprisonment for a term up to four years.

Annexe 3

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