17/03/2020 europalestine.com  2 min #170504

Parade des colons de Hébron pour la fête de Pourim pendant que les Palestiniens sont confinés !

Les dirigeants israéliens, qui ont annoncé avoir mis en place des mesures d'espionnage et d'intrusion dans la vie privée des citoyens israéliens pour "lutter contre le coronavirus", ont permis aux colons de Hébron en Cisjordanie, et aux soldats israéliens qui les entourent en permanence, de se livrer à une grande fête publique dans les rues de Hébron tandis que les Palestiniens sont bouclés.


Des centaines de soldats et policiers ont accompagné 250 colons dans le centre d'Hébron pour célébrer la fête juive de Pourim la semaine dernière, rapporte le magazine israélien d'opposition +972.

Ils ont paradé dans la ville occupée, du quartier de Tel Rumeida jusqu'au Tombeau des Patriarches, alors que le reste des habitants étaient priés de rester chez eux pour cause de coronavirus.

A seulement 22 km de là, à Béthléem, 7 cas de coronavirus avait déjà été déclarés et la ville était mise en quarantaine.

La grande parade des colons est partie de "Elor Junction" (Carrefour Elor, du nom du soldat franco-israélien Elor Azaria qui s'est rendu célèbre en assassinant à cet endroit un Palestinien blessé et à terre, et qui est devenu le héros des colons d'Hébron).


De jeunes colons ivres, qui brandissaient des bouteilles de vin, sont même allés frapper à la porte de la famille de ce Palestinien.

Pour rappel, quelque 700 colons pourrissent la vie des 34.000 Palestiniens d'Hébron, qui sont en permanence interdits de circulation dans plusieurs rues principales de leur ville, tandis que l'armée d'occupation a fait fermer des centaines de commerces palestiniens dans le centre ville.

"Hébron est une ville juive et forte, et nous sommes protégés par nos ancêtres, tandis que Bethléem est une ville chrétienne, où le coronavirus a le champ libre", a osé déclarer Baruch Marzel, un colon d'extrême-droite bien connu à Hébron.

Chaque année à Pourim, comme lors de toutes les fêtes juives, les mesures de restrictions de la circulation des Palestiniens deviennent encore plus draconiennes. Et les Palestiniens n'ont même pas le droit d'ouvrir la porte de leur domicile pendant ces fêtes, où les colons israéliens chantent, dansent et mettent la musique bien fort, souligne Oren Ziv, l'auteur de l'article, photojournaliste et membre du collectif Activestills.

(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Source :  972mag.com

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