28/03/2020 mondialisation.ca  8min #171216

Covid-19: Deux «vagues» majeures de contagion internationale, vers une contamination mondiale?

Par  Larry Romanoff

Aux Etats-Unis, le département d'État et les médias promeuvent massivement comme une doxa l'idée que le COVID-19 est « un virus chinois » et que « la Chine l'a répandu dans le monde », exigeant des excuses et même davantage. Un cabinet d'avocats US de Floride a déjà engagé des poursuites contre le gouvernement chinois, au nom d'un collectif de victimes, exigeant des réparations pour les « dommages » causés par le virus (1). Nous avons examiné et analysé les données disponibles de toutes les premières contaminations confirmées, puis ultérieures, dans tous les pays, concernant notamment les questions de source de contagion, de souche virale et de chronologie de l'épidémie. Ces données démontrent clairement à quel point les faits ne viennent nullement corroborer cette doxa américaine. Il en ressort en effet que deux «vagues» majeures de contamination mondiale se sont succédées, la première vers la fin janvier et la seconde un mois plus tard (2) (3) (4).

Si, effectivement, au tout début de la première vague, 22 pays ont découvert leurs premiers cas confirmés de contaminations chez des voyageurs en provenance de Chine, peu de temps après, lors de la seconde vague, dans 34 pays, les premiers cas confirmés de contamination étaient des voyageurs en provenance d'Italie, et dans 16 autres, en provenance d'Iran. Cependant, dans chacun de ces cas - à deux éventuelles exceptions près - la pertinence de cette prétendue « contamination initiale » issue, dans ces pays, de citoyens chinois ou d'autres voyageurs s'est effondrée : d'une part parce qu'il n'existait aucun lien entre ces premières contaminations d'origine étrangère et les virulentes éruptions locales subséquentes, et d'autre part parce la plupart de ces virulentes éruptions étaient dues à une souche de virus retrouvée, non pas en Chine, mais uniquement aux États-Unis.

Il en découle que, bien que l'Italie ait découvert ses deux premières contaminations chez deux touristes chinois, ces derniers ne pouvaient être à l'origine de la contagion qui allait suivre, parce que la souche virale qui a contaminé l'Italie n'est pas celle qui a contaminé la Chine et dont ces deux touristes chinois étaient effectivement porteurs. En d'autres termes, en Italie, comme dans presque tous les autres pays, la contamination ne pouvait absolument pas venir de Chine, c'était matériellement impossible. Les États-Unis étant le seul pays où l'on retrouve la variante du virus présente en Italie, la contamination ne peut provenir que de ce pays-là, et non de Chine. De même, dans les pays proches de la Chine - Corée du Sud, Japon, Vietnam, et même Taiwan - la contagion est due à la même souche, totalement différente de celle qui s'est répandue en Chine. Or, on n'a retrouvé en Chine qu'une toute petite poche de cette souche virale, et très loin de Wuhan. Ces pays n'ont donc pas, eux non plus, pu être contaminés depuis la Chine. Nous avons déjà évoqué ce point dans un article précédent (5).

On a fait grand cas dans les médias US du « premier cas de contamination confirmé aux USA », un Chinois arrivé de Wuhan, mais ce cas-là non plus n'était pas pertinent, parce que l'épidémie massive qui se répandait alors insidieusement aux USA et n'allait pas tarder se faire jour (ce qu'elle n'a pas manqué de faire) n'avait aucun lien avec ce citoyen chinois ; les milliers de cas confirmés depuis, à Washington, en Californie et à New York, provenant clairement de sources locales non identifiées - parce que non recherchées.

Étant donné le très grand nombre de Chinois qui transitent à travers le monde, il n'est guère surprenant de découvrir des cas de contamination chez des personnes arrivées de Chine dans divers pays, depuis la première vague de contaminations observée en Chine. Il était donc naturel de tester prioritairement les voyageurs en provenance de Chine. En raison de cette concentration, peu de pays ont songé à vérifier les voyageurs en provenance des États-Unis. L'Australie en a fait la preuve. Selon une déclaration officielle du Premier ministre australien, 80% des cas avérés constatés en Australie ont été contaminés aux États-Unis, avant de rentrer chez eux (6). De même en Islande, où l'on confirme que plusieurs cas investigués arrivaient de Denver (7) (8). Il nous semble extrêmement probable que, si tous les pays examinaient systématiquement les antécédents de voyage de leurs plus anciens cas de contamination, ils découvriraient davantage de personnes ayant séjourné aux USA très récemment, peut-être même une majorité.

Inciter les gens à ne pas poser les bonnes questions, c'est ne pas en chercher les réponses. On peut toujours se demander si le virus provient initialement d'une chauve-souris, d'un pangolin ou d'une banane, mais ce n'est pas pertinent. Ce n'est pas une chauve-souris ou une banane qui a infecté les habitants de Wuhan, mais une personne vivante - ou une personne transportant dans un récipient un virus vivant. Les questions qui se posent vraiment concernent l'identité de cette personne et la provenance du contenu de cet éventuel récipient. Or la traque de ces réponses conduisant manifestement aux États-Unis, ce n'est certainement pas en Chine qu'on pourra les trouver.

