04/02/2020 histoireetsociete.wordpress.com  5 min #168487

Le Coronavirus se répand, le racisme anti-chinois aussi

« Jenesuispasunvirus » : la communauté asiatique en France se mobilise face au coronavirus qui réveille la parole raciste

©  Chine Nouvelle (Xinhua) - Claudine Et Ying, dénonce le racisme en France à propos de l'épidémie, peut-être faudrait-il dénoncer d'abord la manière dont les médias utilisent cette catastrophe qui atteint un peuple, celui-ci et ses dirigeants faisant preuve d'un esprit de responsabilité collective que l'on ne voit pas chez nos politiciens locaux, ni dans ces manifestations de racisme. Ce matin La Croix que l'on imaginait plus charitable identifie Xi Jinping au virus lui-même et souligne la prestation de quelques chinois (sur 500.000 internautes) qui s'en prennent au gouvernement chinois. Rarement effectivement on a vu des gens aussi peu humains et politiciens à courte vue, parce que personne n'a rien à gagner à un affaiblissement de la Chine et encore moins à ue panique généralisée qu'ils appellent de leurs vœux sous couvert d'une démocratie » et d'une liberté qui n'est que la concurrence portée à son niveau d'inhumanité le plus élevé Le 03/02/2020 06:41

Né sur les réseaux sociaux, le mouvement #JeNeSuisPasUnVirus s'organise sur la Toile pour dénoncer les stéréotypes et discriminations en tout genre qui ciblent la communauté asiatique en  France dans le sillage de la propagation du nouveau  coronavirus 2019-nCoV.

« La crise sanitaire du coronavirus entraîne dans son sillage une libération de la parole raciste dans les médias et sur les réseaux sociaux. » Le message, posté sur Twitter lundi 27 janvier et relayé par la réalisatrice Amandine Gay, a très vite fait boule de neige et été massivement partagé.

Dans la foulée se sont multipliés les témoignages pour dénoncer les remarques et insultes racistes dont sont victimes des personnes d'origine asiatique sur la Toile, mais aussi en pleine rue, depuis la propagation de l'épidémie du coronavirus 2019-nCoV.

En moins d'une semaine le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus est devenu bien davantage qu'un slogan. Le mouvement veut lever le voile sur les discriminations subies par la communauté asiatique.

« Je suis Chinois. Mais je ne suis pas un virus!! Je sais que tout le monde a peur au virus, mais pas de préjugé, svp. » Le visage et le message de Lou Chengwang ont fait le tour du web et de la presse internationale, contrainte de s'interroger sur les dérives racistes subies par les Asiatiques.

« Le virus exacerbe la peur d'être envahi par la Chine », C'est « tout un faisceau d'images stéréotypées de l'inconscient collectif qui s'exprime », a estimé Mai Lam Nguyen-Conan, spécialiste des questions interculturelles et intervenante en entreprise, dans les colonnes du journal Le Monde.

Le fonctionnement des réseaux sociaux est pointé du doigt. Cachés derrière leur anonymat, nombre d'utilisateurs de Twitter notamment n'hésitent pas à faire preuve de violence verbale et se targuent d'un humour qui n'en est pas un pour déverser des propos racistes.

Les réseaux sociaux ont d'autre part véhiculé un nombre considérable de fausses nouvelles depuis le début de l'épidémie, aggravant encore le climat anxiogène et contribuant à la libération de la parole raciste.

Mais la responsabilité de certains médias traditionnels est également mise en cause. La Une du quotidien français Le Courrier picard, sur laquelle on a pu lire « Coronavirus chinois: alerte jaune », accompagné d'un édito intitulé « Le péril jaune », (suivis d'excuses), est à ce titre particulièrement révélatrice.

« Un virus n'a pas de nationalité ! », n'a de cesse de répéter sur les réseaux sociaux et sur les plateaux de télévision la journaliste Linh-Lan Dao de franceinfo, très impliquée dans le mouvement #JeNeSuisPasUnVirus.

La présidente de l'Association des jeunes Chinois de France (AJCF) Laëtitia Chhiv multiplie elle aussi les interventions et déplore que le coronavirus soit utilisé comme prétexte « pour libérer une parole raciste » à l'égard des populations asiatiques, cibles d'un «  racisme qui a toujours existé ».

« Mobilisée pour lutter contre les amalgames à l'égard de la communauté asiatique engendrés par la psychose du coronavirus », l'AJCF a lancé sur sa page Facebook un appel à témoignages afin de les centraliser et permettre aux victimes de s'exprimer.

L'écrivaine d'origine chinoise Grace Ly est elle aussi montée au créneau dans les médias et sur les réseaux sociaux pour dénoncer un racisme anti-asiatique qu'elle juge « banalisé ». « S'il suffit d'une actualité à l'autre bout de la planète pour lever le couvercle sur toute cette haine raciste, c'est qu'elle est préexistante au coronavirus », a-t-elle insisté.

Sacha Lin-Jung, du Pôle citoyenneté des Chinois résidents en France, est également apparu à plusieurs reprises dans les médias dans le but de dénoncer cette psychose qui touche la communauté asiatique. Tout comme Sun Laly TAN, membre de l'association du 13e arrondissement Amicale des Jeunes Teochew, qui encourage tous ceux qui comme lui ont été victimes de comportements discriminants dans les transports à témoigner.

Le mouvement #JeNeSuisPasUnVirus reçoit de nombreux messages de soutien. « Le virus le plus contagieux et le plus dangereux du monde reste sans aucun doute le racisme », a ainsi twitté dimanche le philosophe français Raphael Glucksmann tandis que le maire du 13e arrondissement de Paris Jérôme Coumet écrivait : Par solidarité, je vais aller déjeuner encore plus souvent dans les restaurants asiatiques du 13e arrondissement de Paris.

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