29/03/2020 francais.rt.com  3 min #171266

Macron, Hollande, Sarkozy : la classe politique rend hommage à Devedjian, victime du coronavirus

Le président de la République s'est joint aux hommages adressés à l'ancien ministre de droite Patrick Devedjian, décédé après avoir été testé positif au coronavirus, dans un communiqué publié sur le site Internet de l'Elysée.

Le président Emmanuel Macron a salué la mémoire de l'ancien ministre et président du conseil départemental des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian, «un esprit libre», décédé dans la nuit du 28 au 29 mars des suites du coronavirus. «La France perd un homme politique engagé qui mit sa grande culture, son immense connaissance du droit et sa passion de la liberté au service de son territoire et de la Nation», peut-on lire dans un  communiqué de l'Elysée.

«Patrick Devedjian avait aussi la passion des idées : ses tribunes, ses ouvrages témoignent de l'œuvre d'un esprit libre qui voulut toujours penser la droite dans la nuance et la complexité», décrit ensuite le texte.

«Lui qui, n'oubliant jamais ses origines, avait l'Arménie au cœur, aimait profondément la France, sa culture, son imaginaire, ses services publics : ses derniers mots publics furent pour les personnels soignants qui, jusqu'au bout, l'aidèrent à lutter contre le virus et pour les agents du département des Hauts-de-Seine, mobilisés au service de ses administrés», détaille le texte de l'Elysée.

Je suis touché par l'épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants. Fatigué mais stabilisé grâce à eux, je remonte la pente et leur adresse un très grand merci pour leur aide constante à tous les malades.

«Je suis touché par l'épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants», avait entre autres écrit Patrick Devedjian sur  Twitter le 26 mars dans deux ultimes messages.

Hommages de Nicolas Sarkozy et François Hollande

Deux anciens présidents de la République ont eux aussi tenu à rendre hommage à l'ancien ministre. Nicolas Sarkozy, dont Patrick Devedjian fut le ministre, a salué un «homme passionné, entier, sincère, engagé».

Patrick Devedjian était un homme passionné, entier, sincère, engagé. Il incarnait la politique comme je l’aime, avec des sentiments, des convictions, du panache. Je suis fier de l’avoir eu à mes côtés. Je veux dire à ses proches ma vive émotion et ma tristesse infinie. NS

«Je suis fier de l'avoir eu à mes côtés. Je veux dire à ses proches ma vive émotion et ma tristesse infinie», a ajouté l'ancien chef de l'Etat.

Patrick Devedjian était un combattant. Il avait surmonté avec courage bien des épreuves. Celle qui l’a emporté était la plus sournoise car la plus invisible. Je salue sa mémoire et celle de toutes les victimes de ce fléau. La lutte engagée appelle la plus grande unité nationale.

«Il avait surmonté avec courage bien des épreuves. Celle qui l'a emporté était la plus sournoise car la plus invisible. Je salue sa mémoire et celle de toutes les victimes de ce fléau», a pour sa part écrit l'ancien président socialiste François Hollande.

De nombreuses personnalités politiques lui ont par ailleurs rendu hommage, dont entre autres le sénateur et ancien ministre Gérard Longuet dont il était proche, le président du Sénat Gérard Larcher, celui de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ou la maire de Paris Anne Hidalgo.

Militant d'extrême droite dans sa jeunesse, Patrick Devedjian a ensuite fait carrière dans la droite politique classique. Avocat de profession, il fut notamment député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine de 1986 à 2017, maire d'Antony de 1983 à 2002 et conseiller départemental à partir de 2004. Porte-parole du RPR de 1999 à 2001 et secrétaire général de l'UMP de 2007 à 2008, il occupa plusieurs fonctions gouvernementales. Patrick Devedjian présidait depuis 2007 le conseil général des Hauts-de-Seine.

Tombé malade du Covid-19, il avait été hospitalisé le 25 mars. «Nous étions très inquiets car il avait une fragilité cardiaque et effectivement son cœur n'a pas tenu», a déclaré son «ami de trente ans», le député Modem des Hauts-de-Seine Jean-Louis Bourlanges, sur le site de  Valeurs actuelles.

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