05/04/2020 reseauinternational.net  4 min #171712

Covid-19 - Spécial - Amérique du Sud

par Dominique Delawarde.

Situation au 3 avril 2020 à 0h00 GMT

Remarques liminaires :

1 - Les données exposées sont celles du 3 avril et non du 4.

2 - Je me suis permis quelques pointes d'humour noir que les atlantistes forcenés sont priés de me pardonner.

3 - Compte tenu du nombre de données, une ou plusieurs erreurs ou omissions ont pu se glisser dans le tableau, merci de me les signaler.

Comme chacun pourra le constater en prenant connaissance du tableau ci-après, la situation est loin d'être préoccupante en Amérique du Sud.

Alors que l'épidémie fait rage en Amérique du Nord, à l'exception notable du Mexique, les Caraïbes, l'Amérique Centrale et celle du Sud semblent relativement épargnés jusqu'à présent.

Juste un mot sur le Mexique, pays d'Amérique du Nord, dont tous les indicateurs Covid-19 sont proches de ceux des Amériques centrale et du Sud :

Avec un taux d'infestation Covid-19 enregistré de 11 par Million d'habitants et un taux de mortalité de 0,3 par Million d'habitants, le Mexique, épargné jusqu'ici, craint que les citoyens de son puissant voisin US, dont les indicateurs Covid-19 sont comparativement très inquiétants (740/par Million pour les cas détectés et 18 par Million pour la mortalité), émigrent en masse pour échapper à la malédiction et y propagent l'infestation US en territoire mexicain.

Les mauvaises langues disent même que le président mexicain aurait supplié son homologue US d'accélérer la construction de son mur pour retenir ses compatriotes chez lui et épargner ainsi au Mexique la contamination venue du Nord. Il aurait même souhaité qu'il soit le plus haut possible...

Contrairement aux rumeurs qui circulent, le président mexicain, plus policé, mesuré, voire civilisé que son collègue du nord, n'aurait pas repris à son compte les expressions employées par le président US et n'aurait pas qualifié son puissant voisin de « pays de merde »...

Venons-en à l'Amérique centrale et du Sud qui comptent environ 500 millions d'habitants avec les îles des Caraïbes.

En première analyse, l'épidémie Covid-19 n'y fait pas encore grand ravage.

Les quatre pays qui s'inscrivent en tête du palmarès avec, à eux seuls, 70% des cas et 70% des décès de toute la zone: Le Brésil, le Chili, le Panama et l'Équateur sont, par coïncidence, des pays dont les présidents ont été élus récemment avec un très fort soutien des États-Unis et dont les territoires sont aujourd'hui « infestés » par de nombreux « conseillers » américains, en charge de maintenir au pouvoir, envers et contre tout, les gouvernances pro-américaines, objets de fortes contestations sociales.

Les superstitieux et complotistes de tous bords évoquent déjà la « malédiction nord-américaine ».

Ils le font d'autant plus que le seul grand pays protégé de toute influence US par l'embargo dont il est l'objet, le Venezuela, semble miraculeusement épargné au point d'envoyer ses médecins aider un pays de l'Otan : l'Italie.

Peut-être pour éviter que de détestables rumeurs sur la malédiction nord-américaine puissent se répandre dans l'ensemble du sous-continent sud-américain, mais certainement pour faire main basse sur les ressources pétrolières vénézuéliennes en installant un président qui lui soit soumis, l'administration US a décidé de relancer sa campagne ratée de « Regime Change » au Venezuela.

Ainsi, croyez-le ou non, le Département de la Justice Américain (DOJ), a inculpé pour trafic de drogue le président vénézuélien. Rien que ça...

Pour la gouvernance US, il est heureux que le ridicule tue moins que le coronavirus. Si c'était le cas, une moitié du Département de la Justice US aurait été emportée en quelques heures.

Après les farces « Skripal », « Gaz de la Goutha », « Armes de destruction massive de Saddam », « faux massacres de Racak et de Benghazi, » nous voilà entré dans le roman à sensation : « Pablo Maduro Escobar ». Le « gang anglo-saxon » ne recule devant rien, pas même devant le grotesque : « quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage »...

Pour moi, bien confiné, le seul danger qui me menace aujourd'hui est de mourir d'un éclat... de rire. Décidément, la gouvernance US est de plus en plus drôle...

 Général Dominique Delawarde

 reseauinternational.net

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