Rapide coup d'œil à ces deux vagues de contamination qui ont fait le tour du monde.

La première vague a frappé simultanément, en quelques jours, 25 nations ou territoires, aux alentours du 25 janvier. Zones contaminées : Macao, Hong Kong, Taïwan, Singapour, Vietnam, Corée du Sud, Sri Lanka, Philippines, Cambodge, Népal, Malaisie, Australie, Thaïlande, Canada, États-Unis, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, France, Espagne, Belgique, Russie, Finlande et Émirats arabes unis.

Un mois plus tard, la deuxième vague a frappé simultanément 85 pays en quelques jours, aux alentours du 25 février. Pays contaminés : Autriche, Pays-Bas, Suisse, Portugal, Luxembourg, Monaco, Saint-Marin, Vatican, Liechtenstein, Malte, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Afghanistan, Indonésie, Bangladesh, Maldives, Bhoutan, Andorre, Bulgarie, Biélorussie, Lituanie, Pologne, Hongrie, Ukraine, République tchèque, Slovénie, Lettonie, Croatie, Estonie, Macédoine du Nord, Géorgie, Roumanie, Bosnie-Herzégovine, Slovaquie, Serbie, Moldavie, Albanie, Égypte, Irak, Oman, Bahreïn, Koweït, Liban, Qatar, Arabie saoudite, Jordanie, Palestine, Islande, Équateur, Arménie, Norvège, Danemark, Costa Rica, Pérou, Colombie, Mexique, République dominicaine, Paraguay, Chili, Brésil, Argentine, Nigéria, Togo, Cameroun, Sénégal, Algérie, Afrique du Sud, Maroc et Tunisie. Le Kosovo, la Namibie, l'Uruguay, le Soudan, l'Éthiopie, le Lesotho, la Bolivie, le Panama, la République démocratique du Congo, la Mongolie, le Burkina Faso, Brunei et Chypre ont été à leur tour frappés simultanément environ une semaine plus tard.

Pas besoin d'être virologue pour commencer à trouver tout ça franchement bizarre ! Un virus naturel n'a pas la capacité d'infecter simultanément 85 pays différents sur tous les continents du monde, avec apparition d'épidémies à plusieurs endroits dans chaque pays - et de le faire sans passer par un marché aux fruits de mer rempli de chauves-souris et de bananes !

Source: Geology.com

Le plus ahurissant étant que, incontestablement, ces pays n'ont pas tous été infectés par la même souche du virus, ce qui signifie que dans ces 85 pays les infections simultanées ne provenaient même pas de la même source. Plus ahurissant encore, la plupart des pays, parmi les plus atteints, ont signalé des explosions simultanées de cas sur plusieurs sites en même temps, et aujourd'hui encore, tandis que certains pays sont parvenus à identifier un ou plusieurs « patients zéro », nous n'en connaissons encore aucun qui soit parvenu à les identifier tous. Lorsqu'on place les faits inventoriés ci-dessus à la lumière des connaissances les plus élémentaires en matière de contagion virale, l'intuition suggère au minimum la possibilité que ce ne soit pas une seule personne qui ait transporté un récipient de virus vivant, mais bien davantage.

Il est aussi intéressant d'observer que les taux de létalité les plus élevés (Ndt : en proportion de cas, non en quantité) sont apparus en Italie, en Iran et en Chine. Approximativement, le taux de mortalité se situe, en Chine, autour de 3% ou 4%, en Iran autour de 7%, et en l'Italie autour de 9%. Plus intéressant encore, si ces pays ont réellement transmis à d'autres nations leur propre souche du virus, ces souches auraient alors, en partant, abandonné derrière elles leur taux de létalité. Par exemple, dans les 34 pays officiellement contaminés depuis l'Italie, la mortalité reste très faible, et il en va de même des contaminations d'origine chinoise ou iranienne. On en conclura naturellement que ces virus préfèrent leurs « populations d'origine », et constituent au mieux une menace mineure pour les autres.

Larry Romanoff

Article original en anglais :

 COVID-19: Two Major 'Waves' of Global Infection, Towards Global Contamination?, le 26 mars 2020.

Traduction par Dominique Arias pour  Mondialisation.ca

Notes

(1)  prweb.com

(2)  clinicaltrialsarena.com

(3)  clinicaltrialsarena.com

(4)  clinicaltrialsarena.com

(5)  globalresearch.ca

(6)  news.cgtn.com

(7)  denverpost.com

(8)  icelandmonitor.mbl.is

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright ©  Larry Romanoff, Mondialisation.ca, 2020

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